Selon l’étude « Are Entrepreneurs ‘Touched with Fire’ ? » publiée en 2015 par Michael A. Freeman, professeur à l’université de Californie de San Francisco, les entrepreneurs seraient davantage touchés par les maladies mentales (dépression, bipolarité, hyperactivité…) que le reste de la population. Plus de 49% souffriraient de troubles mentaux, presque un tiers d’entre eux aurait au moins deux troubles différents et plus de 18% au moins trois troubles, parmi lesquels l’hyperactivité, la dépression, la prise de substances et l’anxiété.
En cause, la mythologie de l’entrepreneur capable de tout sacrifier au nom de la réussite. Cet état d’hypertravail véhicule des standards de succès qui imposent des normes de productivité irréalistes, mettant en péril l’hygiène de vie.
Les entrepreneurs vivent dans un monde gouverné par l’urgence. Ils sont obsédés par l’idée d’être le premier. Ils perdent alors la notion du temps et les cycles de vie s’en trouvent perturbés. Cette course à la réussite entrepreneuriale a fini par normaliser le burn-out comme condition physique de l’entrepreneur méritant.
Le taux de cortisol (l’hormone du stress) explose et dérègle le fonctionnement du corps en occasionnant des symptômes tels que la perte de sommeil, l’irritabilité, le défaut de mémorisation.
Par ailleurs le recours aux réseaux sociaux est incontournable pour se faire connaitre et assurer son développement; mais le dirigeant accro devient dépendant, au risque d’une pathologie communicante « on met en scène plus que l’on ne fait. » Cela devient une drogue.
Ce narcissisme doublé d’un égocentrisme excessif nourrit aux yeux de toute une génération le mythe fictif de l’entrepreneur à succès. « En ligne, je suis admirée et dans la réalité, je ne suis personne, je ne vaux rien. Ce clivage entre deux identités qui sont dissociées et qui ne communiquent plus entre elles peut conduire à de graves dépressions voire même au suicide »,
Or dans la plupart des cas, les entrepreneurs attendent de faire face à un dommage physique, psychique ou financier avant de réagir.
« Alors, si tu n’arrives pas à tenir physiquement le marathon intellectuel dans lequel tu t’embarques, deux choses vont se passer : soit tu vas régulièrement être en burn-out – et tu vas perdre du temps et tu ne réussiras jamais à atteindre tes objectifs -, soit tu vas devoir revoir tes ambitions à la baisse pour qu’elles soient compatibles avec tes capacités. C’est ce qui arrive à la plupart des entrepreneurs aujourd’hui. Ils sont épuisés ou ils renoncent à leurs ambitions », constate celui qui a déjà traversé trois burn-out.
« Nul entrepreneur ne peut ignorer le b.a.-ba du marathon de l’entrepreneuriat et donc conserver une hygiène de vie saine; se projeter dans un environnement futur de réussite, donc c’est hyperplaisant. On produit de la dopamine. Prendre la décision d’arrêter est vraiment difficile… » Mais salutaire.
En cause, la mythologie de l’entrepreneur capable de tout sacrifier au nom de la réussite. Cet état d’hypertravail véhicule des standards de succès qui imposent des normes de productivité irréalistes, mettant en péril l’hygiène de vie.
Les entrepreneurs vivent dans un monde gouverné par l’urgence. Ils sont obsédés par l’idée d’être le premier. Ils perdent alors la notion du temps et les cycles de vie s’en trouvent perturbés. Cette course à la réussite entrepreneuriale a fini par normaliser le burn-out comme condition physique de l’entrepreneur méritant.
Le taux de cortisol (l’hormone du stress) explose et dérègle le fonctionnement du corps en occasionnant des symptômes tels que la perte de sommeil, l’irritabilité, le défaut de mémorisation.
Par ailleurs le recours aux réseaux sociaux est incontournable pour se faire connaitre et assurer son développement; mais le dirigeant accro devient dépendant, au risque d’une pathologie communicante « on met en scène plus que l’on ne fait. » Cela devient une drogue.
Ce narcissisme doublé d’un égocentrisme excessif nourrit aux yeux de toute une génération le mythe fictif de l’entrepreneur à succès. « En ligne, je suis admirée et dans la réalité, je ne suis personne, je ne vaux rien. Ce clivage entre deux identités qui sont dissociées et qui ne communiquent plus entre elles peut conduire à de graves dépressions voire même au suicide »,
Or dans la plupart des cas, les entrepreneurs attendent de faire face à un dommage physique, psychique ou financier avant de réagir.
« Alors, si tu n’arrives pas à tenir physiquement le marathon intellectuel dans lequel tu t’embarques, deux choses vont se passer : soit tu vas régulièrement être en burn-out – et tu vas perdre du temps et tu ne réussiras jamais à atteindre tes objectifs -, soit tu vas devoir revoir tes ambitions à la baisse pour qu’elles soient compatibles avec tes capacités. C’est ce qui arrive à la plupart des entrepreneurs aujourd’hui. Ils sont épuisés ou ils renoncent à leurs ambitions », constate celui qui a déjà traversé trois burn-out.
« Nul entrepreneur ne peut ignorer le b.a.-ba du marathon de l’entrepreneuriat et donc conserver une hygiène de vie saine; se projeter dans un environnement futur de réussite, donc c’est hyperplaisant. On produit de la dopamine. Prendre la décision d’arrêter est vraiment difficile… » Mais salutaire.
Source : " Ces nouveaux troubles mentaux qui frappent les entrepreneurs ", Les Echos Entrepreneurs du 19 mai 2019