La part des emplois non-salariés dans l’emploi total est assez stable ou décroissante sur la période dans tous les pays, à l’exception des trois pays, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la France, où de larges réformes visent à promouvoir l’auto-entreprenariat ; leur part augmente après l’engagement des réformes.
Par contre les réformes engagées n’ont pas abouti à une augmentation significative de l’emploi total ou de la valeur ajoutée. Si le nombre d’autoentrepreneurs a augmenté, c’est principalement via une substitution entre employés et autoentrepreneurs, et non via un effet d’offre ou une substitution avec des emplois auparavant informels.
Ces résultats signifieraient que ces réformes ont échoué à atteindre leurs principaux objectifs déclarés.
Pour en savoir davantage : L’impact de la crise sanitaire sur la situation financière des entreprises : une analyse sur données individuelles (banque-france.fr)
"Promouvoir l’auto-entreprenariat : quels effets sur l’emploi et l’activité ?" Banque de France, working paper, octobre 2021
Méthodologie : échantillon de 4 226 observations, croisant 12 pays de l’OCDE et 20 secteurs marchands sur la période 1995-2016.
Cette analyse vise notamment une évaluation des effets des réformes ayant promu l’auto-entreprenariat dans les 3 pays ayant engagé de telles réformes depuis le début des années 2000 : Les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la France.
Un article en anglais de type académique.
André Letowski
Emploi
03 nov 2021
Quels sont les apports de la réforme de l’autoentrepreneuriat ?
Les réformes relatives à l’autoentrepreneuriat en France ont échoué à atteindre leurs principaux objectifs déclarés.
André Letowski est expert en entrepreneuriat, en petites et très petites entreprises. Il publie une note mensuelle regroupant une sélection brute ou retravaillée et commentée des corpus statistiques français, des enquêtes et publications concernant le domaine des TPE, PE et PME.
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