⇒ L’image de l’entrepreneur
Le gros salaire n’est toujours pas ce qui qualifie l’entrepreneur (9% vs 11-15% entre 2009 et 2019), davantage le fait d’être visionnaire (32% vs 26-31), créatif (35% vs 34-39%), ou encore preneur de risque ( 41% vs 41-45%), pourtant 3 qualités essentielles pour se différencier.Il est d’abord un passionné (50% vs 33 à 43%), un leader (48% vs 39-49%), 2 qualités qui montent en 2021, alors que celle de gestionnaire perd nettement de l’importance (36% vs 38-52%), comme celle d’expert dans son champ de compétences (27% vs 28-41%).
D’autres items complètent cette approche, tout en la confortant.
L’entrepreneur est avant tout celui qui a de grandes responsabilités (51% vs 47-58%), un trait plutôt en baisse, comme celui de “diriger une équipe” (33% vs 37-45%), ou encore “gérer une situation complexe” (28% vs 26-37%), alors que 3 termes progressent, celui d’autonome (43% vs 36-40%), de preneur de risques (43% vs 37-43%), et son corollaire “ne pas avoir la sécurité de l’emploi” (15% vs 5-14%)..
4 items bougent dans le temps assez peu, celui de travailler beaucoup (41% vs 39-45%), et son corollaire “avoir peu de temps libre” (9% vs 8-15), et enfin celui de gagner beaucoup d’argent (9% vs 9-11%).
⇒ L’importance de l’entrepreneuriat selon l’ensemble des répondants
Pour 79% (dont très 18%), créer son entreprise est un moyen efficace pour les jeunes de changer l’économie.Pour 62% (dont très 13%) l’entrepreneuriat des jeunes est une nécessité pour sortir de la crise économique liée au Covid.
Pour 48% (dont très 10%) créer son entreprise est la meilleure solution pour les jeunes d’avoir un emploi.
⇒ Les étudiants et leur implication dans le fait de devenir entrepreneur
71% sont motivés pour prendre en main leur avenir. Pour 49% “la crise offre des opportunités, c’est le moment de tenter des choses”. Plus concrètement, la crise sanitaire a impacté négativement 37% des jeunes sur leur projet d’avenir alors qu’elle a été positive pour 27% et sans effet pour 35%.Très majoritairement, ils considèrent que “créer son entreprise en étant étudiant ou à la fin de ses études est” difficile (91%, un peu moins que depuis 2009, 91-97%). Pour les inciter à créer, les répondants sollicitent :
- D’abord des appuis financiers : bénéficier d’un revenu financier le temps que l’entreprise soit viable (31%), recevoir le soutien des organismes de financement (26%), bénéficier d’aides publiques de l’État pour créer leur entreprise (20%), bénéficier du soutien financier et logistique de leurs proches (8%),
- Mais aussi de l’accompagnement : formation (19%), aide d’un entrepreneur expérimenté (16%), un accompagnement par des experts (16%), le soutien moral de l’entourage (10%).
Noter que 40% connaissent le mentorat ; pour 35% c’est un accompagnement pratique, de terrain, pour 20% un accompagnement pédagogique, pour 10% une attitude bienveillante, pour 6% un accompagnement inspirant/entrainant.
Pour 45% le tutorat, c’est tout à fait un dispositif pour entrer dans la vie professionnelle; pour 40-43% un bon moyen de renforcer la solidarité intergénérationnelle et de s’enrichir des diversités sociales, pour 33% un bon moyen de lutter contre l’inégalité des chances. 30% aimeraient en bénéficier.
- Et un contexte favorable : contexte économique favorable (15%), le statut d’étudiant entrepreneur (14%), une fiscalité favorable (10%), la possibilité d’avoir accès à des réseaux (7%) et à des modèles antérieurs (5%).
⇒ Quels sont, selon ceux qui envisagent de créer, leurs atouts et leurs manques ?
4 atouts prioritaires : la capacité de travail (44% vs à la baisse entre 2009 et 2019, 49-59%), l’autonomie (38%, vs en hausse 32-38%), l’enthousiasme (37% vs à la baisse 37-52%), le soutien de l’entourage (35% vs 31-40%). En termes de manque, ces items sont peu présents (entre 10 et 12%).5 autres items sont proches mais jugés moins essentiels : l’idée innovante (26 vs 26-33%), les moyens financiers (20% vs en hausse 12-20%), le leadership (19% vs 9-19%), l’expérience (17% vs stable avec 15-18%), la confiance du marché (14% vs stable 11-15%).
Ces items sont beaucoup plus présents en termes de manque, mais plutôt en baisse : les moyens financiers (64% vs en nette baisse 69-77%), l’expérience (49% vs en baisse 49-56%), la confiance du marché (37% vs en baisse 37-50%).
Pour 33% l’idée innovante est un manque alors qu’elle est un atout pour 26%.
Pour conclure sur ce point :
Une approche concernant ceux qui ont l’intention de créer/reprendre un entreprise
42% envisagent un jour de créer ou reprendre une entreprise (dont très certainement 14%), certainement pas (14%), alors que 20% ne savent pas se prononcer.
Mais 74% ne se sont pas renseignés sur les dispositifs d’aide à la création d’entreprise.
23% le feraient à la sortie de leurs études ou juste après, 47% d’ici 3 à 5 ans (en nette hausse au regard de 2009-2019, 11-20%) et 30% au-delà (en nette baisse, 33-43%).
⇒ Les enjeux de l’entrepreneuriat quand on débute et les valeurs entrepreneuriales à promouvoir (choix de 3 items).
♦ Les enjeux de l’entrepreneuriatLe questionnement était très axé sur une approche sociétale, interrogeant plus sur les “valeurs” des répondants que sur le véritable enjeu au sein des entreprises qu’ils créeraient :
- Au profit des personnes : égalité homme/femme (34%), bien-être au travail (32%), égalité des chances (25%), accès à l’emploi (21%), accès à la santé (19%), accès à l’éducation et la culture pour tous (19%), discriminations raciales ou ethniques (19%), lutte contre la pauvreté, et l’exclusion (18%), maîtrise de ce que nous consommons (18%), discriminations liées au milieu social (17%), discriminations liées à l’orientation sexuelle (15%), discriminations liées à la maladie et au handicap (14%), maintien du lien entre les différentes composantes de la société (10%), prise en charge des personnes âgées dépendantes (9%), intégration des personnes immigrées (8%),
- L’écologie / la lutte contre le réchauffement climatique (26%) et l’égalité entre les territoires (8%),
- Peu sur l’aspect connaissance : maîtrise des nouvelles technologies (17%) et la transmission des savoir-faire traditionnels (13%).
♦ Les valeurs qu’ils voudraient mettre en avant au sein de leur entreprise :
- Les relations envers les membres de l’entreprise apparaissent comme les plus essentielles : la confiance en l’autre, la bienveillance, l’entraide, la solidarité (49%), l’écoute (39%), l’intégration, le vivre ensemble (33%), l’équité (27%), l’intégrité (23%), la reconnaissance (18%),
- Avant les valeurs entrepreneuriales : l’ambition, l’audace (32%), la responsabilité (31%), l’excellence (30%), l’engagement (29%), l’esprit d’initiative (24%), l’esprit constructif (22%), la frugalité (faire beaucoup avec peu), la simplicité (17%).
Pour en savoir davantage : Baromètre : “Les étudiants et l’entrepreneuriat” – Moovjee
"Baromètre « Les étudiants et l’entrepreneuriat » Vague 7" Moovje, CIC, Opinion Way, juin 2021
Méthodologie : échantillon de 1048 lycéens professionnels et d’étudiants français, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI , entre le 30 avril et le 14 mai 2021. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence.
« Sondage OpinionWay pour Moovjee »