Aujourd’hui, la chaire compte 330 anciens sur le marché du travail : la moitié a intégré de grandes sociétés classiques, sur des postes d’innovation sociale (chez BNP Paribas pour l’activité de microcrédit ou à Grameen Veolia Water, la structure cofondée par le géant français des services collectifs et la banque du prix Nobel Muhammad Yunus pour fournir de l’eau potable à des villages du Bangladesh); l’autre moitié travaille dans les grandes structures de l’économie sociale et solidaire (les Jardins de Cocagne, le Groupe SOS, Emmaüs…) ou les grandes associations et organisations internationales (Croix-Rouge, Banque mondiale, Programme alimentaire mondial…).
« Cette graine de l’entrepreneuriat social a été plantée à partir de 2001 par Anne-Claire Pache, directrice générale adjointe de l’Essec et Thierry Sibieude, professeur à l’Essec, élu local et président d’une association pour l’accueil de personnes handicapées mentales. « Nous faisions tous les deux le constat de l’insuffisance des techniques de gestion dans les organisations du secteur non lucratif. Et il nous apparaissait possible d’y adapter les savoir-faire qui ont fait leurs preuves dans le monde des entreprises ». Les titulaires de la chaire ont assis leur crédibilité sur le terrain le plus prestigieux aux yeux du monde professoral, la recherche académique.
La chaire entrepreneuriat social est dotée d’un budget de 350 000€ par an, financé par de grandes mutuelles et fondations; elle a publié une dizaine de formations en ligne gratuites et ouvertes à tous (Mooc) sur l’innovation sociale.
En 2005 a été créé Antropia, premier incubateur pour entreprises sociales adossé à une grande école; en 2011, une seconde chaire, consacrée à la philanthropie, a vu le jour. Antropia a accompagné environ 150 entreprises depuis sa création en 2008. Cet incubateur est doté d’un budget de 450 000€ par an, financé par de grandes entreprises, des fondations (Fondation de France, Macif) et la CDC, et compte cinq salariés.
La chaire philanthropie, la première et la seule sur ce sujet en France compte quatre postes de chercheurs et bénéficie d’un budget de 400 000€ par an, apporté par de grandes fondations.Des données essentielles pour adapter les services de l’organisation professionnelle aux attentes de ses membres. »
Source : "A l’Essec, une formation qui a du sens", La Croix du 4 août 2017
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