Une thématique rarement étudiée, du moins rarement communiquée à un large public.
♦ Une approche globale
Après une nette croissance de 2002 à 2009 (en moyenne chaque année 1,8 million de m² sont autorisés), le volume annuel des surfaces de plancher des projets d’activité autorisés a constamment diminué jusqu’à retomber en 2015 à
1,3 millions de m².
Les hôtels, les bureaux et les entrepôts sont les seuls à avoir engendré plus de m² sur la période récente que sur la précédente.
Sur la période 2009-2015, 24% (440.000 m²) est généré par les exploitations agricoles et forestières, 17%
(302.000 m²) par la construction d’entrepôts, 16% les services publics (289.000 m²).
2 390 permis de construire ont été délivrés en 2015 (2 700 en moyenne entre 2002 et 2015).
Sur les 208 595 ha consommés, 1 sur 7 est le fait de l’activité économique (+36% entre 2002 et 2014) et 6 le fait de logements. Les parcelles dédiées majoritairement aux locaux d’activités ont augmenté de 36% sur la période (soit une croissance annuelle moyenne de 2,4%), et de 9% pour les locaux d’habitation (soit une croissance annuelle moyenne de 0,7%).
♦ Les principaux atouts d’un futur site d’implantation sont :
- Economiques : la proximité avec une clientèle potentielle (53%), la visibilité de l’emplacement (41%), la proximité avec un lieu d’influence (29%)
- et à égalité, le fait de critères personnels : pour 51%, l’existence d’un lien personnel avec ce territoire (rester proche de sa famille, ses amis ou ses relations), mais aussi une implantation ancienne liée à l’histoire de l’entreprise (25%).
- Les avantages liés à cette implantation : la qualité du bâti (44%), le coût du foncier (33%), le soutien financier à l’implantation est modeste (10%)
- L’image du territoire : réputation/image du lieu (33%), son attractivité (32%)
- Son accessibilité : 32% par les transports, 31% les équipements publics, 31% les services de proximité
♦ Les besoins en locaux d’activité des entreprises
79% des entreprises sondées occupent des surfaces inférieures à 400 m² (13% entre 400 et 1 000 m2 et 8% au-delà). Plus des deux tiers des bâtiments peuvent être qualifiés de « potentiellement énergivores », du fait de leur ancienneté (54% construits avant 1975, 27% depuis 1990), ce constat ne tenant pas compte des éventuels travaux d’amélioration des performances énergétiques qui ont pu être réalisés par les entreprises.
49% sont locataires de leur local d’activité (60% dans le commerce, mais 34% dans la construction). 38% des chefs d’entreprise habitent sur le lieu de leur activité.
48% des locaux sont situés en centre-ville, 17% en entrée de ville, 12% en quartier périphérique, et 23% en zone rurale isolée.
La plupart des entreprises interrogées possède un local d’activité unique, qui répond à des usages multiples : la fonction « point de vente » (62%) est la plus courante, avant le stockage (34%) et la gestion administrative (33%) et également celle d’atelier ou de labo pour répondre aux besoins de production (18%).
Le type de construction (local commercial, bureau, entrepôt ou atelier) est un fort déterminant de sa destination : 84 % des locaux commerciaux sont utilisés pour une activité de vente, 72% des bureaux pour de la gestion administrative, 61% des entrepôts pour du stockage et 66% des ateliers pour de la production.
♦ La satisfaction des chefs d’entreprise sur leur territoire autour de 4 items :
81% des chefs d’entreprises déclarent avoir un usage régulier d’internet ; les échanges de données avec leurs clients ou leurs fournisseurs (messagerie numérique) et les formalités administratives en ligne (déclarations obligatoires) constituent les deux principaux usages des entreprises (78% des répondants), avant la recherche pour trouver les informations techniques ou générales (68%); un chef d’entreprise sur deux dispose d’un site internet (site vitrine, e-boutique) pour présenter son activité (les entreprises du commerce sont les plus en retrait). Mais 20% estiment le débit insuffisant, notamment ceux en zone d’activité et en milieu rural.
Les entrepreneurs sont plutôt satisfaits des infrastructures et équipements routiers existants (entre 79 et 84% selon les items); il existe des différences visibles en fonction du type de territoire d’implantation de l’entreprise : exemple, la fluidité de la circulation est, en moyenne régionale, jugée très bonne (84%) mais avec un écart de 7 points entre les métropoles (forcément plus engorgées) et les petites intercommunalités moins sujettes à ces problématiques et encore l’accès routier des fournisseurs et in fine le stationnement.
Sans surprise, la voiture reste le mode de transport le plus fréquemment utilisé par les clients (81%) mais aussi les salariés (69%); toutefois, de nombreux clients et salariés ont également recours aux déplacements cyclables ou pédestre (environ 50%).
Les initiatives sur les territoires : la satisfaction va de 35% en ce qui concerne les actions de promotion à 49% pour les infrastructures :
Au niveau des secteurs d’activité, les attentes d’animation économique sont fortes dans le commerce de détail, l’hébergement-restauration et les services. A l’inverse, ces sujets ne font pas partie des préoccupations principales des chefs d’entreprises de l’industrie avec parfois dix à vingt points d’écarts par rapport aux autres secteurs d’activité.
♦ Les projets des dirigeants
Programmés dans les prochains mois ou à plus long terme, les projets de développement des entreprises laissent apparaître une grande variété de besoins, dont 3 besoins les plus cités :
- projet immobilier ou foncier (21%), moins dans l’industrie et la construction
- le recrutement de salariés (21%)
- les investissements matériels (20%).
- Les autres projets le sont beaucoup moins (la formation 9%, le site internet 6%, la recherche de repreneur 4%)
« Si 9% des chefs d’entreprises estiment que leurs locaux sont adaptés à leurs besoins, en revanche, la qualité de l’environnement immédiat (dont la lutte contre la vacance commerciale), de l’accès à l’internet ou de l’animation économique locale sont des cartes à jouer pour les acteurs locaux, publics ou non, afin d’améliorer le dynamisme économique de nos territoires en Centre-Val de Loire »
* "Foncier et immobilier d’entreprises en Centre-Val de Loire ", CRMA, CCI Centre-Val de Loire, lu mai 2018. Une enquête auprès des chefs d’entreprise : 1007 répondants interrogés par téléphone dont 52% plus de 50 ans, 44% de 30 à 49 ans et 4% moins de 30 ans; 65% sont employeurs (44% avec 1 à 4 salariés, 14% de 5 à 9 et 7% salariés et plus)
Une entreprise sur 2 appartient à l’artisanat ; 32% sont dans le secteur du commerce, 26% dans la construction, 17% dans les services aux entreprises, 15% dans les HCR et 10% dans l’industrie.