Ce 3éme trimestre 2021 est encore plus favorable que les précédents en ce qui concerne la baisse des défaillances ; bien sûr il faudra attendre au moins une ou plusieurs années le remboursement des aides publiques pour savoir s’il y aura une forte hausse ou non.
♦ Le 3ème trimestre fait état de 5 311 défaillances (dont 73% en liquidation immédiate). Elles avaient été pour cette même période, en moyenne entre 2017 et 2019, de 11 067 (une baisse de 52%). 2021 connait à nouveau une baisse de 21% au regard de 2020.
Noter une baisse plus modeste des redressements entre 2020 et 2021 (-12%) que pour les liquidations immédiates (-24%), alors qu’elle avait été la plus conséquente entre 2021 et la moyenne 2017-2019 (-61% vs -49% pour les liquidations) ; une tendance qui retrouverait son cours normal ?
♦ Les plus petites entreprises forment toujours la quasi totalité des défaillances, les moins de 3 salariés totalisant 76% des défaillances et les 6 salariés et plus 12% (rappelons que les 50 salariés et plus ne comptent que pour 0,8% des défaillances).
Les liquidations immédiates sont un peu plus fréquentes au sein des plus petites entreprises, et les redressements un peu plus conséquents au sein des entreprises un peu plus grandes, même si les entreprises de plus de 10 salariés ne comptent que pour 12% des reprises. Noter la forte hausse des redressements dans la catégorie des 10-19 salariés.
♦ En termes d’ancienneté des entreprises, ce sont celles de 3 à 10 ans qui forment le flux le plus important des défaillances (54%), devant les 11 ans et plus (32%) et les moins de 3 ans (14%).
Les évolutions 2020/2021 sont moins favorables pour les 3-5 ans d’ancienneté et chez les 11-15 ans, alors que les moins de 3 ans affichent une plus forte diminution des défaillances (-29% vs -16 à +6 pour les 3 à 15 ans).
♦ En termes d’activité, les plus affectées par la crise sanitaire quant au développement de leur chiffre d’affaires sont aussi celles qui connaissent les recul les plus importants (les HCR notamment, les services aux personnes, les activités récréatives…). Par contre les activités qui ont connu une situation moins difficile (construction, industrie, informatique) voire une évolution favorable de leur activité, sont celles qui ont une grande proximité avec la situation en 2020.
♦ En termes de localisation régionale, l’analyse est plus difficile à formuler, exigeant une vision sur l’année entière.
Pour en savoir davantage : Défaillances & sauvegardes d’entreprises | Altares DB France
"Étude de défaillances et sauvegardes des entreprises en France au 3ème trimestre 2021", Altares, octobre 2021
Méthodologie et sources :
La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation).
Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce de métropole et d’outre-mer. Altares est également licencié officiel du B.O.D.A.C.C.
La date de défaillance retenue est celle de l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire la date du
jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C.
André Letowski
Conjoncture
27 oct 2021
5 311 défaillances au 3ème trimestre 2021
Ce 3ème trimestre 2021 est encore plus favorable que les précédents en ce qui concerne la baisse des défaillances.
André Letowski est expert en entrepreneuriat, en petites et très petites entreprises. Il publie une note mensuelle regroupant une sélection brute ou retravaillée et commentée des corpus statistiques français, des enquêtes et publications concernant le domaine des TPE, PE et PME.
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