Une évolution favorable depuis mai 2021
♦ L’activité s’est redressée au cours du 1er semestre, surtout portée par le rebond du secteur des services à partir de mai. Ainsi, l’activité n’était plus que 1,2% inférieure à son niveau pré-crise en juin (contre −4,3% en moyenne début 2021).
♦ L’emploi salarié a dépassé son niveau d’avant crise : au 1er semestre, l’emploi salarié du secteur marchand a rebondi (+380 000 créations, principalement dans les services marchands), une situation bien différente de celle post-crise de 2008, où l’emploi avait mis près de 10 ans avant de retrouver son niveau d’avant crise.
♦ L’investissement des entreprises s’est montré plus résilient que lors de la crise de 2008-2009. En 2020, le recul de l’investissement des entreprises non financières a été de même ampleur que celui de l’activité (contre une chute quatre fois plus forte lors de la crise financière). Il a par ailleurs fortement rebondi au 1er semestre. Si bien que mi-2021, il était supérieur de plus de 2% à son niveau fin 2019. Il lui avait fallu huit ans après la crise de 2008 pour rejoindre son niveau de fin 2007. Des divergences apparaissent toutefois par type d’actifs.
♦ Les PME et ETI ont abordé la crise avec une situation financière robuste. En 2019, la situation de trésorerie des entreprises était bien meilleure qu’avant la crise financière et ce, quelle que soit leur taille. Par ailleurs, les PME ont nettement accru le niveau de leurs capitaux propres.
En 2020, les dispositifs de soutien (activité partielle, fonds de solidarité, PGE, reports de charges etc.) auraient permis de réduire de plus de 10 points la part des entreprises subissant une baisse de leur trésorerie, pour revenir à une proportion similaire à une année sans crise.
En 2021, entre 60 et 70% des PME et des ETI jugent leur trésorerie suffisante ; les capitaux propres des PME ont progressé de 4,9% en 2020.
60% des PME et 68% des ETI n’auraient en effet utilisé qu’une minorité de leur PGE à la mi-2021. Plus de 30% des PME et plus d’1 ETI sur 2 seraient ainsi en mesure de rembourser leur prêt au moins partiellement cette année
♦ Les résultats se sont nettement redressés au 1er semestre 2021. L’INSEE estime qu’au cours du 1er semestre 2021, l’excédent brut d’exploitation des entreprises des secteurs marchands aurait dépassé son niveau moyen de 2019 de 4,8% ; certaines branches restent cependant en souffrance (matériels de transport et HCR).
♦ Les PME et ETI les plus internationalisées, qui avaient davantage souffert l’an passé, bénéficient de l’amélioration de la conjoncture mondiale et sont les plus optimistes. 60% des ETI et 46% des PME ont déjà retrouvé ou retrouveraient leur niveau d’avant-crise d’ici la fin de l’année. À l’inverse, environ 10% ne prévoient pas de retour à la normale avant 2023.
Pour en savoir davantage : Bpifrance
Source : "FRANCE : LES PME ET ETI, MOTEURS DE LA REPRISE", Bpifrance, flash éco N°4, septembre 2021