⇒ Qu’attendent les jeunes des entreprises ?
♦ Une entreprise, ça sert :– A créer de l’emploi (57% dont 31 en 1ère position),
– A être utile à la société (37% dont 19), anticiper les transformations sociales et environnementales (11% dont 5),
– Pour ses salariés : leur donner les moyens de s’épanouir professionnellement (34% dont 15), donner les moyens d’accéder à l’autonomie financière (19% dont 8), contribuer à l’employabilité de ses salariés (17% dont 8),
– Enrichir ses propriétaires (17% dont 11).
♦ Le modèle d’entreprise idéale :
locale (39%, 45 les CSP-), une start-up (26%), une entreprise de l’économie sociale et solidaire (25%), moins une société du CAC 40 (13%, mais 22 pour les Bac +3 et au-delà et 19% pour qui vit dans l’agglomération Parisienne).
♦ Elle doit incarner :
– Le respect (58%, dont 67 diplôme inférieur 67%), la confiance (45), la solidarité (32 dont les femmes 38), l’écoute (28),
– La transparence (20), la liberté (19), l’engagement (17), l’exemplarité (9)
– L’innovation (16), la modernité (12), la compétitivité (8),
♦ En ce qui concerne plus spécifiquement l’engagement attendu de l’entreprise, il s’agit d’abord de la préservation de l’environnement (29% dont 41 les Bac +3 et au-delà), de la lutte contre le racisme et les discriminations (27% dont 33 les femmes), de la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes (25% dont 33 les couples et 32 les femmes), de la défense du pouvoir d’achat (23% dont hommes 30), du soutien apporté aux jeunes (23%), de la lutte contre les inégalités, la pauvreté (22%), de la transmission des savoirs (16%).
♦ La preuve d’un engagement sincère de l’entreprise se manifeste par :
- Le refus de travailler avec des fournisseurs qui ne respectent pas cet engagement (26% dont 32 Bac +3 et +), des partenariats avec des associations (25%), redistribuer une part de ses bénéfices aux clients par un système de ristourne (14%), le refus de vendre à des clients qui ne respectent pas cet engagement (9%),
– De l’argent réservé tous les ans pour des causes (23%), du temps laissé aux salariés pour s’engager pour la cause défendue par l’entreprise (18%), une inscription dans ses statuts pour que son activité contribue positivement par ses engagements sociaux et environnementaux à l’intérêt collectif de la société (17% dont bac+3 et + 24), inscrire au bilan de l’entreprise les résultats de l’engagement de l’entreprise (10%), un dispositif pour reconnaître l’engagement syndical ou politique et/ou sociétal dans le parcours professionnel (9%), des prises de position dans les médias (6%).
Au final, les principales attentes vis-à-vis de leur travail sont :
– Un poste bien payé (43% dont ceux visant des entreprises du CAC 40, 54 et ceux en couple, 49), et un poste stable, où l’on se sent en sécurité (26%),
3 attentes autres du même type sont très présentes : l’aide pour une meilleure connaissance des droits et des accompagnements (mutuelle, aide…81%), un accompagnement dans l’accès au logement ou à la mobilité (72%), l’entrée dans le capital de l’entreprise (55% mais 71 ceux du CAC 40 et 63 les hommes).
– Avoir une activité intéressante (32 dont 38 les étudiants), en bonne entente avec vos collègues et en travail d’équipe (27% dont 34 pour ceux en entreprise locale), un poste où l’on se sent utile (21%), un poste qui permet de défendre des valeurs qui tiennent à cœur (16%).
– Un poste où l’on peut être autonome (18%), où l’on peut évoluer rapidement (12%), un poste à responsabilité (12%),
– Un poste qui permet d’avoir du temps libre pour sa vie personnelle (30%), un poste qui permet de voyager (10%).
⇒ Quid des attentes vis-à-vis du chef d’entreprise, des collègues ?
♦ Le manager idéal :– Il crée un environnement de travail épanouissant 33% dont les femmes 37 et les étudiants 37),
– Un manager qui reconnaît le travail accompli (31% dont 39 les ruraux et 38 les CSP-), fait progresser (23% dont bac +3 et plus 31), donne confiance (20%), encourage (19%),
– Il paye bien (16%),
– Il sait prendre des décisions (12% dont 16 Bac +3 et +), est exemplaire (10%), donne des objectifs clairs (8%).
♦ Auprès des collègues la même situation idéale est attendue : Une bonne ambiance (55%), qui se traduit à la fois par des collègues sur qui on peut compter en cas de difficulté (43% dont étudiants 48), par des collègues qui aident à développer ses compétences (27%), par un manager dans une relation d’égal à égal (16%). Cette bonne ambiance se traduit aussi par des temps conviviaux proposés au sein de l’entreprise (18%) et par des liens amicaux au travail et en dehors (14%).
⇒ Quels projets au cours de sa vie professionnelle ?
♦ Bouger : créer son entreprise (27% dont 37 de ceux qui veulent rejoindre une start-up et 34 les couples), changer d’entreprise à plusieurs reprises (20% dont ceux en région Parisienne 29 et 27 les BAc +3 et +), travailler à l’étranger (16%, dont ceux en région Parisienne 23), changer de région pour le travail (14% dont 20 les bac+3 et +), travailler pour plusieurs entreprises en même temps (5% dont 12 les bac+3 et +).Alors que 28% disent vouloir “rester au sein de la même entreprise autant que possible”, notamment ceux qui envisagent de rejoindre une entreprise locale (35%), ceux qui habitent des villes de moins de 100 000 habitants (34%), les employés (32%) et les 21-24 ans (31%).
- Par ailleurs, 9% n’envisagent pas d’être salariés en entreprise (c’est l’ordre de grandeur des indépendants dans la population), et 16% ne savent pas se prononcer.
⇒ Le premier emploi ?
♦ Les objectifs : avant tout, subvenir à ses besoins (43%), gagner en pouvoir d’achat (21%), et gagner de l’expérience (42% dont 49 les Bac +3 et +),Puis, ce qui permet de s’accomplir : accéder à un logement (28%), financer un projet (11%), être reconnu socialement (15%), s’élever socialement (9%).
⇐ Les principaux obstacles pour obtenir un premier emploi :
- Le manque d’expérience (53%), le manque de formation, de compétences (23%),
- Le manque de confiance vis-à-vis de la jeunesse dans la société (35% dont bac+3 et+ 42), les discriminations (lieu de résidence, origine, genre…14% dont 20 en Ile de France),
- Le manque de réseau (14% dont Ile de France 21), les difficultés de mobilité (12%),
- Le manque de reconnaissance de certaines filières professionnelles (13%) et le manque de valorisation de l’apprentissage et l’alternance (12%).
Pour en savoir davantage : BVA pour la Fondation Jean Jaurès – Rapport de résultats – les jeunes et l’entreprise (jean-jaures.org) - "Les jeunes et l’entreprise", Fondation Jean Jaurès, Macif, BVA, lu janvier 2022
Méthodologie : échantillon de 1000 Français âgés de 18 à 24 ans, représentatif de la population nationale âgée de 18 à 24 ans, interrogé entre le 5 et le 15 novembre 2021.
La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’interviewé et de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération.