⇒ En quelques mots, le moral et les valeurs des Français
- Pour 22% la France n’est pas en déclin, un sentiment qui est plus le fait des cadres (36%), des professions intermédiaires qui leur sont pour partie proches (22%), en fait ceux qui participent “aux responsabilités” et par ailleurs le fait des retraités (26%) mais peu celui des ouvriers (15%) et employés (14%). 27 à 31% des Français le pensaient entre 2017 et 2019 (le virus est passé par là!), contre 14 à 21% entre 2014 et 2016. Pour 51% la France est en déclin, mais ce n’est pas irréversible; noter que le déclin est jugé irréversible pour 38% des ouvriers (le plus fort %).
- Pour 22% “on peut faire confiance à la plupart des gens”; là encore les cadres sont les plus en première ligne (38%), puis les professions intermédiaires (23%), les retraités (22%) et pour le moins les ouvriers (19%) et les employés (16%); les réponses sont assez proches de celles formulées entre 2013 et 2019. Paradoxalement, 39% estiment qu’il n’y a pas assez de solidarité envers les gens qui en ont besoin, alors que 61% pensent que l’on évolue vers trop d’assistanat.
- 74% disent s’inspirer dans leur vie des valeurs du passé; de fait pour 68% “c’était mieux avant”; et pourtant paradoxe, 47% adhérent à l’item ” quand je pense à la France dans les années qui viennent, je me dis que son avenir est plein d’opportunités” (56% les moins de 35 ans vs 43-46 les autres âges).
- 85% affirment que “l’on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre “, moins les cadres (67%), plus les autres CSP (79-88%). 88% (entre 82 et 88 selon les années) s’accordent à dire que l’autorité est une valeur qui est trop critiquée.
- Pour 65% la France doit se protéger davantage du monde d’aujourd’hui (vs 53 à 61% les années antérieures); c’est moins le fait des cadres (50%) et plus celui des employés (74%) et ouvriers (73%). Ainsi pour 60% la mondialisation est une menace, moins pour les cadres (42%) vs 68 et 69 pour les employés et les ouvriers.
⇒ Au regard plus spécifiquement des entreprises
La confiance en direction des PME reste à un niveau très élevé (81% en 2020 vs 80 à 85 entre 2013 et 2019).La confiance envers les grandes entreprises est plus modeste (47%), mais en hausse au regard du passé (34 à 45%); est-ce l’influence du comportement positif des grandes entreprises pendant l’épidémie ?
Par contre, celle en direction des syndicats est toujours à la traine (32% vs entre 28 et 36 les années passées).
Selon 55%, “pour relancer la croissance, il faut renforcer le rôle de l’État dans certains secteurs de l’économie jugés porteurs ou stratégiques” (les différentes sont assez d’accord, entre 54 et 61%), alors que 44% pensent qu’il faut limiter au maximum le rôle de l’État en donnant aux entreprises le plus de liberté possible (la encore une proximité assez grande entre CSP, entre 36 et 46%).
Pour 61%, il faut plus de protectionnisme (moins les cadres 54% vs 74% les employés et 64% les ouvriers)
Si 48% estiment qu’il faut renforcer la protection de salariés, 44% pensent à l’inverse qu’il faut donner plus de flexibilité au marché du travail; les moins de 35 ans s’inscrivent dans ces 2 items en proximité (49 et 42% vs les 35-49 ans plus en décalage, avec 54 et 39%).
Pour en savoir davantage : https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2020-09/fractures_francaises_2020.pdf
Source et Méthodologie : échantillon de 1030 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par Internet ,via l’Access Panel Online d’Ipsos, entre le 1 et le 3 septembre selon la méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne, catégorie d’agglomération, région.
Je ne reprends ici que ce qui concerne l’approche de l’entrepreneuriat et son contexte.