Le nombre d’entreprises par tailles
En 2017, 3 855 109 entreprises composent les secteurs marchands non agricoles et non financiers (incluant toutefois les auxiliaires de services financier et d’assurance et les holdings) ; les micro-entrepreneurs au sens fiscal et les auto-entrepreneurs sont inclus, mais leur chiffrement est incertain (autour de 1 million est-il dit). Autre constat les non-salariés n’y figurent pas en tant que force productive dans l’emploi, ce qui les ferait passer à environ 30 % des emplois et non à 18,6 %.Toutefois dans le chapitre consacré à l’emploi, les non-salariés apparaissent avec un total de 2,872 millions dont 405 000 en agriculture (rappelons que les chefs d’entreprise salariés sont comptabilisés dans les salariés). Noter au passage que le nombre total d’emplois est de 27,878 millions dont 8,637 millions dans la fonction publique (intégrant des non-salariés dans la santé ou l’action sociale par exemple) et donc 31 % des emplois et 10,3 % pour les non-salariés :
Si l’on exclut les micro-entrepreneurs (de l’ordre du million), et certaines activités partiellement marchandes (telles une partie des holdings, les auxiliaires de services financier et d’assurance, les activités de santé, éducation, action sociale) se chiffrant à près de 700 000 entreprises, elles ne sont plus que 2 290 990 entreprises, donnée sur laquelle nous allons nous appuyer dans la suite de ce papier.
Le tissu productif marchand est fortement concentré
- 246 grandes entreprises, rassemblent 20 552 unités légales, et emploient 3,270 millions de salariés EQTP (26,8 % du total), et contribuent à 33% de la valeur ajoutée,
- 5 396 ETI regroupent 49 972 unités légales ; elles emploient 3,037 millions de salariés (24,9 % des salariés) et contribuent à 26,9 % de la valeur ajoutée,
- 138 739 PME regroupent 251114 unités légales avec 3,609 millions de salariés (29,6 % des salariés) et contribuent à 23,7 % de la valeur ajoutée,
- 2 146 609 TPE (hors micro-entreprises) regroupent 2 189 635 unités légales (très peu d’entreprises en groupe) avec 2,267 millions de salariés (18,6 % des salariés ; comme d’habitude les non-salariés ne sont pas intégrés, alors qu’il sont plus d’un million à participer à la production).
En termes d’activité
Au sein de ces 2,3 millions d’entreprises, le secteur de l’industrie et plus encore celui des transports sont organisés autour de grandes entreprises et d’ETI : 89 grandes entreprises emploient 32 % des salariés en ETP dans l’industrie et 1 770 ETI en emploient 35 % ; 18 grandes entreprises emploient plus de la moitié des salariés dans les transports.A contrario, les différentes catégories d’entreprises ont un poids proche de la moyenne dans le commerce. Dans les services, la majorité des salariés travaillent dans des PME, y compris les microentreprises (57 %). Dans la construction, en dépit de la présence d’une dizaine de grandes entreprises, la place des PME (y compris microentreprises) est encore plus forte (71 % des salariés).
Noter que le poids des entreprises industrielles et de construction s’est renforcé quand on utilise la définition nouvelle. Ainsi, dans l’industrie, les 15 770 entreprises constituées en groupe sont composées pour moitié de sociétés industrielles (cœur de métier) et pour moitié de sociétés relevant d’activités périphériques, le plus souvent tertiaires (commerce de gros, services de réparation-maintenance, publicité, R&D, marketing, immobilier).
Les ETI
Les ETI, en moyenne, emploient 600 salariés et comptent 9 unités légales ; seules 6 % des ETI sont indépendantes. Les ETI se distinguent des autres catégories d’entreprises par leur orientation vers l’industrie, en particulier l’industrie manufacturière (34 % des salariés des ETI vs 19 % dans les autres tailles), et par le poids des implantations étrangères. Les ETI réalisent 34 % du chiffre d’affaires à l’export.26 % sont des multinationales sous contrôle étranger (vs 28 % pour les grandes entreprises et 5 % les PME). Ces dernières emploient 865 000 salariés (28 % des salariés des ETI, et 53 % de l’emploi des implantations étrangères en France.
À titre de comparaison, les ETI multinationales sous contrôle français emploient 2,2 millions de salariés (21 % de l’emploi de l’ensemble des entreprises sous contrôle français).
La moitié des salariés des ETI multinationales sous contrôle étranger travaillent dans l’industrie contre 30 % pour les ETI sous contrôle français. Par contre, les ETI françaises n’emploient que 15 % de leurs salariés dans l’industrie. Les ETI multinationales sont aussi plus grandes et plus capitalistiques. Elles emploient en moyenne 756 salariés sur le territoire national, et celles sous contrôle étranger 604, alors que les ETI françaises en emploient 403 en moyenne.
Les TPE
Elles comptent 72 % de leurs effectifs salariés dans les activités tertiaires, contre 66 % pour l’ensemble des entreprises ; 18 % sont par ailleurs dans la construction, 10% dans l’industrie; elles s’adressent à un marché de proximité. 73 % d’entre elles n’ont aucun salarié (mais plus d’un tiers de celles‑ci sont des micro- entrepreneurs), 13 % en ont un, à temps partiel ou à temps plein, seules 14 % ont plus d’un salariéLes PME
Les PME comptent en moyenne 26 salariés ; 62 % ont moins de 20 salariés, alors que 11 % emploient au moins 50 salariés. La moitié d’entre elles génèrent une valeur ajoutée supérieure à 1M€.Les activités exercées sont plus diversifiées que pour les autres catégories d’entreprises. La construction et les industries de type traditionnel (textile, cuir, bois, imprimerie, fabrication de produits métalliques) y sont davantage représentées qu’en moyenne ; elles emploient également 20 % des salariés du commerce de gros et 19 % des salariés du commerce de détail ; enfin, c’est dans les PME que les entreprises des activités scientifiques et techniques sont les plus présentes : 18 % des effectifs (notamment dans les activités juridiques et comptables, les activités d’architecture et d’ingénierie).
Les PME industrielles ont davantage d’immobilisations corporelles que les autres PME et disposent en général de plus de ressources (en excluant les entreprises de l’immobilier, atypiques par la nature de leurs actifs) ; leur taux de marge est parmi les plus élevés au sein des PME ; le taux d’exportation des PME industrielles est deux fois moins élevé que celui des ETI industrielles : 55 % des PME industrielles sont exportatrices.
Au total, les PME et TPE, emploient ainsi 6,3 millions de salariés et réalisent 43 % de la valeur ajoutée.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/
Source : "Les entreprises en France, édition 2019", Insee, lu décembre 2019
Consulter l’ouvrage au chapitre “1.2 Catégories d’entreprises”, “1.3 ETI en France” et “1.4 PME en France” et “2.3 Emploi”.
La définition nouvelle de l’entreprise, intégrant ses filiales, permet à la fois de situer l’importance économique de chaque entreprise et à la fois son degré d’indépendance (ainsi à titre d’exemple, 6% seulement des ETI, unités légales, sont indépendantes).