⇒ Les principaux ratio
- La croissance du chiffre d’affaires demeure solide en 2019, à + 2,7%, même si elle ralentit par rapport aux fortes hausses de 2017 (+ 4,9%) et 2018. La décélération est plus marquée pour les grandes entreprises (+ 1,7% en 2019, après + 3,9% en 2018) et les ETI (+ 2,5%, après + 4,4%), que pour les PME dont l’activité reste très dynamique (+ 5,1% en 2019, après 5,3% en 2018).
- La croissance de la valeur ajoutée reste soutenue en 2019 (+ 3,5%, après + 3,0% en 2018). Elle augmente sensiblement pour toutes les tailles d’entreprises : + 4,7% pour les PME, + 2,6% pour les ETI et + 3,4% pour les GE.
- De ces faits, l’excédent brut d’exploitation (EBE) rebondit sensiblement en 2019 (+ 6,7%, après – 1,2% en 2018). Ce rebond est particulièrement prononcé pour les grandes entreprises (+ 9,4%, après – 4,3%) et pour les PME (+ 6,6%, après + 2,3%).
- La rentabilité économique rapporte l’excédent net d’exploitation à l’actif économique (constitué des immobilisations et du BFRE). Elle s’établit à 4,8% en 2019, un niveau très stable depuis 2012. Elle reste toutefois bien en deçà de ses niveaux d’avant-crise financière (8,0% en moyenne sur la période 2006-2007). Ce constat s’observe pour toutes les tailles d’entreprises.
- Le taux d’investissement, qui rapporte les dépenses d’investissement à la valeur ajoutée, augmente de 1,1 point de pourcentage par rapport à 2018, pour atteindre 22,9% en 2019. Il est de 26,2% pour les grandes entreprises, de 23,6% pour les ETI et de 16,7% pour les PME.
⇒ Quid du financier ?
- Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) s’élève à 18 jours de chiffre d’affaires en 2019, (17 jours en 2018). Il est relativement stable depuis dix ans. Les PME présentent le BFRE le plus élevé, à 33 jours de chiffres d’affaires (contre 32 en 2018).
- Le taux d’endettement recule de nouveau pour les PME, tandis qu’il progresse pour les ETI et les GE. Les PME présentent le ratio de levier brut le plus faible, à 77% en 2019, alors qu’il atteint 111% pour les ETI et 124% pour les GE. Les PME enregistrent une huitième année consécutive de baisse.
Les PME se distinguent également par un poids significatif du crédit-bail (10%
- La capacité des entreprises à honorer leurs engagements financiers s’améliore lentement. le poids des entreprises moins bien cotées est plus important parmi les PME qu’au sein des ETI et des GE.
La situation financière des entreprises : forces et faiblesses à la veille de la crise sanitaire | Banque de France (banque-france.fr)