Les raisons de la création d'entreprise : relever le défi et changer les règles sont 2 raisons bien plus fréquentes que pour l'ensemble des créateurs d'abord portés vers l'indépendance :
Noter que seuls 30% des fondateurs de startups ont les ressources pour tenir jusqu'à un an.
Qui sont-ils ?
81% des hommes ;
74% ont moins de 35 ans : 35% de 25 à 29 ans, 24% de 30 à 34 ans, 15% moins de 25 ans et 25% plus de 35 ans (dont 11%, 40 ans et plus) ;
46% sont issus d'une grande école (pour moitié école de commerce et d'ingénieur), plus nombreux que les titulaires d'un diplôme universitaire (32%) ou d'un doctorat (4%).
Comment les fondateurs se sont-ils rencontrés ? 27% étaient déjà amis, 23% à l'école, 15% ont travaillé ensemble, 4% par des réseaux d'entrepreneuriat, 4% sont en famille et 2% vivent ensemble ; pour 6% c'est le hasard et 17% ont choisi de conduire seul leur projet. Le sondage ne précise pas clairement s'ils créent avec des associés impliqués au quotidien.
Noter que 62% vivent en couple.
Leur rapport au marché : 50% le fait de répondre à un marché qu'ils percevaient en forte croissance ; 36% par un besoin ressenti non pris en charge ; 36% parce qu'ils ont une solution innovante ; 28% pour la taille du marché comme critère de choix ; 18% parce qu'ils aiment ou connaissent bien ce secteur.
Cette prééminence du « sens du marché » sur le concept technique se retrouve dans les compétences déclarées : le business et la finance viennent en premier (34%), puis le marketing et la communication (25%), tandis que le développement technique n'arrive qu'en troisième position (24%), suivi de loin par le design et le développement produit (8%) ; cette répartition des compétences est corroborée par le profil et la formation des créateurs de startups, notamment issus d'école de commerce.
Quel est leur business model ? 39% en BtoC, 20% en BtoB, 30% mixte et 12% autre
La vente directe de produits ou de services est majoritaire (42,5%), suivi par le modèle de la commission sur la vente de type Airbnb (29%) et la publicité (22,5%). De manière générale, la plupart des projets s'inscrit dans les modèles économiques des applications à succès : fremium, publicité sur mobile, téléchargement payant...
Le passage chez NUMA est un moment clé de la maturation du projet : nombreux sont ceux qui, après quelques mois d'accompagnement chez NUMA, décident de réorienter leur projet, souvent du B2C vers le B2B, plus rentable et mieux adapté à la structure des marchés en France et en Europe (besoin de moins de volume que les startups B2C pour gagner de l'argent, clients moins volatiles et paniers moyens plus élevés, technologie plus adéquate pour développer que le développement marketing, souvent plus aléatoire).
Les startups en cours de création sont dispersées sur un très large éventail de marchés ; le «terreau» sur lequel poussent les jeunes startups est en réalité vaste : art et design, lifestyle/loisirs, biens de consommation, services aux entreprises (marketing, software, sécurité...), media, réseaux ; l'opportunité de marché est une motivation centrale des entrepreneurs, offrant le plus de potentiel de « disruption ».
L'expertise de marché (32,6%) et l'expertise technique (29%) sont les deux principaux besoins exprimés, loin devant le business model (13%), le design (10%), le marketing/communication (9%), le business planning (4%), la fiance (2%) et le juridique (0,3%).
Par contre la forme d'accompagnement souhaité plébiscite le réseautage (74%), des espaces de bureau (61%), un appui à l'expansion internationale (53%) et au marché français (47%), le suivi hebdomadaire du projet (50%), d'ailleurs plutôt à la demande.
62% préparent leur décision seul, 21% avec l'appui d'un consultant ou de leurs proches (17%)
Plusieurs enseignements majeurs peuvent être tirés selon les auteurs :
- La force de l'entrepreneur vient d'abord de l'acceptation d'un fait simple: il ne réussira pas seul.
- Le succès repose sur un mélange de profils business, technique et créatif.
- La nécessité de promouvoir le « métissage » de l'entrepreneuriat, impliquant un mélange des profils, cultures, genres, mais aussi donc des générations, des styles, et des mondes économiques
- L'avenir du travail, et plus encore du travail en entreprise ; créer sa startup correspond pour ces jeunes entrepreneurs à un idéal de liberté, de sens, et de créativité.
« 375 startupers : portraits, tendances, et paroles de startupers », Roland Berger et NUMA, non daté Méthodologie : sondage auprès de 375 startups candidates au programme d'accélération de NUMA, dont 40 startups étrangères, et 27 ayant déjà levé plus de 100 000€.
Business
Etudes
15 mar 2016
Les nouveaux entrepreneurs sont avant tout centrés sur les marchés nouveaux et les opportunités
Jugés facteurs de développement rapide de leur entreprise.