⇒ Quelles sont les préoccupations et les attitudes actuelles des dirigeants ?
- Avant la crise, le dirigeant était fier de sa réussite et prudent, sa priorité était de fidéliser ses clients. Après la crise, sa priorité est de s’adapter (49%), de s’en sortir (44%) et donc être prudent (25%), et peu, prendre des risques (7%),- Au regard de l’entreprise, son souci est de servir ses clients (34%), faire progresser les salariés (16%), être fidèle à ses fournisseurs (7%), mais aussi gagner de l’argent (20%),
- Au regard de ses attitudes personnelles, se sentir libre et indépendant (12%), être fier de sa réussite (11%).
Une approche par taille d’entreprise :
- La préoccupation de la commercialisation/communication est plus largement le fait des 5-50 salariés ; les RH dominent chez les 50 salariés et plus, et sont assez présents chez les 5-50 salariés.
- En termes de motivations et d'attitudes, les 50 salariés et plus sont peu inquiets de s’en sortir, mais plus soucieux de s’adapter ; ils sont plus préoccupés de servir leurs clients et de leurs salariés, les 5-49 salariés un peu moins et les moins de 5 salariés moins encore. Ces derniers priorisent davantage leur indépendance, et la fierté de leur réussite.
⇒ Qui sont favorables et défavorables au numérique ?
♦ Opinion en direction du numérique : sont favorables, les PME, en B to B, les NTIC et la finance, les dirigeants jeunes ; sont moins favorables, les TPE en B to C, les secteurs agriculture, IAA, BTP et transport, et les dirigeants plus âgés,♦ Opinion en ce qui concerne les équipements numériques : les mêmes tendances que précédemment,
♦ Opinion en ce qui concerne les projets de transformation numérique ; favorables : le commerce, les NTIC, les services aux entreprises, les 5-250 salariés, en B to B et les 41-50 ans ; défavorables : les 0-5 salariés, les activités agriculture, IAA, BTP et transport, en B to C et les plus de 70 ans.
Le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise (78% vs 68 en 2020) ; il facilite la communication avec les collaborateurs (59% vs 50) et avec les clients (79% vs 72). Mais 44% (vs 36) craignent pour la sécurité de leurs données.
⇒ De quels outils disposent-ils ?
66% ont un site internet présentant l’activité de l’entreprise, hors réseaux sociaux, 43% une plateforme d’échange de documents en ligne entre collaborateurs (mais 33% de type i-cloud ou Google drive), et 29% un référencement payant sur interne.33% disposent d’outils de collaboration professionnelle.
♦ Un zoom sur la vente en ligne
27% ont une solution de vente en ligne dont 20% un site propre, 11% sur les réseaux sociaux, 10% la possibilité de commander en ligne pour retirer en magasin et 9% vendent sur les places de marché.
72 à 89% ne prévoient aucune de ces possibilités et 2 à 8% l’envisagent.
♦ Les outils de gestion numériques
90% disposent d’un logiciel bureautique de type Excel, 77% d’un antivirus, 58% d’un logiciel comptable ou/et d’un logiciel de facturation, 34% d’un outil de paiement en ligne, 17% d’un logiciel pour gérer les achats et les stocks, 12% pour commander, et suivre les livraisons.
♦ 56% utilisent un outil de messagerie instantané (Skype, WhatsApp…), 44% le cloud, 19% des outils de collaboration professionnelle (Teams, Slack…).
⇒ Pourquoi les entreprises n’ont pas de site internet ?
♦ Pour 46% ce n’est pas pertinent dans leur activité (85% pour les transports vs 31 pour le commerce et 30 pour les services aux entreprises),♦ Pour 20,5% le retour sur investissement est limité ; c’est aussi trop couteux (15%), alors que 14% estiment d’avoir d’autres projets prioritaires,
♦ Pour 16% cela demande un effort continu de mise à jour ; pour 6% c’est compliqué à utiliser ; 6% sont par ailleurs référencés avec une page de présentation ; et puis il y a les problèmes de connexion (4%) et la peur des actes de malveillance (4%).
⇒ Une typologie en 4 groupes :
♦ Les entreprises “matures” (36%) : plutôt plus équipées que les autres, avec peu de projets d’équipements ; elles sont surreprésentées parmi les entreprises des secteurs NTIC, Assurance-Finance, de plus grande taille, dont les dirigeants ont moins de 40 ans (32%), et moins les plus de 50 ans (44% vs 54 et 61% pour les réticents ou en voie de numérisation). 61% sont en B to B.Pour 69% la numérisation est très bénéfique. 26% vont à nouveau investir pour améliorer leur matériel informatique, 25% pour communiquer sur les réseaux sociaux et 24% pour trouver de nouveaux clients.
81% disposent de compétences sur ce thème (51% en interne, 30% en externe). Pour les conseiller, 40% font appel à leurs réseaux professionnels et 33% à leurs réseaux personnels,
♦ Les entreprises dynamiques (15%) : plutôt équipées, elles ont de nombreux projets d’équipements et sont surreprésentées parmi les entreprises des secteurs du commerce et peu dans les transports. 61% sont en B to B.
39% sont des femmes (vs 31 à 34 pour les autres types). 31% ont moins de 40 ans et 61% moins de 50 ans.
Pour 68% le numérique est tout à fait un bénéfice pour l’entreprise ; pour 71% le numérique peut permettre de se démarquer de la concurrence.
Ils envisagent à la fois acquérir ou améliorer leur équipement (26%), vendre via leur site web (26%), communiquer sur les réseaux sociaux (25%).
87% disposent de compétences (46% en interne, 41% en externe). La majorité, pour être accompagné, ferait appel à leurs réseaux professionnels (38%) ou personnels (27%) ; ils citent en outre les CCI/CMA (19%), France Num (13%), les régions et collectivités (10%).
♦ Les entreprises en voie de numérisation (16%) : moins équipées que les autres, elles ont des projets d’équipements (66%) et sont surreprésentées parmi l’agriculture et le BTP ; les 2/3 des entreprises ont au moins 10 ans d’ancienneté ; pour 42% la numérisation permet de se démarquer de la concurrence (27% ne savent pas).
Leurs dirigeants ont plus souvent entre 40 et 60 ans (72%), vs 20% plus de 60 ans et 8% moins de 40 ans.
En projet, 24% envisagent de développer le numérique pour trouver des clients sur internet, 24% améliorer leur équipement informatique, 17% être référencé sur internet, 14% avoir un site internet, et 12% se faire accompagner.
51% disposent de compétences en ce domaine. 54% feraient appel à leurs réseaux professionnels et personnels en cas de besoin d’accompagnement.
♦ Les entreprises réticentes (33%) : moins équipées que les autres et sans projet d’équipement pour 51% (15% envisagent les réseaux sociaux), elles sont surreprésentées dans les secteurs des transports, des services à la personne et sont surtout en B to C ; leur taille est souvent de 1 à 4 salariés (79% n’ont pas de salarié).
Les dirigeants ont plus souvent plus de 60 ans (25%) mais 46% ont moins de 50 ans.
Pour 51% la numérisation ne permet pas de se démarquer de la concurrence (26% ne savent pas). Toutefois, 16% sont tout à fait d’accord pour dire que la numérisation est un bénéfice pour leur entreprise.
En projet, 15% envisagent de communiquer sur les réseaux sociaux et 14% d’améliorer leur équipement informatique.
31% feraient appel à leurs réseaux professionnels ou personnels pour être conseillés.
Pour en savoir davantage : Barometre-France-Num-2021 (francenum.gouv.fr) voir aussi les annexes Baromètre-France Num 2021_Annexes.PPTX
"Baromètre, résultats de l'enquête 2021", France Num, Crédoc, octobre 2021
Méthodologie : 2 796 entreprises répondantes par mail dont 1 950 TPE (733 n’ont pas de salarié, une des spécificités de cette étude), dont 425 interrogées par téléphone (les plus petites, pour éviter les biais de l’interrogation par email) entre le 19-03 et le 06-04 2021.
Une comparaison sera faite avec l’enquête 2020 BCG-EY.
Le profil des entreprises et personnes interrogées : 41% des entreprises ont été créées après 2011, 33% entre 1991 et 2010, 17% entre 1971 et 1990 ; 26% sont en B to B, 41% en B to C et 33% en mixte. Les 2/3 sont des hommes ; 58% des répondants ont entre 41 et 60 ans, 24% moins de 40 ans et 18% 60 ans et plus.