Publié en mars 2017, le rapport annuel des cabinets Deloitte et Alteres ont annoncé une baisse du nombre d’entreprises en situation de redressement judiciaire.
En 2016, moins de 60 000 entreprises ont été en situation de défaillance, un seuil symbolique qui pourrait susciter notre optimisme. Malheureusement, ce recul du nombre d’entreprises en situation de redressement judiciaire ne fait que masquer une toute autre réalité. En effet, cette même étude révèle que les TPE concentrent à elles seules la quasi-totalité des situations de défaillances (93 %). De même, les entreprises de 1 à 2 salariés sont les seules pour lesquelles le nombre de défaillances est en hausse.
Divers facteurs expliquent cette situation. Celui du mauvais payeur en est un. Pour les entreprises dont la trésorerie est limitée, l’allongement des délais de paiement et les impayés s’avèrent fatals.
Grâce à quelques bonnes pratiques, il est cependant possible de limiter le risque :
- S’assurer de la solvabilité du partenaire
Pour les entreprises les plus vulnérables, plutôt que d’avoir à gérer les difficultés, il est parfois préférable d’anticiper en se renseignant sur la bonne santé financière du client. La simple vérification des derniers résultats de celui-ci peut permettre d’éviter de se lancer dans une collaboration à risques et fait donc partie des bonnes habitudes à instaurer.
- Contrôler le suivi des délais de paiement
Se fixer des échéances lorsqu’un délai de paiement est dépassé permet de réagir plus rapidement. Dans un premier temps, la prise de contact directe pour rappeler au créancier sa dette, puis, en cas de nouveau dépassement de délai, le recours plus formel. La première étape est l’injonction de payer suivie de la procédure d’urgence avec titre exécutoire qui demande néanmoins de faire appel à un avocat.
- Respecter une procédure administrative
Ce qui peut paraître le béaba d’une bonne gestion administrative est également un bon moyen de se protéger en cas de litige. Faire signer un devis, voire un devis complémentaire, déterminer des acomptes en début et tout au long de la collaboration sont indispensables.
Pour davantage de sécurité, l’entreprise peut faire appel à un assureur-crédit. Ce type de prestation peut cependant engendrer des coûts importants, notamment pour les plus petites entreprises.