Fondation d'entreprise
 
 
Lucie Pascutto
Santé 
24 aoû 2018

La mindfulness n’est pas une mode

Une véritable économie émerge avec la pratique de la méditation de pleine conscience par les individus et les organisations. Avec un enjeu important : ne pas se perdre dans une offre pléthorique et des promesses parfois excentriques.
En 2018, la méditation de pleine conscience, ou mindfulness, devient courante. En effet, on la retrouve aujourd’hui dans les écoles, les hôpitaux, les entreprises, les organismes gouvernementaux, etc.

De Jon Kabat-Zinn aux salles de mindfulness


Au début du XXIe siècle, la pratique de la mindfulness était émergente, tout juste démocratisée par d’emblématiques pionniers comme Jon Kabat-Zinn. Professeur de médecine, il est le créateur du programme MBSR et fondateur de la clinique de réduction du stress (MBSR Clinic) et du Center for Mindfulness in Medicine, Healthcare and Society aux Etats-Unis. Puis, des leaders d’opinion (Steve Jobs, David Lynch, etc.) ont révélé comment ils pratiquaient la méditation de pleine conscience et les bénéfices qu’ils y trouvaient. La recherche scientifique a alors produit ses premières études, toutes porteuses de nouveaux espoirs pour la santé mentale et physique.

Il est aujourd’hui loin le temps où certains observateurs parlaient de mode. Aux Etats-Unis en effet, les salles dédiées à la mindfulness se développent dans toutes les villes. Les méthodes se diversifient et se professionnalisent, et des matériels, magasins et magazines dédiés créent une véritable économie, pérenne, autour de la méditation de pleine conscience.

Doit-on s’en réjouir ? Oui… jusqu’à une certaine limite. Celle notamment qui consisterait à utiliser les bienfaits de la méditation de pleine conscience à des fins de performance à tout prix, de course au « cerveau galbé » comme a pu l’être en son temps le fitness.

Il est sans doute utile à ce stade de revenir aux sources et de s’interroger sur le pourquoi du succès de la méditation de pleine conscience. Et de rappeler en particulier que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), a désigné le stress comme le grand fléau de notre siècle.

La mindfulness est un besoin vital de l’époque


Pour Lucie Pascutto, fondatrice de Mindful Attitude, « La mindfulness est au XXIe siècle ce que le fitness a été au XXe siècle« . Au XXe siècle en effet, l’industrialisation et l’apparition de la société de consommation a engendré la sédentarité. Puis l’obésité s’est développée avec le mode de vie. En conséquence, le fitness est venu répondre à ce travers de l’époque. Et ainsi permettre à chacun de faire de l’exercice et d’entretenir sa forme physique.

A l’ère de la société de communication, de nos modes de vie modernes ultra connectés, les sources de tension sont importantes. Dans une économie de l’attention, l’exposition au stress est permanente. Et le besoin de se recentrer sur soi, de reprendre le contrôle d’un rythme perçu comme effréné, devient vital.

C’est à ce besoin vital que la méditation de pleine conscience apporte une réponse. Pour autant qu’elle bénéficie du bon accompagnement !

Besoin de se repérer dans l’offre mindfulness


Dans toute économie émergente naissent toutes sortes d’offres dont la qualité est variable. Gare aux recettes miracles qui promettent tout et n’importe quoi !

Pour l’individu comme pour l’entreprise, il s’agit de choisir la méthode adaptée et de ne pas se tromper d’intention : le mieux vivre, la forme, la performance… mais dans sa juste mesure !
 
Avant de fonder Mindful Attitude pour accompagner les décideurs et les entreprises à cultiver la mindfulness, Lucie Pascutto a évolué pendant 10 ans au sein de start-ups et de grandes organisations, lui conférant une connaissance pointue des enjeux et problématiques de l’entreprise. Lucie est instructeur MBCT certifiée par Oxford Mindfulness Center, Oxford University (UK) et sophrologue certifiée par l’Ecole Française de Sophrologie Dynamique.
 

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