« L'avenir de l'homme, c'est son cerveau. » Louis Pauwels
Quelques mystères du cerveau dévoilés
Les dernières découvertes en neurosciences lèvent le voile sur les nombreux mystères du cerveau : la production de neurones à l’âge adulte, et notre capacité à se mettre à la place de l’autre et à percevoir ce qu’il ressent.Produisons-nous de nouveaux neurones à l’âge adulte ? Si la réponse à cette question était jusqu’ici controversée, de nouvelles études ont démontré qu’il existait bien une neurogénèse adulte. Dernièrement, Maria Llorens-Martin et son équipe de chercheurs de l‘Université de Madrid ont découvert de jeunes neurones dans l’hippocampe de personnes âgées de 43 à 97 ans. Cette région du cerveau est essentielle à la mémoire, à l’apprentissage et à la gestion des émotions. Leurs travaux confirment que nous fabriquons des neurones tout au long de notre vie, bien que cette production diminue avec l’âge.
Comment arrivons-nous à comprendre les intentions et émotions de l’autre ? En 1996, le neurologue italien Giacomo Rizzolatti de l’Université de Parme a découvert, chez des chimpanzés, que certains types de neurones dits « miroirs » s’activaient de la même manière lorsqu’on réalise une action que lorsqu’on l’observe. Les neurones miroirs de la personne qui regarde « imitent » ceux du modèle. Ce phénomène a été reproduit par la suite chez les humains lors de différentes expériences.
Par exemple, si on observe une personne prendre un stylo, on peut savoir en fonction du contexte, si la personne souhaite le ranger ou écrire. Grâce aux neurones miroirs, nous pouvons comprendre l’action observée et apprendre par l’imitation. Ils jouent un rôle dans l’empathie puisqu’ils permettent de se mettre à la place de l’autre et de comprendre ses émotions.
L’impact de la méditation sur le cerveau
Pour conserver un cerveau en pleine forme, il est possible de le « muscler » avec la méditation. En effet, des chercheurs ont démontré que la pratique régulière de la méditation agit sur le fonctionnement et la structure du cerveau. Dernièrement, des expériences menées par Richard Davidson, directeur d’un laboratoire de neurosciences à l’université de Wisconsin (Etats-Unis) et Antoine Lutz, chargé de recherche au sein du CRNL, le Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, ont montré que les régions du cerveau responsables de l’attention et des émotions s’activaient lors de la pratique de la méditation. Ainsi, les personnes qui méditent régulièrement ont une capacité d’attention plus soutenue et arrivent mieux à gérer leurs émotions.En 2005, le Docteur Sarah Lazar du Massachussetts General Hospital à Boston avait constaté, lors d’une expérience, un épaississement du tissu cérébral du cortex préfrontal gauche chez les personnes qui méditaient fréquemment. Cette zone du cerveau est essentielle dans la gestion des émotions. Ses récentes études ont également mis en évidence un développement plus important de l’hippocampe et un rétrécissement de l’amygdale impliquée dans la peur et l’anxiété.
Enfin, une autre étude menée par l’université californienne de Davis a révélé que la pratique intensive de la méditation pendant trois mois modifierait l’activité des télomérases, des enzymes protectrices contre le vieillissement des cellules. Par ailleurs, la sollicitation importante du cerveau lors de la méditation agit sur les dendrites et les synapses qui assurent la liaison entre les neurones, permettant de diminuer le stress.