⇒ La situation actuelle et les perspectives dans les mois à venir
- Pour 45% la situation financière s’est dégradée par rapport à l’année dernière, moins dans le BTP (34%) et l’industrie (35%), davantage dans le commerce (51%) et les services (49%); davantage aussi en région Parisienne (56%). Pour 47% elles est restée stable et s’est même améliorée pour 8%. Ceci étant, 76% estiment leur situation financiére saine, alors que 24% la trouve préoccupante. 64% pensent que leur situation financière sera stable au cours des mois à venir; 21% envisagent une amélioration et 13% une détérioration.
- 74% sont optimistes concernant la situation de leur entreprise (plus encore les entreprises de plus de 100 salariés, 83%). 87% sont confiants en leur entreprise pour surmonter la crise; idem envers leurs clients (80%) ou leur région d’implantation (76%); idem pour l’économie Française (69%). Pour 54% toutefois, la crise aura des répercussions fortes pour leur entreprise.
- Les deux tiers (entre 63 et 67%) des chefs d’entreprise n’entendent rien changer dans leurs effectifs, leurs projets et leurs investissements; 87% n’envisagent pas de modifier la rémunération de leurs collaborateurs.
- Par contre entre 12 et 26% envisagent d’investir : dans de nouveaux projets de développement (26%), dans des embauches (25%), dans des projets de communication (23%), dans des projets de recherche pour ceux qui en font (18%), dans des investissements autres (16%), dans la rémunération de leurs collaborateurs (12%). Les 100 salariés et plus sont les plus enclins à le faire, ce qui est cohérent au regard de la taille de leur entreprise. 56% (dont certainement 27%) sont enclins à embaucher des jeunes (en utilisant la prime de 4 000€) dans les mois qui viennent, notamment au sein des plus grandes entreprises (64%). 8-9% envisagent de réduire chacun des items observés, davantage pour les investissements autres (15%).
⇒ Les craintes, les raisons d’espérer, les attentes essentielles de la part des Pouvoirs Publics pour les mois à venir
- Le risque d’un nouveau confinement est très craint (55%), une situation que beaucoup ne souhaitent pas se voir se réaliser (42%).
- 2éme groupe de craintes et d’attentes, le carnet de commande : En termes de craintes, l’augmentation du chômage qui signifierait baisse du pouvoir d’achat (30%), la prudence des entreprises qui les conduiraient à geler leurs budgets (20%), les difficultés rencontrées par les clients et fournisseurs (20%), le fait que les Français continuent à épargner plu qu’ils ne consomment (5%). En termes de raisons d’espérer, le fait que le carnet de commande commence à se remplir (32%), celui que les Français se remettent à consommer plutôt qu’à épargner (23%).
- 3éme groupe, l’appui des pouvoirs publics : crainte d’un manque de soutien (15%), mais espoir que ces derniers apportent le soutien (28%). Les attentes se focalisent sur le soutien à la trésorerie (66% jugé essentiel), sur la baisse des impôts de production (48%), le dispositif d’activité partielle de longue durée (49%), l’aide pour le recrutement de jeunes (41%), une aide à la transition écologique (32%, alors que 30% la juge secondaire, et des mesures de relance pour la hausse du pouvoir d’achat.
- 4éme groupe : trésorerie et organisation interne
Les contraintes d’organisation (télétravail, protocole sanitaire) sont craints par 6%, alors que les nouvelles opportunités d’organisation de l’entreprise (télétravail) sont une raison d’espérer pour 7%.
Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-moral-des-dirigeants-dentreprise-post-covid-19
Source : "Le moral des dirigeants d’entreprise Post Covid-19", Ifop, Medef, août 2020
Méthodologie : échantillon de 601chefs d’entreprise de 10 salariés et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur les critères de secteur d’activité, de taille de l’entreprise et de région (IDF / Province). Les interviewes ont été réalisées par téléphone du 27 juillet au 19 août 2020.
Les chefs d’entreprise sont plutôt optimistes concernant leur entreprise et sa capacité à surmonter la crise, mais ils sont aussi prudents, préférant la stabilité au développement.