C’est ce que montrent les résultats du baromètre Paris Workplace mené par l’IFOP et SFL. Selon cette étude, les managers sont plus sollicités au quotidien que les autres salariés. Ainsi, 22 % ont plus de 20 échanges par jour avec des collègues (contre 10 % pour les nonmanagers) via de multiples outils : mails, messageries instantanés, conf-calls...
Une sur-sollicitation qui a des effets néfastes. 21 % des managers sont ainsi souvent en tension avec leurs collègues (contre 10 % pour les autres salariés) Cette proportion monte à 40 % pour les managers qui ont plus de 20 échanges quotidiens avec leurs collègues.
Les managers regrettent également des interactions trop nombreuses, mais pas assez qualitatives. 40 % des managers jugent qu'il y en a trop de réunions contre 25 % pour les autres salariés. Ils sont 50 % à estimer que les personnes ne prennent plus le temps de se parler dans leur entreprise (versus 37 % pour les non-managers).
Un autre point relevé dans l’étude concerne la concentration et le moral des managers. Ce sont alors 19 % des managers qui expriment rencontrer très souvent des difficulté de concentration au travail et 44 % en rencontrer souvent (contre respectivement 10 % et 37 %). Cette pression se matérialise également par une peur accrue du licenciement : 24 % des managers ont souvent peur d'être licenciés, lorsque 9 % seulement des non-managers ressentent cette crainte, qui reste le plus gros facteur de stress au travail. Ainsi, 84 % de ceux qui craignent d'être licenciés se disent souvent stressés.
Santé
09 oct 2019
Les managers, premières victimes de l’hyper-connexion
La démultiplication et la virtualisation des moyens de communication affectent le moral des managers et renforcent les tensions.