L’année 2019 a été particulièrement favorable au regard de 2018 (+17,9 % dont +25 % pour les autoentrepreneurs et +15,7 % pour les autres entreprises individuelles) ; la période de début d’année (décembre-février) l’a été un peu moins (+12 ,1 %, bien plus favorable aux entreprises individuelles avec +24,6 % vs 9,8 pour les autoentrepreneurs) ; noter que l’évolution des créations en société est toujours modeste (4,7 % à 8,6).
Mars et avril 2020 cumulés ont connu au regard de la même période en 2019, une chute de 32 à 36 % quel que soit la forme de création.
Si l’on observe cette fois les activités, 3 groupes de créations classiques se détachent pour la période mars-avril 20 comparée à mars-avril 19 :
- Un premier groupe avec une chute modérée (au regard de la moyenne de 36 %), entre 17 et 26 % pour les activités classiques (meilleure référence que l’ensemble des créations du fait d’une proportion importante d’autoentrepreneurs qui n’auront jamais de recettes) ; on y trouve des services (aux particuliers, aux entreprises, financiers ou de santé), la plupart pouvant s’adonner au télétravail, et à l’image des entreprises le plus souvent en activité actuellement,
- Un second groupe autour de la moyenne (entre 32 et 38 %) ; ce sont des activités du secteur secondaire industrie, construction auquel est adossé le secteur des activités immobilières,
- Le 3ème groupe est constitué d’activités de proximité, exercées notamment sous forme de boutique (commerce et HCR avec 49 à 51 % de chute) ; les transports, le secteur le plus touché (-55 %) l’est non seulement du fait du covid mais il était aussi inscrit dans une chute antérieure (forte hausse, puis tassements dus à la pratique des plateformes en ligne).
Pour rappel, les évolutions par activité à la fois pour 2018/2019 et les mois comparés de décembre-février : celles-ci ne sont que partiellement comparables avec les activités en chute :
Analyse André Letowski sur les données brutes créations d'entreprise de l'Insee, mai 2020
Source : données brutes Insee