Ces revenus déclarés à l'administration fiscale peuvent ne pas refléter l'exacte situation de certaines professions recevant habituellement de l'argent liquide ou bénéficiant pour leur propre compte des biens produits par l »entreprise.
Fin 2014, en France, 2,7 millions de personnes exercent une activité non-salariée dans l'ensemble des secteurs non agricoles, en tant qu'entrepreneurs individuels (y compris autoentrepreneurs), ou en tant que gérants majoritaires de société. Pour 89% d'entre elles, il s'agit de leur activité principale,
Les effectifs augmentent de 0,5% sur l'année, après +5,1% en 2013 et +5,4% en 2012, du fait des autoentrepreneurs (+8,3%), alors que le nombre de non-salariés «classiques» diminue de 2,2% : –6,6% pour les entrepreneurs individuels (contre –0,3% en 2013), alors que le nombre de gérants de sociétés se poursuit (+4,6%, après +5,1% en 2013).
Les non-salariés classiques représentent 1,9 million de personnes, dont 58% d'entrepreneurs individuels et 42% de gérants majoritaires de sociétés.
En 2014, les non-salariés classiques ont retiré en moyenne 3260€ par mois de leur activité non salariée (3470€ pour les entrepreneurs individuels et 2970€ pour les gérants de sociétés) ; 10% déclarent un revenu nul (de 2% pour les professionnels de santé à plus de 20% dans les activités immobilières ou les arts et spectacles); hors revenus nuls, un sur dix perçoit moins de 480€ par mois, 1/4 moins de 1 080€ et la moitié moins de 2 230€, 1/4 plus de 4 320€ et un sur dix plus de 7 880€.
Parmi les indépendants classiques, le revenu global d'activité des pluriactifs s'élève à 5 820€, dont près de la moitié est issue de leur activité non salariée (exerçant notamment dans l'enseignement, la santé et les activités artistiques et récréatives)..
![revenu non salarié](/wp-content/uploads/2016/12/Capture-decran-2016-12-30-16.33.31.png)
Les revenus les plus importants sont ceux des professions règlementées, puis des professions intellectuelles, notamment tournées vers les entreprises, ensuite ceux des métiers manuels spécialisés, puis ceux dit « domestiques » ; par ailleurs, il est important d'observer les dispersions de revenus (notamment la médiane qui donne une vision plus juste que la moyenne) :
De façon plus détaillée, le tableau ci-après liste les principaux métiers; aux extrêmes le commerce de détail hors magasin génère les revenus les plus faibles (1 040€), derrière la coiffure et les soins de beauté, les activités artistiques et récréatives, les taxis et les autres services personnels (de 1 330 à 1 410€), alors que les médecins et dentistes perçoivent les revenus les plus élevés (8 310€), devant les professions juridiques et comptables (7 630€) et le commerce pharmaceutique (7 480€).
Les revenus d'activité se redressent pour les non-salariés classiques (+1,6% en € constants alors qu'il baissait de 4% l'année précédente); Il progresse de 1,2% pour les entrepreneurs individuels hors AE (contre –1,6% en 2013) et de 3,5% pour les gérants de société (contre–7,9% en 2013).
Les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 410€ mensuels de leur activité non salariée en 2013 (un chiffre en décalage avec ceux de l'Acoss), mais plus d'un sur quatre moins de 70€ ,la moitié moins de 240€ et un sur dix plus de 1110€; fin 2014, près d'un autoentrepreneur sur trois cumule cette activité avec un travail salarié, contre un non-salarié classique sur dix; le revenu d'activité global de ces pluriactifs (incluant le salaire) atteint 2 100€ en 2014, dont seulement 14% proviennent de leur activité non salariée; les autoentrepreneurs n'exerçant pas d'activité salariée ont perçu en moyenne 460€ par mois. Le revenu d'activité moyen des autoentrepreneurs continue de baisser(–1,8% après –4,6% en 2013).
Les femmes (35% des non-salariés, 41% des autoentrepreneurs), bien qu'exerçant dans des secteurs souvent plus rémunérateurs, gagnent en moyenne 23% de moins que leurs confrères masculins (en entreprise classique) soit 2 730€ contre 3 530€; une partie de cet écart s'explique par un volume de travail moins important; elles sont aussi plus jeunes et dirigent des entreprises de plus petite taille. Toutefois, entre 2013 et 2014, leur revenu augmente de 2,5% contre 1,5% pour les hommes.
"Revenus d'activité des non-salariés en 2014 : hausse pour les indépendants «classiques», baisse pour les auto-entrepreneurs" Insee Première N°1627, décembre 2016.