Les hommes artisans, commerçants, chefs d'entreprise affichent, une durée de vie après à l'âge de 35 ans, de 46 ans, et une progression de cette durée de vie de 6,4 ans en 30 ans, une situation proche des professions intermédiaires.
« Les hommes cadres vivent toujours 6 ans de plus que les hommes ouvriers », Insee Première N° 1584, février
Source : l'échantillon démographique permanent (EDP) regroupe des données de recensement et de l'état civil (dont les décès), pour 1/100e de la population recensée jusqu'en 2007 et 4/100e à partir de 2008. Il permet de suivre la mortalité d'un échantillon d'individus au fil du temps en fonction de leurs caractéristiques sociodémographiques observées au recensement.
En moyenne, entre 2009 et 2013, les femmes vivent plus longtemps que les hommes (6 ans de plus) ; il en est de même pour les cadres, en comparaison des ouvriers (6,4 ans pour les hommes et 3,2 pour les femmes cadres) ; ou encore les hommes issus de l'enseignement supérieur contre les diplômés en CAP/BEP (3,5 ans, 1 an pour les femmes) ou les sans diplôme au regard des diplômés de l'enseignement supérieur (7,5 ans, contre 4,2 ans pour les femmes).
Mais les écarts d'espérance de vie entre hommes et femmes se réduisent depuis le milieu des années 1990 ; Les hommes ayant un diplôme supérieur au baccalauréat n'ont gagné que 2 ans depuis le milieu des années 1990 et ceux qui n'ont pas de diplôme 2,8 ans, alors que l'ensemble des hommes ont gagné 3,7 ans ; c'est également le cas pour les femmes.
Les hommes artisans, commerçants, chefs d'entreprise (hors les libéraux compris dans les cadres) affichent une situation proche des professions intermédiaires (écart de 0,7 en 2009-2013), et intermédiaire entre les cadres et les employés/ouvriers, avec un même gain de durée de vie entre 1976-1984 et 2009-2013 que les professions intermédiaires (6,4 contre 6,2 ans) ; pour les femmes les écarts et les gains sont proches quelle que soit la CSP :
Si globalement les artisans du bâtiment se disent en bonne santé, les douleurs musculaires, le stress et le sommeil trop peu réparateur, sont fréquents ; 40% se sentent isolés.
« Conditions de travail et santé des artisans du BTP », 2éme édition, 2015, IRIS, CAPEB, CNATP, non daté
Echantillon : 2 783 répondants
Taille ; 35% sans salarié, 50% de 1 à 5 salariés, 11% de 6 à 10 salariés, 4% de 11 à 20 salariés
Ancienneté dans la fonction : 3% moins d'un an, 16% entre 3 et 5 ans, 25% entre 5 et 10 ans et 57% plus de 10 ans
Age : 21% moins de 40 ans, 36% de 40 à 50 ans, 38% de 51 à 60 ans et 5% plus de 60 ans
Situation de famille : 61% en couple avec enfant à charge, 30% en couple sans enfant à charge
Alors que l'activité a progressé en 2015 pour 40% d'entre eux (dont fortement pour 10%), lorsqu'ils se projettent, 28% des dirigeants se montrent optimistes sur l'avenir de leur entreprise (situation financière, professionnelle...), notamment les 1-5 salariés (44%) ; 32% ne savent pas se prononcer.
Si 78% des artisans se disent en bonne santé, une grande partie des artisans souffrent cependant de douleurs physiques (mal de dos, articulations...) et psychiques (troubles du sommeil, anxiété...) :
17% se disent très fatigués ; 45% jugent leur qualité de sommeil mauvaise (6% prennent des médicaments pour dormir).
7% disent avoir été victime d'une dépression au cours des 5 dernières années (4% sont sous antidépresseur) et 7% victime d'un burn out ; Les artisans qui déclarent avoir été ou peut être victime d'un burn out (28%), sont majoritairement pessimistes (52%) pour l'avenir de leur entreprise.
43% consultent rarement leur médecin, voire jamais; ils disent à 50% ne pas avoir le temps, 32% ne pas en avoir besoin, 22% pratiquer l'automédication ; 15% ne sont pas suivis médicalement quant à leur activité professionnelle.
35% ont une activité physique ou sportive régulière. 35% fument dont 19% chaque jour, mais 33% ont cessé de fumer ; 9% consomment chaque jour de l'alcool, mais 29% très peu et 39% une ou plusieurs fois par semaine.
53% se disent souvent voire très souvent stressés (46% pas plus, voire moins que l'année précédente, 23% nettement plus), sans grand décalage entre tailles d'entreprise : 56% chez les sans salarié, 57% chez les 1-5 salariés, 59% chez les 6-10 salariés.
Les causes du stress concernent d'abord l'activité (alternance forte et faible activité, faible visibilité sur l'avenir), le financier (charges sociales et fiscales) et l'administratif :
40% se sentent isolés (61% ceux vivant seules avec enfants à charge) ; parmi ces derniers, 89% disent avoir besoin de soutien, d'abord en direction de réseaux professionnels du type CMA et OP (72%), et institutionnels du type banque/assurances (65%) ; nettement moins des comptables (30%), des collègues (25%), des salariés (25%) ou de l'entourage familial ou amical (17%).
Conjoncture
06 avr 2016
Conditions de vie du chef d'entreprise
Une durée de vie en progression