14% ont embauché en moyenne 1,8 personne au cours des 3 derniers mois (7% pour des créations de poste et 7% pour des remplacements); 6% ont supprimé des postes (en moyenne 1,7 personnes), conduisant à une création nette de +1% (mais +15% dans les 6-19 salariés, +14% dans les HCR pour lesquels c’est le grand boom et 3% dans l’industrie et la construction).
52% sont le fait de CDD, 41% de CDI, 4% d’apprentis et 3% d’emplois aidés.
La raison de l’embauche en CDD est surtout le surcroît temporaire d’activité pour 66% (mais 37% vérifie si l’emploi est viable dans la durée), le remplacement d’un salarié (32%), le test des compétences (27%).
Pour les suppressions de CDI, la modalité principale est la rupture conventionnelle (56%), le licenciement ( 25%), la démission du salarié (18%).
La trésorerie est excédentaire pour 34% (en nette hausse au regard des 24% de l’enquête précédente et 31% au regard des 11 enquêtes précédentes), notamment chez les 6-19 salariés (47%), dans les services aux entreprises (45%); elle est équilibrée pour 47% (60% le bâtiment, 56% les moins de 35 ans, 54% les HCR) et vs 58% dans l’enquête précédente, mais 43% pour les 11 enquêtes précédentes); elle est négative pour 19% (commerce 26%, HCR 32%).
16% ont investi au cours des 3 derniers mois au moins pour 5 000€ (48% les 10-19 salariés, 37% les 6-9 salariés, 36% l’industrie); mais seulement 10% des sans salarié et 11% des services aux particuliers).
Pour ceux qui ont sollicité un emprunt bancaire, 25% ont investi de 5 000 à 10 000€, 59% entre 10 000 et 50 000€, 15% au-delà (en moyenne 46 500€).
2 modalités de financement ont permis cet investissement : le recours interne (38% de l’autofinancement, 5% l’apport personnel,) et le recours externe (53% l’emprunt bancaire, 16% le crédit-bail, 1% un fonds d’investissement).
Les perspectives des TPE pour les 5 ans à venir (base: 66% de l’échantillon) :
→ Ce qu’ils souhaiteraient dans les 5 ans :
A la question « que signifierait la réussite de votre entreprise dans les 5 ans à venir ? » Les réponses libres ont permis d’observer
-en termes de développement : 41% envisagent d’augmenter le chiffre d’affaires (20% le stabiliser), 27% créer des emplois
-en termes d’attentes : 20% une diminution de charges, 6% moins de lourdeurs administratives, 6% un gain de pouvoir d’achat des français, 6% une meilleure conjoncture, 6% une meilleure qualité de vie, 5% pouvoir vivre de leur travail, 3% moins de concurrence déloyale; 1% seulement ont cité spontanément avoir plus de temps libre.
-Noter que 8% transmettraient l’entreprise et 3% partiraient en retraite
Pourtant quand des items sont imposés, le souhait d’une meilleure qualité de vie est très présente : 50% (très certainement) consacrer plus de temps à leur proche, 38% plus de temps à leurs loisirs (dont 38%), avant une meilleure rémunération (26%), au même niveau que déléguer davantage (22%), et avant le développement de l’entreprise: étendre son activité (20%), développer e-commerce (13%), s’implanter sur d’autres sites (7%), s’implanter à l’international (6%)
→ Quelles sont leurs intentions pour les 5 ans à venir :
– 46% consacreraient plus de temps à leur famille, notamment les plus de 55 ans
-36% consacreraient plus de temps au sport et à leurs loisirs mais davantage les plus de 55 ans
-et pour 22% leur entreprise aurait accru sa rentabilité, mais davantage les moins de 35 ans, les 3-19 salariés; noter que les 2/3 ne savent pas vraiment, répondant probablement oui ou probablement non.
Les risques évoqués pour les 5 ans à venir tiennent avant tout, du moins au regard des 4 items cités, à l’entreprise : 16% devoir cesser l’entreprise (davantage les 55 ans et plus, et le commerce), 14% devoir transformer l’entreprise pour survivre , 15% se lasser de l’entreprise (davantage les HCR, et les plus de 10 ans d’ancienneté). ils ont moins trait à la maladie, au burn out (14%, mais davantage les artisans).
44% estiment que le métier de chef d’entreprise est plus difficile aujourd’hui qu’il y a 5 ans ; 46% disent qu’il est plus difficile de faire prospérer son activité et 39% qu’il est plus difficile de négocier avec les banques. 26% estiment que le métier de chef d’entreprise sera plus difficile dans les 5 ans à venir; même chose pour faire prospérer son activité (25%) ; idem dans la négociation avec les banques (28%)
Ceci étant, si 42% souhaiteraient toujours être chefs d’entreprise, (dont 35% dans la même activité qu’actuellement, 7% dans une autre activité), 26% envisageraient d’être à la retraite, 10% salariés, et 22% ne savent pas.
→ Ce qu’ils envisagent pour faire évoluer leur entreprise dans les 5 années à venir :
– 20% (très certainement) céder ou transmettre l’entreprise (davantage les 55 ans et plus, le commerce, les HCR); 40% souhaiteraient transmettre à un chef d’entreprise de leur secteur d’activité, 20% à un de leurs salariés, 17% à un membre de la famille et 65% à un associé pour ceux qui en ont.
-Développer l’entreprise : investir (19%; davantage les 6-19 salariés, l’industrie), embaucher (15% avec une embauche moyenne de 5,8 personnes; davantage les 3 salariés et plus, l’industrie, les services aux entreprises), diversifier ses activités (14%; davantage les 6-19 salariés, l’industrie), ouvrir son capital (4%; davantage les 10-19 salariés), s’associer avec une personne ou une entreprise extérieure (4%; davantage les services aux entreprises, les 10-19 salariés), s’associer avec un ou plusieurs de ses salariés (3%; davantage les 10-19 salariés).
–Créer ou reprendre une autre entreprise (7%)
–Réduire l’effectif salarié (7%)
→ Quelques éléments complémentaires (50% de l’échantillon interrogé)
La transition numérique : pour 25%, elle offre plus d’opportunités que de menaces et pour 59% ni plus ni moins de menaces.
Elle impactera sur l’offre de produit/prestation (très certainement 26%), sur le mode commercialisation (25%), moins sur le mode de production (14%).
Des investissements seront nécessaires très certainement pour 21% en ce qui concerne les compétences au sein de l’entreprise, pour 18% dans l’équipement.
Noter que pour cette fraction de l’échantillon, 56% conseillerait à leurs enfants ou à des proches de devenir chef d’entreprise (dont 21% tout à fait) et 21% surtout pas.
Source : "Barométre des TPE, vague 67", Fiducial/Ifop, septembre 2017"
Méthodologie : échantillon de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 3 au 19 juillet 2017.
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