La banque en ligne HSBC a interrogé 6 033 entreprises de taille intermédiaire dans le monde sur les tendances du commerce international. L’étude révèle que 61 % des entreprises estiment que leurs gouvernements deviennent plus protectionnistes. Une impression plus marquée encore dans les entreprises implantées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (70 %) ainsi qu’en Asie (68 %).
En France, 49 % des entreprises sondées ont ce sentiment et 30 % anticipent une hausse des coûts liés aux échanges internationaux. Par conséquent, près de 1/4 des entreprises (24 %) envisagent d’implanter des filiales à l’étranger.
Malgré ce sentiment, la majorité des entreprises reste optimiste pour le développement de leur entreprise à l’étranger, puisque 77 % anticipent une augmentation des échanges internationaux. Parmi elles, 33 % s’attendent à une hausse de leurs produits, 31 % estiment qu’elles bénéficieront de conditions économiques favorables et 22 % pensent que l’usage des nouvelles technologies sera plus intensif.
En France, 66 % des entreprises interrogées s’attendent à une hausse des volumes échangés à l’international en 2018. Les pays qu’elles considèrent comme moteurs de croissance à l’international sont les Etats-Unis (16 %), l’Allemagne (13 %), l’Italie (10 %) et la Belgique (8 %).
Concernant le Brexit, les entreprises françaises sont plutôt mitigées. 30 % pensent que les échanges commerciaux vont diminuer et autant pensent, au contraire, qu’ils vont augmenter.
D’autre part, la plupart des entreprises sondées se développent dans leur région d’origine. Ainsi, 74 % des entreprises situées en Europe et en Asie-Pacifique exercent sur leur continent. 54 % des entreprises européennes pensent que c’est sur leur continent qu’elles connaitront la plus grande croissance dans les 3 à 5 prochaines années.
En France, l’exportation sera portée essentiellement par les équipements industriels et de transport qui, ensemble, représenteront 55 % des biens exportés sur la période 2021-2030.
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