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Lucie Pascutto
Mindfulness 
Forme 
16 nov 2018

Et si le vrai luxe, c’était le silence ?

Si on vous dit luxe, vous penserez certainement à des montres, des bijoux, des voitures ou des résidences secondaires hors de prix. Mais si le vrai luxe, c’était le silence ?

À la recherche du silence perdu…


Pour celui qui pratique la méditation, le silence est familier. En effet, au contraire de la relaxation où la musique est largement utilisée, le méditant s’accommode de son environnement aussi paisible ou bruyant soit-il.

Le brouhaha extérieur est permanent ! Il y a bien évidemment les sons naturels comme le vent, les animaux, les rivières, les rires, les cris, etc. Mais également les sons anthropiques, c’est à dire créés par l’homme. Depuis un peu plus d’un siècle, ces sons d’un nouveau genre envahissent notre environnement : voitures, marteaux piqueurs, avions, lave linge… Tendez l’oreille et essayez de capter les sons qui vous entourent : est-ce que se sont plutôt des sons naturels ou anthropiques ? A l’échelle de l’humanité, notre corps n’est pas encore habitué à ces sons, qui contribuent à générer une forme de stress subi.

Une situation qui peut rendre fou. Ou créer des vocations. Prenez l’exemple de Gordon Hempton, bioacousticien parti en quête depuis 30 ans d’espaces vierges de toute nuisance sonore. Et cela peut vous surprendre mais ils sont rares… À ce jour, notre planète ne compte que 55 lieux acoustiquement naturels, c’est-à-dire sans bruit créé par l’homme. Un chiffre bien faible rapporté aux 500 millions de kilomètres carrés de la Terre…

Le silence intérieur


Évoquer le silence, c’est également parler du silence intérieur. Et bien évidemment, il est difficile de faire régner le calme en soi. Car ce ne sont pas les sollicitations qui manquent. Nous traitons des informations, des émotions et des pensées de manière quasi continue. Sans bien sûr (presque) jamais faire de pause ! Pour autant, cette cacophonie intérieure est tout à fait naturelle. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de l’apprivoiser grâce à la méditation !

En matière de méditation, il est donc ainsi important de bien distinguer le bruit intérieur du bruit ambiant. Ce dernier n’est pas un obstacle à la pratique de la mindfulness (ou méditation de pleine conscience). Certes, il n’est pas simple pour un débutant de pratiquer au bord d’une autoroute, mais avec un peu d’expérience c’est tout à fait possible ! L’essentiel étant le silence à l’intérieur de soi.

Mais comment parvenir à apprivoiser les bruits qui sont en nous ? Il peut s’avérer opportun parfois de mettre en pause le flux d’information extérieur. Et pour ce faire, rien de tel qu’une retraite silencieuse ! Plus d’outils digitaux, de lecture, de parole ni même de regards. Un véritable jeun de l’information pour mieux se retrouver avec soi et « se foutre la paix ».

Pour mieux comprendre, imaginez un bocal d’eau boueuse. Secouez-le : l’eau se trouble, vous ne voyez pas au travers. Mais laissez-le au repos et voyez comment la boue tombe au fond et comment vous pouvez à présent y voir plus clair…
 
Avant de fonder Mindful Attitude pour accompagner les décideurs et les entreprises à cultiver la mindfulness, Lucie Pascutto a évolué pendant 10 ans au sein de start-ups et de grandes organisations, lui conférant une connaissance pointue des enjeux et problématiques de l’entreprise. Lucie est instructeur MBCT certifiée par Oxford Mindfulness Center, Oxford University (UK) et sophrologue certifiée par l’Ecole Française de Sophrologie Dynamique.
 

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