1. Etre influencé par les contre-vérités
Prenons l’exemple de celui qui touche le poids. Ainsi aux USA, il y a plus de 40 ans, les experts de santé ont recommandé de diminuer la consommation de gras pour éviter le surpoids. Conséquence : l’obésité a été multipliée par trois entre 1975 et 2015.La vérité, c’est que, si le surpoids se manifeste par la graisse, elle n’est pas pour autant la principale cause. En effet, c’est l’excès de sucres rapides (on devrait dire glucides simples) qui permet le stockage de la graisse.
Mais il y a pire. Au-delà des vérités scientifiques qui évoluent, il existe ce qui est plus grave :
- Les vendeurs de peurs qui présentent les problèmes mais jamais les solutions
- Les lanceurs de fausses informations dont le seul but est de vendre
- Les « experts tiroirs » qui ne montrent qu’une part de la vérité
2. Avoir une approche monodimensionnelle
Juger de la relation entre l’alimentation, la forme et la santé est souvent regardé sous une seul angle ; or, ceci n’est pas satisfaisant car l’alimentation doit se juger sous l’angle scientifique, technologique et socio-économique.En effet, cela s’explique facilement quand on analyse comment le consommateur hiérarchise ses choix alimentaires et les paramètres qui le guident. Ses priorités sont, par ordre décroissant :
- Le prix
- Le plaisir
- La santé
3. Confondre aliments et somme de nutriments
L’équilibre alimentaire se juge t-il sur les aliments ou les nutriments qui sont les constituants des aliments ? En pratique ce que nous consommons ce sont les aliments que nous mangeons ; certes l’approche sur les nutriments est importante car elle permet d’éviter les excès ou les insuffisances, mais ceci est difficilement compréhensible par un non spécialiste.En plus l’effet d’un nutriment varie. D’une part, s’il est considéré seul ou inclus dans un aliment, ainsi la matière grasse n’a pas le même effet seule ou associée avec du calcium comme dans un yaourt. Et d’autre part, en fonction de l’aliment qui le contient, son efficacité change, ainsi le calcium de l’eau et du lait n’ont pas le même effet sur l’organisme.
En pratique, l’équilibre alimentaire est basé sur une combinaison de divers aliments sur plusieurs mois.
4. Ne pas intégrer le temps
Pour illustrer cela nous allons prendre trois exemples où le temps est ignoré :- Perdre 3 kilos en quinze jours ou 30 kilos en 6 mois ou…, les déclarations alléchantes sont partout, et pourtant les régimes sont des échecs à 95% au bout de 2 ans.
- Masquer les conséquences du déséquilibre alimentaire quotidien en avalant des médicaments, qui en plus, ont souvent des effets secondaires négatifs est pénalisant à terme.
- Beaucoup de gens oublient que si l’espérance de vie totale augmente, elle diminue en bonne santé ; mais on ne le voit que sur les 15 à 20 dernières de sa vie.
- Pour vivre en forme et rester jeune longtemps, on n’a rien trouvé de mieux que l’équilibre alimentaire.
5. Se mentir à soi même
Lors des différentes enquêtes du Ministère de la Santé, les français disent qu’ils mangent à 80% d’une manière équilibrée. Et pourtant on observe un développement rapide de la méforme et des maladies chroniques à cause du déséquilibre alimentaire.En effet :
- Le surpoids touche un français sur deux
- Le diabète concerne 4 millions de personnes
- L’hypertension atteint 14 millions de nos concitoyens
- Le cancer atteint chaque année plus de 400.000 personnes dont 40% d’actifs
6. Conclusion
En évitant ces 5 erreurs, on améliore son comportement alimentaire et ainsi on bénéficie des bienfaits d’un bon équilibre alimentaire qui génèrera la forme, le bien être, la santé et le bien vieillir.Source : L’alimentation et la forme : les 5 erreurs classiques – G. Boivin - 11 janvier 2018