⇒ L’engagement environnemental est perçu comme le principal sujet du développement durable
♦ Cette préoccupation est en hausse : 61% (64% les services RSE, et 58% les 16-24 ans) contre 57 en 2019.Suivent les achats responsables 47% (52% dans les services RSE, et 54% les 16-24 ans) vs 43 en 2019, puis l’éthique 32% (40 les services RSE, 42,5% les jeunes) vs 29 en 2019, les engagements liés au social 29%, au sociétal 25%, à l’économie 23%, l’écoute et la prise en compte de l’avis de toutes les parties prenantes 21% (29 les jeunes) vs 20 en 2019, la transparence dans la communication 18% (26 les services RSE et 28 les jeunes), la gouvernance 12% (30% les services RSE, 17 les jeunes).
♦ La responsabilité sociétale de l’entreprise fait l’objet d’une compréhension partielle : même si 34% des salariés considèrent que la RSE est un sujet prioritaire (et pour 52% importante mais pas prioritaire), elle l’est moins que les thématiques qui la composent telles la santé et sécurité au travail (pour 72% prioritaire), la qualité de vie au travail (68%), l’égalité entre les femmes et les hommes en entreprise (57%) et l’égalité des chances de façon plus générale (53%), l’environnement (50%), l’éthique (49%).
- Les cadres sont plus nombreux à associer les différents sujets proposés à la notion de développement durable, alors que le déficit de connaissances est manifeste chez les ouvriers : seuls 36% (vs 47% pour l’ensemble des répondants) lient les achats responsables au développement durable, 20% (vs 32 et 36 pour les CSP+) pour l’éthique ; 31% ne savent pas sur quoi porte le développement durable entreprise (vs 16 et 10 pour les cadres).
- Les sujets prioritaires varient légèrement en fonction de l’âge : alors que la santé et la sécurité au travail ainsi que la qualité de vie au travail sont des axes prioritaires pour tous les âges, les plus jeunes (16-34 ans) accordent plus d’importance à l’égalité entre les femmes et les hommes, les 35-49 ans valorisent l’éthique.
- 35% des 16 à 24 ans estiment que la direction de leur entreprise considère la RSE comme prioritaire, contre 30% des 25-34 ans et des 35-49 ans et 27% des salariés de plus de 50 ans.
- On remarque enfin un effet taille d’entreprise : 34% des salariés des entreprises de plus de 300 salariés considèrent que la RSE est un enjeu prioritaire pour leur direction, contre 25 % pour les entreprises de moins de 300.
⇒ La connaissance de la RSE au sein de leur entreprise
♦ 31% des salariés (28 en 2020) affirment que leur entreprise est dotée d’une fonction ou d’un service RSE bien identifié :- 33% des hommes vs 27 des femmes,
- Cette connaissance diminue avec l’âge : 43% les 16-24 ans, 35 les 25-34 ans, 31 les 35-49 ans et 23 les 50 ans et plus,
- La catégorie socio-professionnelle aussi influence fortement le degré de connaissance : 48% des cadres contre 28% des professions intermédiaires, 24% des employés et 20% des ouvriers,
- Cette connaissance varie aussi en fonction de la taille de l’entreprise : 17% les 20-49 salariés, 29 les 50-99 salariés, entrer 31 et 36% les autres tailles.
- Cette connaissance d’au moins une action de RSE apparaît inversement proportionnelle à l’âge : 80% pour les 16-24 ans, 73 pour les 25-34 ans, 66 pour les 35-49 ans et 69 pour les 50 ans et plus.
- Elle est également impactée par la CSP : 81% contre 66% des employés et 57% des ouvriers.
L’existence d’une fonction ou d’un service RSE joue un rôle important dans le niveau de connaissance des actions RSE dans l’entreprise : 93% des salariés travaillant dans une entreprise avec une fonction ou un service RSE bien identifié peuvent citer au moins une action menée en RSE vs 61 lorsqu’il n’y a pas de fonction ou service RSE, et même 53 lorsque le salarié ne sait pas si son entreprise en possède une/un.
⇒ L’attente des salariés
♦ Les salariés considèrent davantage prioritaires différents sujets : la qualité de vie au travail (68% vs 40), l’écart le plus grand, puis entre 19 et 21 pour les autres thèmes, sauf l’éthique (écart de 15) et la RSE avec un écart de 5.♦ Les salariés âgés de 16 à 24 ans semblent être plus sensibles à certaines actions telles la connaissance d’un plan d’action ou d’objectifs de progression (32% vs 26), ou l’adhésion à une charte ou un label (32 vs 26), connaître l’existence d’un partenariat avec des associations (28% vs 22). En revanche les plus de 50 ans identifient mieux les actions de sensibilisation, formation ou communication interne (46 % contre 40).
L’action « communication externe/reporting » est largement mieux identifiée par les cadres (22% que par les ouvriers 6%).
⇒ Le jugement des salariés sur l’efficacité de la RSE de leur entreprise
- 70% des salariés jugent toujours que les actions RSE mises en place au sein des entreprises sont efficaces (dont très 8%).Sur la thématique du changement climatique, 58% des salariés ont connaissance d’au moins une action mise en place ou en projet dans leur entreprise pour favoriser la lutte contre le changement climatique ; 69% jugent ce type d’action efficace, dont 12% très efficace.
- Dans les entreprises ayant une fonction ou un service RSE, les actions mises en œuvre sont jugées efficaces à 80% (59 lorsqu’il n’existe pas de fonction ou service dédié).
- Les 16-24 ans considèrent que les actions RSE mises en œuvre sont très efficaces (16% vs 8 pour l’ensemble et même 5 pour les salariés de 50 ans et plus).
- Parmi les salariés qui ont confiance dans l’avenir de leur entreprise, 75% estiment que les actions RSE sont efficaces vs 42 pour ceux qui affirment ne pas avoir confiance dans l’avenir de leur entreprise.
⇒ Les salariés et les valeurs de l’entreprise
52% connaissent les valeurs affichées par leur entreprise. 90% sont en accord avec ces valeurs (dont très 24).36% des salariés ont connaissance d’une mission ou d’une raison d’être de l’entreprise qui exprime la façon dont elle entend jouer un rôle dans la société.
Les plus jeunes en ont davantage connaissance : 51% des 16-24 ans et 43% des 25-34 ans contre 35 les 35-49 ans et 28 les plus de 50 ans. 43% des salariés d’entreprises de plus de 1000 salariés ont connaissance d’une mission contre 32 pour les entreprises de moins de 300 salariés.
Parmi les salariés qui pensent que leur entreprise a une mission, ils sont plus nombreux en 2021 à identifier un objectif environnemental (70% contre 62 en 2020), alors que l’identification d’un objectif social reste stable (81%). L’objectif environnemental est particulièrement identifié dans les secteurs du transport et voyage (87%) et du BTP ; l’objectif social est le plus élevé dans comme les services aux particuliers (90% vs 81 en moyenne).
51% (dont 8 tout à fait) considèrent que les entreprises ont un impact positif sur la société. Les jeunes ont une vision plus positive (75% des 16-24 ans et 61% des 25-34 ans).
⇒ La RSE, vecteur de confiance en l’avenir et d’attachement à l’entreprise
- 89% (dont très 24) des salariés jugent leur entreprise performante en 2021 (84% en 2019, dont très 15). Depuis 2 ans, la confiance des salariés dans leur avenir dans l’entreprise est repartie à la hausse et atteint aujourd’hui son plus haut niveau historique.– Parmi les salariés ayant connaissance d’une entité RSE dans leur entreprise, 83% déclarent être confiants dans leur avenir au sein de leur entreprise actuelle, contre 71 pour ceux travaillant dans une entreprise sans entité dédiée.
– 68% (dont 27 tout à fait) se voient toujours travailler dans leur entreprise dans 3 ans, mais 82% dans les entreprises qui possèdent une fonction ou un service RSE.
– Par ailleurs, 68% indiquent ressentir du plaisir à travailler dans leur entreprise ; ils sont 81% chez les 16-24 ans et 76% dans les entreprises où il existe une fonction ou un service RSE (vs 58 dans celles qui n’en sont pas dotées).
- 66% évaluent positivement leur manager ; ils sont 83% chez les 16-24 ans, et 81% s’il y a une fonction RSE dans leur entreprise (vs 61 lorsqu’il n’y en a pas)
Pour en savoir davantage : "Baromètre de perception de la RSE du mouvement des entreprises de France, 3éme édition", Medef et Kantar, lu novembre 2021
Méthodologie : enquête réalisée par TNS Sofres pour le Mouvement des entreprises de France du 23 juin au 9 juillet 2021, en ligne auprès d’un échantillon de 1 502 personnes, représentatif de la population française salariée du secteur privé et âgée de 16 ans et plus.
Méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : âge, sexe, taille d’entreprise (à partir de 20 salariés), secteur d’activité (industrie/commerce/services) et région.