En 2013, 93% des demandes sont liées à la rupture d'un contrat de travail. Les salariés contestent moins les conséquences du licenciement (indemnités, salaires dus, clause de non-concurrence...), et beaucoup plus le motif même du licenciement (78% le motif de la rupture de contrat, contre 68% en 2004) ; par contre, il y a très peu de contestations du motif économique du licenciement (1,7% des demandes formulées devant les prudhommes).
20% des litiges ont donné lieu à un accord entre les parties, 15% font l'objet d'une radiation (sans que l'on sache bien pourquoi) ; parmi les affaires qui démarrent devant les prud'hommes, 9% seulement sont réglées à l'étape de la conciliation.
Le coût moyen de la rupture et de l'indemnisation pour licenciement sans cause réelle et sérieuse est de 40 000€, les indemnités étant de l'ordre de 24 089€ (11 138€ pour les moins de 10 salariés et 29 424€ pour les plus de 10 salariés), soit de l'ordre de 10 mois de salaire (pour 80% des arrêts, elle était supérieure à 6 mois de salaire). Les salariés obtiennent de moins en moins la totalité de ce qu'ils réclament : 64% des jugements font alors l'objet d'un appel en 2013, contre 60% en 2006.
A 22%, les cours d'appel infirment la décision du conseil de prud'hommes, dans 29% des cas elles le confirment totalement, dans 22% des cas elles le confirment ou l'infirment partiellement.
Une affaire aux prud'hommes dure 16 mois en moyenne en 2013 (12 mois en 2004) ; en 2013, le quart des affaires les plus longues a été traité en 21 mois en moyenne, soit six mois de plus qu'en 2004.
Source : enquête de la Chancellerie, portant sur 401 arrêts rendus en appel durant le mois d'octobre 2014.
Emploi
Droit
Indicateurs
09 fév 2016
Quelques données sur les procédures des prud'hommes
Les 210 conseils de prud'hommes ont reçu 188 000 saisines en 2014 (contre 200 000 en 1994) , une baisse surtout due à la rupture conventionnelle, introduite en 2008.