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Santé 
28 nov 2018

La santé auditive au travail

Près de 6 actifs occupés sur 10 déclarent être gênés à cause du bruit et des nuisances sonores sur leur lieu de travail (59 %).
C’est ce que montrent les résultats de l’étude menée par l’Ifop pour la Journée Nationale de l’Audition*. Cette gêne est en hausse de 7 points par rapport à 2017.

Un inconfort subi puisque seul 1 actif concerné sur 2 se saisit du sujet et partage la gêne ressentie pendant ses heures de travail à au moins un acteur de son entreprise (50 %). De même, seuls 39 % ont consulté un médecin du travail ou un médecin spécialiste pour réaliser un test de l’audition.

Le bruit et les nuisances sonores sur le lieu de travail ont des répercussions sur le quotidien en termes de difficultés de compréhension dans un univers extérieur bruyant (restaurant, guichet d’agence, etc.) pour 38 % des sondés. Dans la sphère familiale, 29 % ont des difficultés pour comprendre la radio ou la télévision. De plus, des troubles du sommeil sont ressentis pour 35 %. A la marge, 20 % témoignent des répercussions en termes de tension artérielle. Et 1 personne sur 2 ressent de la fatigue, de la lassitude et de l’irritabilité (50 %).

Certains secteurs sont plus touchés, particulièrement ceux de l’industrie (69 %) et de la construction (67 %), ainsi que les ouvriers (69 %) dont les conditions de travail exposent plus aux nuisances sonores. Contrairement aux idées reçues, une nette majorité des actifs du secteur des services (54 %) et des administrations (60 %) sont concernés.

Enfin, le ressenti est plus largement partagé chez les 18-24 ans (65 %), que les pratiques et comportements exposent plus aux problèmes auditifs, notamment la puissance d’écoute de la musique sur oreillettes ou casque, fréquemment utilisés sur le lieu de travail. Or, les jeunes sont aussi moins sensibilisés à cette problématique.

Pour lutter contre les nuisances sonores sur le lieu de travail, plusieurs solutions existent et ont déjà été instaurées dans certaines entreprises :
- la mise à disposition de protections individuelles contre le bruit (bouchons en mousse, bouchons en silicone, casques anti-bruit passifs ou actifs, etc.) ;
- la création d’espaces pour s’isoler du bruit ;
- le réaménagement des espaces existants (solutions acoustiques, modification des matériels, disposition des postes de travail, etc.) ;
- la mise en place de sessions d’information et de sensibilisation pour modifier les comportements collectifs.

* L’enquête a été́ menée auprès d’un échantillon de 1093 personnes, représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été́ réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 14 au 19 septembre 2018.

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