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25 jun 2021

La Banque de France prédit une sortie de crise optimiste

La Banque de France estime la croissance économique de la France à 5,75 % et un PIB supérieur à celui d’avant la crise sanitaire pour le second trimestre 2022.
Au vu du déconfinement et de la reprise économique des activités, la Banque de France revoit ses prévisions à la hausse lors de sa dernière enquête mensuelle de conjoncture. Celle-ci avait initialement annoncé une hausse de 5,5 % du PIB en 2021. Cependant, du fait de la reprise rapide de l’économie, l’institution estime que celui-ci pourrait atteindre 5,75 % à la fin de l’année. Il s’agit donc d’une hausse supérieure à celle évaluée par le gouvernement (5 %) et à celle prévue par la BCE pour la zone euro (4,6 %).

Cette reprise économique optimiste et significative -en dépit d’un fort recul en 2020- sera soutenue aux 3e et 4e trimestres par la consommation des ménages. Le rythme auquel les ménages dépenseront le surplus d'épargne accumulé depuis le début de la crise sanitaire sera déterminant. Estimé à 142 milliards d'euros à fin mars, celui-ci pourrait croître jusqu’à 180 milliards à la fin de l'année, d'après la Banque de France. 20 % de cette épargne pourrait être dépensée, ce qui représenterait jusqu’à 7 points de PIB, selon François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.

L’investissement des entreprises sera aussi un facteur majeur de cette croissance. En mai, l’activité demeure 4 % en dessous de son niveau d'avant-crise, contre 6 % en avril. En juin, l'écart ne devrait plus représenter que de 3 %. Par conséquent, l’activité économique de la France pourrait dépasser son niveau pré-Covid à partir du second trimestre 2022 selon les projections de l’institution.

Concernant le marché du travail, la Banque de France prédit des créations d'emplois de 2021 à 2023, avec un taux de chômage qui atteindrait 9,3 % pour le premier trimestre 2022, avant de baisser en dessous de 9 % en 2023.

La Banque de France invite néanmoins à la prudence par rapport à ces projections du fait des difficultés d’approvisionnement dans le secteur de l’industrie et dans le secteur du BTP. Avec une inflation estimée à 1,5 en 2021 et un pic de croissance de 2,1 % au mois d’octobre qui devra normalement décroître de 1,2 % les 2 prochaines années, la Banque de France se veut rassurante par rapport à cette flambée des prix des matières premières dans la mesure où il s’agit d’un phénomène temporaire qui devra néanmoins être suivi de près.
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