Fondation d'entreprise
 
 
André Letowski
Conjoncture 
Veille 
14 jan 2021

68% des chefs d’entreprise sont optimistes pour leur entreprise, 64% estiment qu’il faudra au moins 2 ans pour revenir à la normale

Une majorité de dirigeants s’inscrivent dans la stabilité plutôt que dans le développement.
Une majorité de dirigeants (52 à 79%) s’inscrivent dans la stabilité plutôt que dans le développement pour les mois à venir ; toutefois 15 à 34% envisagent des changements pour développer leur affaire.

⇒ Perspective générale

68% des chefs d’entreprises se disent optimistes concernant leur entreprise (74% en août), notamment les plus de 20 salariés (73%) mais moins ceux localisés en Ile-de-France (57%). Ils le sont moins concernant la situation économique en France (37% vs 44 en août). Les plus optimistes concernant leur entreprise sont les chefs d’entreprise du BTP (79%).

85% sont confiants pour que leur entreprise surmonte la crise (dont 18% tout à fait); moins pour l’économie Française (61%).

Ceci étant, cette crise aura selon 98% (44% tout à fait) des répercussions forte pour l’économie Française, nettement moins pour leur entreprise (60% dont tout à fait 16) ; elles seront tout de même plus fortes pour les entreprises d’ile-de-France (70% vs 60).

64% disent que le retour à la normale exigera au moins 2 ans et plus, vs 33% au plus un an.

⇒ La situation financière

Par rapport à l’année dernière, la situation financière de leur entreprise s’est améliorée pour 8%, est restée stable pour 42% et s’est détériorée pour 46% (en août respectivement 8, 47 et 45%) ; elle s’est davantage détériorée pour le commerce et les services avec 49%, alors qu’elle est davantage stable pour le BTP (48%).

73% considèrent leur situation financière saine (tout à fait 14%), notamment le BTP 85%, moins les services (65%) ; elle est davantage préoccupante pour les entreprises d’Ile-de-France (35% vs 25 en moyenne), pour les 10-19 salariés (29%) et surtout pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1M€.

Pour les 6 prochains mois, 65% envisagent une situation financière stable, mais 16% une détérioration (21% l’Ile -de-France) ; l’amélioration attendue (14%) l’est plus dans le commerce et les 100 salariés et plus (20%), alors que la stabilité est plus le fait du BTP (78%).

⇒ Quels changements sont envisagés dans les domaines développement, communication, investissement ?

Majoritairement, ils disent ne vouloir rien changer (entre 52 et 79%) alors que 15 à 34% souhaitent apporter des changements ; plus précisément :
  • 34% envisagent des développements vs 52% aucun changement,
  • 27% amélioreraient le domaine de la communication vs 61% aucun changement,
  • 22% développeraient leur effectif vs 62 aucun changement, mais 14% le réduirait ; 15% amélioreraient les rémunérations des collaborateurs (79% aucun changement),
  • 21% envisagent des investissements (vs 59 aucun changement), mais 17% les réduiraient ; 17% développeraient des projets de recherche, 55% ne changeraient rien et 19% disent ne pas être concernés.
Noter que le BTP, le plus optimiste pour l’avenir de leur entreprise, concerne les dirigeants qui envisagent le moins de projets de développement ; c’est aussi le fait du commerce.

⇒ les aides gouvernementales actuelles et ce qui est attendu

64% ont confiance dans le gouvernement pour les aides mises en place (notamment l’industrie 73%).

Les mesures considérées comme essentielles pour soutenir l’économie dans les prochains mois sont la suppression des impôts de production pour les secteurs durablement touchés (61% dont importants 31%) et l’assouplissement des règles de report de déficits (50% dont importants 35%).

4 autres aides sont jugées moins essentielles mais néanmoins importantes :

-Le renforcement du soutien à l’innovation et la recherche (crédits d’impôts) jugé essentiel par 42% dont important par 36%,

-Des mesures d’incitation à la consommation des Français (essentiel 41%, important 37), mais pour le commerce, 52% les jugent essentielles,

-Des nouvelles mesures de soutien à la transition écologique (crédits d’impôts), jugées essentielles pour 40% et importantes pour 37,

-La compensation des coûts fixes que représentent la dépréciation des immobilisations des entreprises (essentiel 36%, important 45).

Pour en savoir davantage : Le moral des dirigeants d’entreprise durant la crise du Covid-19 – IFOP

Source : "Le moral des dirigeants d’entreprise durant la crise du Covid-19 Vague 2" Ifop pour le Medef, décembre 2020

Méthodologie : 601 dirigeants ont été interrogés par téléphone entre le 25 novembre et le 8 décembre.
 
André Letowski est expert en entrepreneuriat, en petites et très petites entreprises. Il publie une note mensuelle regroupant une sélection brute ou retravaillée et commentée des corpus statistiques français, des enquêtes et publications concernant le domaine des TPE, PE et PME.




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