Une équipe de recherche allemande ayant travaillé pour l'OCDE pointe des limites à cette analyse, limites qui conduisent à surestimer le nombre d'emplois automatisables et propose non de mesurer le risque d'automatisation par profession mais, à un niveau plus fin, celui des tâches; il en conclue que « seuls » 9% des emplois aux Etats-Unis ont un risque élevé (supérieur à 70%) d'être automatisés (10% au Royaume-Uni, 9% en France). De fait, 40% des salariés occupent un emploi qui nécessite de répondre immédiatement à une demande extérieure et, pour ce faire, ne doivent pas toujours appliquer strictement des consignes; de plus en plus d'emplois apparaissent peu automatisables (33% passant de 6,9M en 1998 à 9,1M en 2013); on compte par ailleurs 200 000 emplois automatisables de moins qu'en 1998. La désindustrialisation et la transformation des métiers expliquent la hausse des emplois peu automatisables.
Enfin l'automatisation est susceptible de créer des emplois directs dans la R&D, la conception, la production, la commercialisation et la maintenance d'automates (en France, les ingénieurs informatiques et des télécoms sont 310 000 de plus qu'au début des années 1980) et des emplois indirects, du fait de gain de productivité.
Les informations disponibles en France sur les conditions de travail (Dares) confortent les résultats de l'enquête OCDE.