- Observé au sein du flux des créations d’entreprises des 12 derniers mois, un clivage s’impose entre activités très auto-entrepreneuriales (activités de services, surtout entre 52 et 59% des créations) et activités très peu auto-entrepreneuriales (activités exigeant des « investissements », entre 11 et 28% des créations), à lire dans la note d’A. Letowski
- L’autoentrepreneuriat s’affirme comme activité de complément, et concerne davantage les femmes et les jeunes que dans les créations classiques (voir ce qu’il en est en Ile de France, par ailleurs la région la plus développeur en 2016)
- Selon l’Insee (Sine 2010-2014) la pérennité à 5 ans de l’autoentrepreneuriat est plus que faible (23% au regard de l’ensemble des immatriculations, 38% si l’on ne prend en compte que les autoentrepreneurs actifs)
Et un grand débat récurrent : faut-il que les TPE et les nouvelles entreprises soient des « développeurs » ?
Si l’on se fie à l’enquête Fiducial, ce que les dirigeants de TPE souhaiteraient dans les 5 ans à venir, ce serait pour moitié consacrer plus de temps à leurs proches, à leurs loisirs, avant même une meilleure rémunération et pour une minorité créer des emplois et augmenter la rentabilité.
Et selon l’enquête E&Y et ESCP Europe, le slogan « tous entrepreneurs » ne peut seul assurer un développement économique et social harmonieux dans le pays. L’enjeu est de plus en plus d’accompagner des projets ambitieux plutôt que de développer des entreprises viables au niveau local.
Un débat à resituer dans les mutations en cours :
- Les indépendants traditionnels, selon France Stratégie, perdrait du terrain au profit du salariat ; nombre d’indépendants deviendraient davantage des subordonnés, voire plus pauvres (17% de pauvres selon l’Insee, plus que la moyenne de la population)
- Mais ce sont aussi les difficultés de recrutement (France Stratégie), notamment pour les TPE et les cultures différentes entre dirigeants et salariés ; en témoigne des définitions différentes du terme confiance (étude Malakoff Médéric)
- Et dans un contexte plus général, les retards pris par notre pays dans le numérique (emplois menacés selon le Conseil d’Orientation de l’Emploi) et dans l’innovation (la France en position moyenne en Europe ; voir article de la Commission Européenne).
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