Au global en fin de 1er trimestre 2020
La baisse concerne presque exclusivement le secteur privé avec 497 400 destructions nettes (−2,5 %) tandis que la fonction publique perd 4 900 emplois (−0,1 %).L’emploi intérimaire concentre la plus grande part de la chute au premier trimestre et baisse de −40,4 % (-318 100 emplois). Il retrouve un niveau comparable à celui de 2009. Par comparaison, lors de la crise économique de 2008-2009, l’emploi intérimaire avait baissé de 13,9 % au 4éme trimestre 2008 puis de 13 % au 1er trimestre 2009.
Les contrats à durée indéterminée (CDI) intérimaires, mis en place en mars 2014, continuent toutefois de progresser (+3,6 % au 1er trimestre 2020, après +10,2 % au trimestre précédent), avec 49 600 CDI (+29,1 % sur un an) ; il représente 10,6 % de l’effectif total d’intérimaires en fin de trimestre.
Hors intérim, l’emploi salarié baisse de 0,7 % (−184 300 emplois). La publication ne chiffre pas les CDD en fin de contrat et non renouvelé.
Dans les services marchands, l’emploi salarié chute de 3,7 %
Soit 468 400 destructions nettes, en majorité dans l’intérim; hors intérim, il se replie de 1,3 % (-150 300 emplois). La baisse du premier trimestre 2020 annule les hausses des trois trimestres précédents et l’emploi dans les services marchands hors intérim retrouve quasiment son niveau de l’année précédente.L’emploi salarié se replie fortement dans les HCR (-4,4 % ou -50 600 emplois) et celui des “services aux ménages” (-2,8 % ou -37 400). Son recul est moins accentué dans le secteur des transports (-0,9 % ou -12 200) et celui du commerce (-0,7 % ou -22 400 emplois).
Enfin, l’emploi salarié dans les services principalement non marchands baisse de 0,2 % soit 15 500 destructions d’emploi. Il reste légèrement supérieur à son niveau un an auparavant (+6 700 soit +0,1 %).
Au 1er trimestre 2020, l’emploi intérimaire diminue de 31 % (-106 900 intérimaires, après +2,1 % (+ 7 100 au 4e trimestre). 238 400 intérimaires travaillent dans le tertiaire (1,2 % de l’ensemble des salariés du secteur). Sur un an, l’intérim recule fortement dans ce secteur (-27,1 %, soit 88 600 intérimaires de moins qu’à la fin mars 2019).
L’emploi industriel recule de 0,4 % (−11 300 emplois)
Il s’agit de la première baisse depuis le premier trimestre 2017. L’industrie perd 8 000 emplois salariés par rapport à son niveau un an plus tôt (soit -0,3 %).Au 1er trimestre 2020, l’emploi intérimaire est en recul de 40,7 % (-114 700 intérimaires, après -2,1 % ou -5 900 intérimaires, au trimestre précédent). Il s’établit à 166 800 (5 % de l’ensemble des salariés du secteur). Sur un an, l’intérim accuse une baisse de 44,5 % (134 000 intérimaires de moins que fin mars 2019).
Dans la construction, l’emploi salarié décroît de 0,4 % (-5 600 emplois)
L’emploi dans ce secteur n’avait pas baissé depuis fin 2016. Néanmoins, du fait du dynamisme des trimestres précédents, l’emploi dans la construction demeure supérieur de 24 500 à son niveau un an plus tôt (soit +1,8 % en un an).L’emploi intérimaire chute de 60,5 % (-95 200 intérimaires), après -2,6 % (-4 200 intérimaires au trimestre précédent). Le nombre d’intérimaires s’y établit ainsi à 62 100, ce qui représente 4,2 % de l’ensemble des salariés du secteur (soit -5,7 points par rapport au 4e trimestre 2019). Sur un an, l’emploi intérimaire se contracte de 62,2 % (102 100 intérimaires de moins que fin mars 2019).
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/ ou https://dares.travail-emploi.gouv.fr/
Source : "A la fin du 1er trimestre, l'emploi salarié chute de 2%", Insee Informations Rapides N°2020-145, juin 2020