⇒ L’impact de la crise sanitaire
Pour 43% leur activité s’est ralentie pendant la crise, a été stable pour 31%, s’est arrêtée pour 10% et a augmenté pour 16% (23% en construction).Les difficultés apparues sont le manque de visibilité économique (44% vs 22 avant la crise sanitaire), la baisse des ventes (38% vs 17), la trésorerie (30% vs 17), l’organisation du travail (28%), les rapports avec les fournisseurs (27% vs 11), la nécessaire réorganisation (23% vs 10), et des difficultés dans les RH ; ce sont des difficultés de recrutement et fidélisation plus modestes qu’en 2019 (11% vs 16), mais du fait du covid ils ont été interrogés par la protection des salariés (5% vs 2), les licenciements (4% vs 1) et les difficultés avec les associés et/ou les actionnaires (3% vs 3).
La crise sanitaire a eu un impact réel sur la santé : une montée du stress (48%), un impact négatif sur l’humeur (42%), une fatigue accrue (37%), une prise de poids (32%) , un sentiment d’isolement (29%), des insomnies (28%), une recrudescence de douleurs physiques (21%), une augmentation d’habitudes addictives (20%).
Si 34% (très 14) ont connu davantage de difficulté pour concilier vies professionnelle et vie personnelle, 66% (dont pas du tout 42) n’en ont pas connu (alors qu’en 2016, 44% ont connu ce type de difficulté).
⇒ L’état de santé perçu
- 82% disent être en bonne santé (dont 33% très), dont 87% les 35-49 ans, 85% ceux du commerce, mais 59% les autoentrepreneurs ; 15% en santé moyenne et 3% en mauvaise santé.
79% expriment une bonne santé physique et 77% une bonne santé mentale.
- 82% disent être attentifs à leur mode de vie, dont très 43%, davantage les femmes (52% vs hommes 39), les gérants (52%), les 50 ans et plus (49%) et peu les moins de 35 ans (24%), les non-salariés (37%), voire ceux avec un salarié (38%).
- 68% pratiquent une activité physique “légère” (30 minutes ou plus de marche, vélo…), dont 24% tous les jours, 15% 3 à 5 fois par semaine, 29% 1 à 2 fois par semaine.
Si 75% consomment de l’alcool, pour 58% c’est occasionnel et pour 17% tous les jours. 68% ne sont pas fumeurs (vs 25% tous les jours). 3% consomment des psychotropes.
- 9% (vs 36% des salariés) ont eu un arrêt maladie prescrit par un médecin ; 70% ont respecté l’intégralité de cet arrêt ; pour 32%, il était lié au covid.
⇒ Les services qui les intéresseraient pour leur santé : assez peu , hors un check-up (45%)
Une aide à la prise en charge de proches en situation de difficultés dans leur situation d’aidant (34%), et des services coupe-fil pour accéder plus rapidement à des professionnels de santé (31%).Et pour améliorer leur santé, une aide à l’amélioration du sommeil (24%), un service de gestion du stress (23%), une aide à la déconnexion (22%), un accompagnement pour aider à trouver un
bon équilibre alimentaire (21%), une ligne d’écoute psychologique (17%).
Ils seraient un peu plus intéressés pour être accompagnés dans leur fonction de dirigeant : 35% un accompagnement juridique (assistance juridique, fiscale, conformité, droits des associés, rémunération, …), 24% une aide à la digitalisation de l’entreprise, 21% du coaching pour être plus performant et 24% une aide pour rejoindre des réseaux de pairs, des clubs de dirigeants.
⇒ La situation future (envisagée pour les 2 prochaines années) : ils sont en grande majorité confiants
88% (dont très 28) sont confiants pour leur vie personnelle et 77% (très 20) pour leur vie professionnelle, 79% (très 18) pour leur situation financière alors qu’ils ne le sont qu’à 36% (très 5) pour la situation du pays.74% (très 17) sont confiants pour l’activité de leur entreprise et 86% (très 27) pour la santé de leurs salariés.
⇒ Un changement de regard sur les enjeux de performance sociale de l’entreprise (réponse tout à fait d’accord)
78% expriment le fait que l’état de santé de leurs salariés peut avoir des conséquences sur la performance de leur entreprise.65% des répondants disent que leur entreprise protège la santé de leurs salariés, 56% qu’elle se préoccupe beaucoup des situations individuelles de fragilité de certains salariés.
Pour 48%, c’est le rôle l’entreprise de proposer des solutions visant à prévenir et diminuer les risques psychosociaux de ses salariés.
Pourtant selon les patrons il n’y aurait que 17% de leurs salariés pour attendre des actions sur le domaine de la santé de la part de leur entreprise (ajoutons que 24% sont aussi plutôt d’accord).
⇒ Les actions conduites ou à conduire au profit des salariés
Je propose d’observer ce qui semble plus important et ce qui l’est moins, et de ne pas retenir les chiffres qui me paraissent élevés.En fait, les réponses les plus favorables portent d’abord sur les mesures qui relèvent des obligations sociales, loin devant l’accompagnement de leurs salariés.
⇒ Quelques spécificités au sein des activités exercées
- En termes de volume d’activité, 66% des répondants du BTP ont connu une activité stable (43%) ou en hausse (23%), alors que 62% des répondants du commerce connaissaient soit une baisse (46%) soit un arrêt (16%) ; 53% de ceux des services ont aussi connu baisse ou arrêt.
- 82 à 86% disent être en bonne santé (sans différence entre activités). Mais 45 à 48% ont connu une montée du stress et 32 à 34% davantage de fatigue (sans grandes différences entre activité) ; par contre ceux du BTP se disent plus isolés professionnellement (43% vs 30 pour ceux du commerce) et personnellement (23% vs 11-16% pour les autres) ; ils sont aussi plus de difficulté à assumer l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle. (46% vs 33 pour les services) et à décrocher professionnellement (69% vs 48-49 pour les autres)
Pour en savoir davantage :“La Santé des dirigeants de TPE/PME Etude 2021”, Malakoff Humanis-CSA, avril 2021 – Bing
«La Santé des dirigeants de TPE/PME Etude 2021", Malakoff Humanis-CSA, avril 2021
Méthodologie : échantillon de 800 dirigeants d’entreprise de moins de 250 salariés du secteur privé (hors agriculture), interrogé entre le 22 février et le 10 mars.
17% ont moins de 35 ans, 43% entre 35 et 49 ans, 36% entre 50 et 64 ans et 4% 65 ans et plus. 72% sont des hommes.
72% sont des non-salariés (dont 36% des gérants majoritaires), 12% des dirigeants salariés, 9% des autoentrepreneurs et 7% autres (?).
67% n’ont aucun salarié, 32% de 1 à 49 et 1% de 50 à 249 salariés.
19% sont localisés dans l’industrie ou le BTP, 25% dans les commerce et les transports et 56% dans les services.
Les données ne précisent pas si l’interrogation a été conduite en direction de toutes les entreprises ou seulement en direction des employeurs, et ne fournit pas de données par tranche de taille des effectifs, ce qui rend peu fiable son utilisation, d’autant qu’il y a risque de subjectivité et de survalorisation.