- Comparé à la moyenne du nombre de défaillances entre 2015 et 2018, la baisse est de 10,5 %, de 10,6 % pour les liquidations immédiates, de 5 % pour les redressements judiciaires, et de 20 % pour les sauvegardes ; les emplois menacés ont augmenté entre 2018 et 2019 (+6,7 %), après avoir chuté entre 2015 et 2018 de 5,2 %.
- Si l’on observe les défaillances pat tranche de taille, les très petites entreprises (moins de 3 salariés) sont 71% des défaillances, les TPE (les moins de 10 salariés) 93,8 % et les entreprises de 20 salariés et plus seulement 2,6 % des défaillances (au nombre de 269). Les liquidations immédiates des entreprises de moins de 3 salariés sont 72 % des défaillances, alors que celles de 20 salariés et plus ne sont que 31 % des défaillances de cette tranche de taille ; à l’inverse les 20 salariés et plus cumulent 61 % des redressements de cette tranche de taille (54 % pour les 10 salariés et plus).
Par contre en termes d’évolution entre 2018 et 2019, ce sont les 50 salariés et plus qui ont progressé (+30%) vs -3% pour les 20-49 salariés et -9,5% pour les moins de 20 salariés. - En ce qui concerne l’ancienneté des entreprises défaillantes, 47 % ont moins de 5 ans (dont 28 % les 3-5 ans), 23 % les 5 à 10 ans, 12 % les 11-15 ans et 19 % les plus de 15 ans. Les baisses ont été les plus sensibles au sein des moins de 3 ans (-12 %) et des 5 à 15 ans (-14 et -10 %), alors que les sauvegardes augmentaient chez les 3 à 10 ans.
- Les activités défaillantes : 2 remarques
- Les liquidations directes sont davantage le fait de commerce en boutique, moins le fait des activités “métiers” tels le BTP, le commerce et la réparation auto, les HCR et l’industrie.
- Par contre l’évolution 2018/2019 est plus le fait des activités en récente croissance du fait d’une conjoncture favorable et d’une forte progression de créations nouvelles (activités financières et d’assurance, activités immobilières, services aux entreprises, informatique et communication notamment)
Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/fr
Source : "Défaillances et sauvegardes d’entreprises en France 3ème trimestre 2019", Altares, lu novembre 2019
Méthodologie : la défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad ’hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan, conversion en liquidation) ; Chaque année, en moyenne, les 2/3 des redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires ; 60 % des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40 % le sont en année N+1 voire N+2.
Les statistiques Altares de défaillances d’entreprises comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations). Altares collecte par ailleurs prés de 4 000 annonces non sirénées par an et opère un traitement spécifique manuel d’identification, permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces; les autres sont chargés dans la base de données Altares mais ne sont pas retenues dans les statistiques de défaillances.