Les réseaux intégrés (75% des réseaux) sont prépondérants dans les services principalement destinés aux entreprises, la réparation et la santé, alors que les réseaux majoritairement franchisés (19%) sont davantage présents dans la restauration, l’immobilier, le sport, la coiffure et les soins de beauté. Les autres réseaux (6%) panachent ces 2 principaux types de liens (intégration et franchise) ou utilisent les autres formes de contrats (location-gérance, concession…).
L’intérim est concentré autour de quelques grands groupes; le secteur comprend 4400 agences et réalisent près des 2/3 du chiffre d’affaires du secteur.
Dans le nettoyage et la sécurité, les réseaux sont également essentiellement intégrés. Leur poids y est plus faible (respectivement 10% et 26% du chiffre d’affaires du secteur), avec en moyenne 50 établissements; les grandes entreprises sont moins présentes, au profit d’entreprises de taille intermédiaire et de PME, dont certaines travaillent en sous-traitance pour de grands groupes.
Dans les activités de conseil (y compris l’informatique, l’ingénierie), les réseaux sont également essentiellement intégrés; Ils sont davantage présents dans l’informatique et le support d’activités publicitaires, mais beaucoup moins dans les secteurs dominés par les professions libérales, notamment juridiques.
La restauration comporte le plus grand nombre de réseaux (une centaine) et de points de vente; mais les 10 principaux ne concentrent que 65% du chiffre d’affaires de ces réseaux. La restauration comprend un tiers de réseaux majoritairement franchisés. À l’inverse,la restauration collective s’exerce essentiellement au travers de réseaux intégrés.
L’immobilier (essentiellement les agences immobilières) compte de nombreux points de vente en réseaux, majoritairement des réseaux intégrés (les 2/3), mais les réseaux les plus importants sont franchisés. Ce secteur hautement concurrentiel connaît un fort turnover; la durée de vie des agences est sensiblement plus faible que dans les autres secteurs; leur réussite dépend de la force du réseau (richesse des offres sur leur site internet), mais aussi de l’implication du responsable de l’agence.
L’hébergement touristique comporte une centaine de réseaux, avec environ 6 000 établissements affiliés ; on y compte 6 grands groupes (dont Accor et Louvre hôtels), mais aussi de très nombreux groupes de taille intermédiaire. 78 réseaux sont intégrés et 15 réseaux sont franchisés; ces derniers regroupent davantage de points de vente avec 31% d’établissements franchisés. Au sein des hôtels, ceux en réseau sont en moyenne 3 fois plus grands que les indépendants (un hôtel sur 4, mais une chambre sur 2).
Dans les résidences de tourisme, une vingtaine d’enseignes, uniquement intégrées, couvrent la moitié de l’activité. En revanche, dans les campings, les réseaux sont essentiellement franchisés. Leur essor est beaucoup plus récent et leur importance faible.
L’activité dans les télécommunications, le contrôle technique et la location est regroupée dans peu de réseaux. Dans les télécommunications, la plupart des opérateurs ont fait le choix d’un vaste réseau. Le contrôle technique est également concentré et la taille moyenne des réseaux atteint près de 400 établissements (essentiellement franchisés). La location automobile comprend une quinzaine d’enseignes; la moitié des agences y sont intégrées. Dans la location non automobile (biens d’équipement professionnels ou domestiques), la totalité des enseignes sont intégrées.
La coiffure compte de nombreuses marques; certains groupes en possèdent plusieurs; les réseaux de franchise y sont prépondérants. Mais les salons en réseaux ne représentent que 15% de l’activité. Leur part est encore plus faible dans les soins de beauté, les sports et les services privés d’enseignement.
Le secteur de la santé et de l’hébergement médico-social comprend une cinquantaine de réseaux contrôlant 2 800 cliniques ou maisons de retraite. La gouvernance se fait uniquement sous la forme de l’intégration.
La part des réseaux est nettement plus élevée dans l’aide à domicile et l’action sociale (28% du chiffre d’affaires),notamment dans l’activité de garde d’enfant à titre principal (crèche) ou complémentaire (baby-sitting).
Enfin, elle est encore plus forte dans les services funéraires où une douzaine de réseaux, dont quatre de plus de 200 agences, pèsent pour la moité de l’activité du secteur.
Qu’en est-il des créateurs en réseaux comparés aux autres créateurs ?
7,2% des créations d’entreprises du 1er semestre 2014 sont affiliées de manière contractuelle à un réseau (hors réseaux intégrés), notamment dans les activités immobilières, l’hébergement et la restauration et les activités récréatives.
-Ils ont engagé davantage de moyens financiers pour mener à bien leur projet (43% au moins 40 000€ vs 17) et ont davantage fait appel à des ressources extérieures telles les emprunts bancaires; ils ont connu plus de difficultés à financer leur projet de création (26% vs 17)
- Ils ont plus souvent monté une activité différente de celle de leur métier principal (50% vs 34)
- Ils ont davantage suivi une formation (45% vs 26), et reçu davantage d’aide de leur entourage (19% vs 9).
- Ils sont davantage employeurs (au moins un salarié au démarrage 24% vs 14)
- Ils sont plus âgés (42% plus de 45 ans vs 35)
- Ils ont plus souvent déjà été créateur ou repreneur d’entreprise (32% vs 27).
Source : "Les réseaux dans les services", Insee Première N°1678, décembre 2017
Méthodologie : L’enquête sur les réseaux dans les services a été conduite entre octobre 2015 et février 2016 auprès de 250 réseaux identifiés par une veille sur Internet comme ayant des liens avec des partenaires externes (hors de leur groupe). Ces données ont été enrichies par l’utilisation des données 2015 du répertoire Sirene, du fichier des liaisons financières et des données du fichier Ésane.
-Ils ont engagé davantage de moyens financiers pour mener à bien leur projet (43% au moins 40 000€ vs 17) et ont davantage fait appel à des ressources extérieures telles les emprunts bancaires; ils ont connu plus de difficultés à financer leur projet de création (26% vs 17)
- Ils ont plus souvent monté une activité différente de celle de leur métier principal (50% vs 34)
- Ils ont davantage suivi une formation (45% vs 26), et reçu davantage d’aide de leur entourage (19% vs 9).
- Ils sont davantage employeurs (au moins un salarié au démarrage 24% vs 14)
- Ils sont plus âgés (42% plus de 45 ans vs 35)
- Ils ont plus souvent déjà été créateur ou repreneur d’entreprise (32% vs 27).
Source : "Les réseaux dans les services", Insee Première N°1678, décembre 2017
Méthodologie : L’enquête sur les réseaux dans les services a été conduite entre octobre 2015 et février 2016 auprès de 250 réseaux identifiés par une veille sur Internet comme ayant des liens avec des partenaires externes (hors de leur groupe). Ces données ont été enrichies par l’utilisation des données 2015 du répertoire Sirene, du fichier des liaisons financières et des données du fichier Ésane.
« Lire d’autres articles et analyses sur l'entrepreneuriat TPE / PME de notre expert André Letowski »