Trois ans après leur création, 75 % des entreprises créées au premier semestre 2014, hors régime de l’autoentrepreneur, sont encore actives, soit 3 points de plus que pour la génération 2010.
♦ En 2014, 267 000 entreprises dites « classiques » ont été créées en France, hors régime de l’auto-entrepreneur. 3 ans après leur création, 75% sont encore actives (vs 72% pour la génération interrogée dans le cadre de Sine en 2010). Ce sont 91,5% toujours en activité en fin de 1ère année (vs 91,1 en 2010), 83,1 vs 81,1 en fin de 2ème année et 75,2 vs 71,8 en fin de 3ème année (année où l’écart devient le plus important). La conjoncture, plus favorable pour la génération 2014 que pour celle de 2010, peut expliquer en grande partie cette hausse.
♦ 83 % des sociétés sont toujours actives trois ans après leur création contre 63% des entreprises individuelles classiques, contre 78 et 62 % en 2010. Noter que 61 % des créations de 2004 comme de 2010 l’ont été en société, dont 38% en SAS (11 en 2010) et 61 % en SARL/EURL (61 vs 88 en 2010).
La pérennité est plus élevée pour les SAS (85%), que pour les SARL (81%).
Les entreprises individuelles cessent plus rapidement surtout la 1ére année (6,1 % vs 3,8 pour les sociétés); ensuite 6,6 % des sociétés ont cessé dans les 2 ans vs 13,8 pour les entreprises individuelles, puis en 3éme année 8,1 et 12,3 %).
♦ La pérennité est plus importante dans les activités plus intellectuelles (hors les transports), notamment de services et moins dans des activités plus manuelles et plus « domestiques », en intégrant aussi les types de clientèle (entreprises ou particuliers), et le positionnement des activités dans la conjoncture du moment :
♦ La pérennité des entreprises croît avec les moyens financiers engagés au démarrage : le taux des entreprises ayant démarré avec moins de 1 000 € est de 64,4 %, puis une proximité (de 73,6 à 75,2 %) pour celles ayant réuni entre 1 000 et 16 000 €, et une autre proximité pour celles ayant réuni au moins 16 000 € (de 79,7 à 85,2 %).
Les sociétés démarrent avec davantage de moyens que les entreprises individuelles (74 % des entreprises avec moins de 1 000€ sont des entreprises individuelles).
Certains secteurs d’activité nécessitent plus de moyens (les entreprises industrielles, commerciales, les HCR).
♦ 25,8 % des entreprises ont en 2éme année un chiffre d’affaires au plus égal à 32 900€, 23 % entre 32 900 et 82 200 €, 33 % entre 82 200 et 300 000 € et 18% 300 000€ et plus. 54% des entreprises individuelles ont un chiffre d’affaires au plus de 54 000 €, alors que 61 % des sociétés ont un chiffre supérieur à 82 200 €.
♦ La pérennité et une bonne mise en route s’appuient sur certaines caractéristiques :
- l’expérience du créateur est déterminante : les créateurs ayant une expérience d’au moins 10 ans dans le métier sont 80 % à être encore actifs (5 points de plus que la moyenne); à l’opposé, ceux qui se lancent dans une activité différente de leur principal métier ont un taux de pérennité de 71 %.
– Plus l’unité urbaine comporte d’habitants, plus les chances de pérennité diminuent, cet effet étant le plus marqué sur l’agglomération parisienne. Dans l’agglomération de Paris, les entreprises encore actives en 2017 citent plus souvent la concurrence comme principal frein au développement depuis la création (35 % contre 26 % dans les autres unités urbaines et 24 % dans les communes rurales).
– Dans l’agglomération de Paris, 38 % des entreprises encore actives en 2017 ont eu souvent des problèmes de trésorerie depuis leur création (4 points de plus que la moyenne et 6 points de plus que dans les communes rurales et les unités urbaines de moins de 50 000 habitants).
- 21 % ont rencontré des obstacles à l’investissement durant les trois dernières années. Cette proportion est semblable pour les sociétés (21 %) et les entreprises individuelles (20 %). Toutefois, 78% des entreprises de construction ont investi depuis la création, 77 % celles de transports et entreposage et 75% les HCR (vs 72 % en moyenne). Les principales sources de financement de ces investissements sont les réserves de l’entreprise (pour 48 %) et les emprunts bancaires (38 %).
♦ Six entreprises pérennes sur dix sont satisfaites de leur dernier exercice financier. En trois ans, le chiffre d’affaires a augmenté pour 55 % des entreprises pérennes (10 points de plus que pour la génération 2010) ; il a stagné pour 27 % d’entre elles et diminué pour 18 %. Les entreprises en difficulté sont donc moins nombreuses : 23 % des pérennes indiquent avoir eu pour principal objectif de tenter de sauvegarder leur activité durant les trois premières années, soit 5 points de moins que pour la génération 2010.
♦ Les entreprises créées au premier semestre 2014 emploient 223 000 personnes fin 2017, dont 115 000 salariés. Entre novembre 2014 et novembre 2017, l’emploi total est resté relativement stable (– 1 700 emplois).
Les créations d’emploi dans les entreprises pérennes (+ 47 000) compensent ainsi les pertes d’emploi dans les entreprises cessées (– 48 700); pour ces dernières, il s’agit en majorité d’emplois non-salariés correspondant aux dirigeants des entreprises cessées, mais également dans une moindre mesure d’emplois salariés (– 15 400). Pour les pérennes, les hausses d’effectif sont le fait des salariés.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4130923
"Entreprises créées en 2014 : trois sur quatre sont encore actives trois ans après leur création", Insee Première N°1751, avril 2019
Source : enquête Sine sur les créations classiques; l’échantillon utilisé pour les enquêtes relatives à la génération 2014 contient 45 000 entreprises qui ont été interrogées à deux reprises : en 2014 et en 2017. Elles seront de nouveau enquêtées en 2019.
♦ En 2014, 267 000 entreprises dites « classiques » ont été créées en France, hors régime de l’auto-entrepreneur. 3 ans après leur création, 75% sont encore actives (vs 72% pour la génération interrogée dans le cadre de Sine en 2010). Ce sont 91,5% toujours en activité en fin de 1ère année (vs 91,1 en 2010), 83,1 vs 81,1 en fin de 2ème année et 75,2 vs 71,8 en fin de 3ème année (année où l’écart devient le plus important). La conjoncture, plus favorable pour la génération 2014 que pour celle de 2010, peut expliquer en grande partie cette hausse.
♦ 83 % des sociétés sont toujours actives trois ans après leur création contre 63% des entreprises individuelles classiques, contre 78 et 62 % en 2010. Noter que 61 % des créations de 2004 comme de 2010 l’ont été en société, dont 38% en SAS (11 en 2010) et 61 % en SARL/EURL (61 vs 88 en 2010).
La pérennité est plus élevée pour les SAS (85%), que pour les SARL (81%).
Les entreprises individuelles cessent plus rapidement surtout la 1ére année (6,1 % vs 3,8 pour les sociétés); ensuite 6,6 % des sociétés ont cessé dans les 2 ans vs 13,8 pour les entreprises individuelles, puis en 3éme année 8,1 et 12,3 %).
♦ La pérennité est plus importante dans les activités plus intellectuelles (hors les transports), notamment de services et moins dans des activités plus manuelles et plus « domestiques », en intégrant aussi les types de clientèle (entreprises ou particuliers), et le positionnement des activités dans la conjoncture du moment :
♦ La pérennité des entreprises croît avec les moyens financiers engagés au démarrage : le taux des entreprises ayant démarré avec moins de 1 000 € est de 64,4 %, puis une proximité (de 73,6 à 75,2 %) pour celles ayant réuni entre 1 000 et 16 000 €, et une autre proximité pour celles ayant réuni au moins 16 000 € (de 79,7 à 85,2 %).
Les sociétés démarrent avec davantage de moyens que les entreprises individuelles (74 % des entreprises avec moins de 1 000€ sont des entreprises individuelles).
Certains secteurs d’activité nécessitent plus de moyens (les entreprises industrielles, commerciales, les HCR).
♦ 25,8 % des entreprises ont en 2éme année un chiffre d’affaires au plus égal à 32 900€, 23 % entre 32 900 et 82 200 €, 33 % entre 82 200 et 300 000 € et 18% 300 000€ et plus. 54% des entreprises individuelles ont un chiffre d’affaires au plus de 54 000 €, alors que 61 % des sociétés ont un chiffre supérieur à 82 200 €.
♦ La pérennité et une bonne mise en route s’appuient sur certaines caractéristiques :
- l’expérience du créateur est déterminante : les créateurs ayant une expérience d’au moins 10 ans dans le métier sont 80 % à être encore actifs (5 points de plus que la moyenne); à l’opposé, ceux qui se lancent dans une activité différente de leur principal métier ont un taux de pérennité de 71 %.
– Plus l’unité urbaine comporte d’habitants, plus les chances de pérennité diminuent, cet effet étant le plus marqué sur l’agglomération parisienne. Dans l’agglomération de Paris, les entreprises encore actives en 2017 citent plus souvent la concurrence comme principal frein au développement depuis la création (35 % contre 26 % dans les autres unités urbaines et 24 % dans les communes rurales).
– Dans l’agglomération de Paris, 38 % des entreprises encore actives en 2017 ont eu souvent des problèmes de trésorerie depuis leur création (4 points de plus que la moyenne et 6 points de plus que dans les communes rurales et les unités urbaines de moins de 50 000 habitants).
- 21 % ont rencontré des obstacles à l’investissement durant les trois dernières années. Cette proportion est semblable pour les sociétés (21 %) et les entreprises individuelles (20 %). Toutefois, 78% des entreprises de construction ont investi depuis la création, 77 % celles de transports et entreposage et 75% les HCR (vs 72 % en moyenne). Les principales sources de financement de ces investissements sont les réserves de l’entreprise (pour 48 %) et les emprunts bancaires (38 %).
♦ Six entreprises pérennes sur dix sont satisfaites de leur dernier exercice financier. En trois ans, le chiffre d’affaires a augmenté pour 55 % des entreprises pérennes (10 points de plus que pour la génération 2010) ; il a stagné pour 27 % d’entre elles et diminué pour 18 %. Les entreprises en difficulté sont donc moins nombreuses : 23 % des pérennes indiquent avoir eu pour principal objectif de tenter de sauvegarder leur activité durant les trois premières années, soit 5 points de moins que pour la génération 2010.
♦ Les entreprises créées au premier semestre 2014 emploient 223 000 personnes fin 2017, dont 115 000 salariés. Entre novembre 2014 et novembre 2017, l’emploi total est resté relativement stable (– 1 700 emplois).
Les créations d’emploi dans les entreprises pérennes (+ 47 000) compensent ainsi les pertes d’emploi dans les entreprises cessées (– 48 700); pour ces dernières, il s’agit en majorité d’emplois non-salariés correspondant aux dirigeants des entreprises cessées, mais également dans une moindre mesure d’emplois salariés (– 15 400). Pour les pérennes, les hausses d’effectif sont le fait des salariés.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4130923
"Entreprises créées en 2014 : trois sur quatre sont encore actives trois ans après leur création", Insee Première N°1751, avril 2019
Source : enquête Sine sur les créations classiques; l’échantillon utilisé pour les enquêtes relatives à la génération 2014 contient 45 000 entreprises qui ont été interrogées à deux reprises : en 2014 et en 2017. Elles seront de nouveau enquêtées en 2019.