⇒ Quels profils ont ces moins de 30 ans ?
♦ Les hommes sont toujours plus nombreux que les femmes, que ce soit au niveau national (59% vs 50 dans la population Française, contre 41 vs 50 pour les femmes), et plus encore en QPV (respectivement hommes 66% vs 48, femmes 34% vs 52).♦ En ce qui concerne les tranches d’âge, les 18-24 ans dominent, tout comme dans la population, que ce soit au niveau national ou dans les QPV ; en fait on observera plus loin que c’est le fait des intentionnistes.
♦ En ce qui concerne les CSP, les inactifs sont nombreux, tout comme les niveaux de vie inférieurs à la moyenne, mais sans décalage avec la population globale.
♦ Les entreprenants de moins de 30 ans sont un peu plus diplômés du supérieur que la population globale, pour le niveau national (40% vs 32), tout comme ceux des QPV, mais avec des chiffres plus modestes (18% vs 14). Le niveau sans diplôme ou CEP est bien plus présent chez ceux des QPV (41% vs 24 pour le niveau national).
♦ Ceux des QPV sont plus souvent étrangers (38% vs 6 pour le niveau national) ; les moins de 30 ans étrangers des QPV sont aussi plus nombreux que ceux de leur population globale (38% vs 26).
Les Français y sont nettement plus nombreux que ceux des QPV, qu’il s’agisse des moins de 30 ans ou des plus de 30 ans, sauf dans le groupe des intentionnistes de moins de 30 ans.
Ce sera la seule information fine sur les QPV, du fait de leur très petit nombre d’interrogés.
⇒ Les hommes sont plus nombreux que les femmes chez les 18-30 ans :
♦ Au niveau national (60% vs 43) ; au niveau QPV (45% vs 22).♦ Au niveau national, les femmes appartiennent aux différents composants de l’indice entrepreneurial, avec toutefois davantage d’intentionnistes et de porteurs de projet (19 et 20%) que chez les chefs d’entreprise en poste ou chez les ex chefs d’entreprise (17 et 15%).
♦ Par contre comparées aux hommes, elles sont toujours moins présentes : 20% comme porteurs de projet (vs 37 pour les hommes), 17% en tant que chefs d’entreprise (vs 36 les hommes), ou 15% en tant qu’ex-chefs d’entreprise (vs 33 les hommes) ; l’exception est le groupe des intentionnistes où elles sont même plus nombreuses que les hommes (19 et 17%), indiquant une moindre maturité pour entreprendre.
♦ Les résidents des QPV sont moins familiers du fait entrepreneurial :
– 56% en QPV ont une exposition faible ou nulle au fait entrepreneurial vs 25 ceux de niveau national, alors que ces derniers sont 31% à avoir connu une exposition forte (31% vs 8 ceux des QPV).
- 48% de niveau national ont un cercle familial ou amical concerné par l’entrepreneuriat vs 26 ceux des QPV ; d’ailleurs 40% ont aidé un proche pour faire fonctionner son entreprise (vs 27% en QPV). Et 27% ont participé au financement de projets d’entreprises portés par d’autres vs 7 ceux en QPV.
– 50% ont été sensibilisé lors de leur cursus scolaire ou professionnel vs 22 ceux des QPV ; 36% ont participé à des actions de sensibilisation, de formation ou de promotion à l’entrepreneuriat (vs 18 en QPV). 31% ont participé à des actions d’échanges entre entrepreneurs (association d’entrepreneurs ou club d’entreprises) vs 13 pour ceux en QPV.
- 25% de ceux de niveau national sont ou ont été chefs d’entreprise (17% moins de 2 ans) vs 10% pour ceux en QPV (dont 8% moins de 2 ans).
⇒ Au regard des 4 types d’entrepreneuriat, quelles spécificités ont chacun de ces types niveau national ? (les QPV sont en trop petit nombre pour une exploitation)
♦ Les hommes sont bien plus présents au sein des chefs d’entreprise/cadres en poste ou ante (68-69%) vs 47 pour la catégorie intentionnistes et 50 pour la population globale.
♦ En termes de niveau de vie, les chefs d’entreprise en poste sont 48% à avoir un niveau de vie moyen ou supérieur à la moyenne vs 38 pour les anciens chefs d’entreprise, 42 pour les porteurs de projet et 36 pour les intentionnistes.
♦ En termes de CSP, les chefs d’entreprise étaient plus souvent avant la création /reprise chefs d’entreprise ou cadres (27%), moins les ex chefs d’entreprise (17) ou les porteurs de projet (21) et encore moins les intentionnistes (9). Noter chez ces derniers l’importance des inactifs (64% vs 27 à 36 pour les autres).
- La situation diffère en ce qui concerne les diplômés du supérieur (au-delà du bac) : 43% vs 34 pour les anciens chefs d’entreprise ; mais ils sont 43% pour des intentionnistes, il est vrai davantage de niveau 1er cycle (24% alors que les chefs d’entreprise en poste n’y sont que 14%) ; si nous cumulons le niveau bac et le 1er cycle, les intentionnistes sont 53% vs 34 les chefs d’entreprise en poste, et 45 la population globale.
– C’est aussi dans la catégorie intentionniste que l’on trouve le plus d’étrangers (11% vs 5 chez les chefs d’entreprise de moins de 30 ans et 6% dans la population globale).
– Noter que l’Ile de France est davantage le lieu de prédilection des chefs d’entreprise (33-35%) vs 25 pour les intentionnistes et 26% pour la population globale.
⇒ Des questions communes entre les catégories d’entreprenants
♦ Création ou reprise ?La création reste toujours minoritaire (entre 31 et 46%), sauf pour les intentionnistes Français (71%) et la reprise à la famille importante pour les porteurs de projet (36%) et les entrepreneurs en poste (22) vs 4-3 chez les intentionnistes, tout comme la reprise à l’ex-employeur (16 à 28%) sauf chez les intentionnistes ; peu la reprise à d’autres chefs d’entreprise (5 à 12%).
Noter que les intentionnistes des QPV sont 39% à ne pas savoir se prononcer (vs 7 ou 9 pour les porteurs de projet ou les intentionnistes Français).
♦ Les motivations
Devenir son propre patron, est bien plus important chez les intentionnistes (38% notamment pour ceux en QPV 64%), que chez les chefs d’entreprise en poste ou chez les porteurs de projet (19 et 17%) ; idem pour l’item “réaliser un rêve” chez les intentionnistes (37 ou 43%) vs 29 dans les 2 autres catégories ; idem aussi pour “augmenter ses revenus” (29 et 37% vs 18-19).
Ces écarts entre les intentionnistes et les autres font preuve d’un imaginaire peu ancré dans les réalités de la création quand on observe les autres items comme idée de produit-nouveau marché ou encore la question de la concurrence ou celle des difficultés observées dans les & suivants.
Noter chez les intentionnistes des QPV l’importance de l’item “Créer son emploi ou celui de proche” avec 40% vs 6-14 pour les autres, alors que l’item “c’est la seule possibilité pour exercer le métier” est plus présent chez les chefs d’entreprise en poste et les porteurs de projet (18-12% vs 3-4).
♦ Les difficultés
Celles-ci sont assez réparties pour les chefs d’entreprise en poste, voire les porteurs de projet conjuguant le risque de revenu insuffisant, le stress, le manque de compétences, la concurrence et le manque de soutien ; la remise en cause de l’équilibre familial, alors que les intentionnistes se polarisent davantage sur le revenu insuffisant, les démarches administratives complexes, le manque de compétences.
Noter chez ceux des QPV une certaine naïveté ou le fait de penser “qu’on y arrivera toujours” alors qu’ils sont plutôt en retrait sur les questions du stress, de la concurrence, de l’investissement financier trop lourd, le risque d’échec et le fort pourcentage de l’item “aucune difficulté” (24% vs 10-12% pour les autres).
♦ L’impact de la crise sanitaire
L’impact sur le projet de création est plus faible chez les intentionnistes (29% aucun impact), notamment ceux des QPV (63%) vs 3 et 8% pour les chefs d’entreprise et les porteurs de projets.
⇒ Quelques autres données sur les chefs d’entreprise en poste (de niveau national)
♦ On y trouve plus d’hommes (68% vs 50 dans la population Française des moins de 30 ans), plus de CSP en activité, de niveau de vie supérieure à la moyenne, plus de diplômés des 2éme et 3éme cycles du supérieur et plus de 25-29 ans.♦ Ils sont 29% des entreprenants de moins de 30 ans (31% d’entre eux déclarent être chef de plusieurs entreprises) ; 82% y sont propriétaire unique ou associé majoritaire. De fait, 26% sur les 29 entreprenants y exercent leur activité.
Nous avons vu précédemment qu’ils étaient en majorité repreneurs de l’entreprise familiale ou de l’ex employeur. 21% ont fait suite à une procédure collective (défaillance), alors que celles-ci ont été peu nombreuses en 2020 et 2021 ?
Noter que ceux en QPV ne sont que 4% à être chef d’entreprise et ce d’une seule entreprise.
♦ 20% n’avaient pas de salarié, 28% de 1 à 4 salariés, 52% 5 salariés et plus (dont 27% 10 salariés et plus). Si cet effectif est élevé est inhabituel, c’est que 54% des entreprises sont des reprises (dont 28% à l’ex-employeur, 21% à la famille).
♦ Avant la création, 54% étaient salariés (dont 14% de la fonction publique), 5% au chômage, 5% sans emploi, 11% étudiants et 24% chef d’entreprises.
♦ Leurs motivations étaient centrées sur la réalisation de leur nouveau statut plus que sur les gains financiers espérés ou le développement économique (mise en œuvre d’un nouveau produit ou la conquête d’un nouveau marché).
Ceci est confirmé dans l’énumération des difficultés plus tournée vers la capacité à exercer cette nouvelle fonction (stress, remise en cause de l’équilibre familial, manque de crédibilité, manque de soutien de la famille, solitude), au même niveau que la concurrence importante.
(il semblerait que ce soit le fait du choix des items retenus par les commanditaires du sondage, choix qui n’a pas cherché à prioriser la catégorie de difficulté et donc risquerait d’occulter celles qui sont plus importantes, de celles qui le sont moins).
♦L’impact de la pandémie
Au regard des items proposés, celle-ci a été utile au chef d’entreprise pour dégager du temps pour travailler sur l’entreprise (25%), notamment sur sa stratégie (25%), pour proposer des produits nouveaux (21%). Ce temps a été aussi celui de difficultés nouvelles dues à la pandémie (23%) ; 16% ont exprimé avoir été poussé à une reconversion professionnelle.
⇒ Quelques autres données sur les ex-chefs d’entreprise ?
24% des Français de moins de 30 ans sont des ex-chefs d’entreprise (2% au sein des QPV)♦ Comme pour les chefs d’entreprise, on y trouve nettement plus d’hommes, et plus d’ex ouvriers, employés et professions intermédiaires (51 vs 39 en population générale), moins d’inactif (32 vs 48%), plus de diplômés de niveau CAP (16% vs 11) ; ils sont plus proches de la population globale ; ils sont plus souvent proches de chefs d’entreprise qui ont difficulté à pérenniser leur entreprise.
♦ 38% ont cédé l’entreprise, 25% l’ont transmise, 21% l’ont mise en liquidation et 13% ont mis un terme sans vendre ni liquider.
35% ont cessé leur activité pour raison personnelle (retraite, maladie, déménagement, problèmes familiaux…), 35% pour poursuivre une autre activité (18% un autre projet de création-reprise, 17% l’exercice d’un autre métier), 16% en raison de difficulté économique, 12% ont eu une opportunité de cession.
♦ Les difficultés de parvenir à transmettre ont été nombreuses :
- Du fait des repreneurs : le projet des repreneurs, leurs valeurs ou le modèle économique envisagé pour l’entreprise ne convenait pas (28%), le manque de compétences des repreneurs potentiels (21%), l’impossibilité de s’accorder sur le prix de cession avec le repreneur (12%),
- Du fait d’une recherche infructueuse (25%) ou de ne pas savoir comment faire (20%), ou du manque de canaux de communication pour ce faire (20%),
- Du fait de la qualité de l’entreprise à transmettre : l’intérêt financier de la cession ne justifiait pas les efforts à engager (20%),
⇒ Quelques autres données sur les porteurs de projet ?
♦ Ils étaient 29% dont 3 en QPV ; pour 21% le projet est toujours en cours ou suspendu, pour 8% il est mis en œuvre (noter que 5% ont abandonné). 10% parmi les 21% envisagent de le conduire dans moins d’un an, 7% dans un délai de 1 à 2 ans, 3% dans 2 ans et plus alors que moins de 2% ne savent pas.♦ En ce qui concerne les projets en cours ou suspendus, 47% visent une création/reprise par le seul chef d’entreprise (dont 22% comme autoentrepreneur), 27% avec un ou des associés, 17% en famille, alors que 7% ne savent pas.
♦ 4 raisons principales ont conduit à la suspension ou à l’abandon du projet : le risque encouru (31% dont celui introduit par la pandémie), le manque de financement (29%), une préparation insuffisante (21%), un manque de soutien (19% dont 15 celui de la famille).
♦ Comparés aux chefs d’entreprise en poste, ils ont davantage de difficultés pour financer leur projet ; ils disent manquer davantage de crédibilité et d’expertise dans le métier, ce qui les conduit à penser un risque d’échec plus important, alors que les chefs d’entreprise en poste sont plus attentifs à la concurrence et aux démarches administratives complexes comme difficulté.
⇒ Quelques autres données sur les intentionnistes ?
18% des moins de 30 ans ont l’intention de créer/reprendre une entreprise, mais 81% de ces derniers ne savent pas quand ou de toute façon pas avant 2 ans et même 94% chez ceux en QPV.♦ 71% choisiraient de créer, 20% de reprendre, alors que 8% ne savent pas. Le choix est encore plus incertain pour ceux des QPV puisque 39% ne savent pas répondre. Si nous éliminions ceux qui ne savent pas, le choix de la création serait dans une proportion proche de ceux de niveau France.
La moitié choisirait le statut de microentrepreneur (si nous excluons les “ne sait pas”), 9% celui de créer seul une entreprise individuelle (non microentrepreneur), alors que 32% le ferait avec des associés et 8% en famille.
Ceux en QPV ne serait que 23% à choisir le statut de microentrepreneur et 25% la création d’une entreprise individuelle (hors microentrepreneur) où ils seraient seuls à diriger (pourquoi ce choix étrange contraire à ce que nous connaissons ?), 34% le ferait avec un ou des membres de leur famille (parents, conjoints, enfants) et 18% avec un ou des associés.
♦ Ils sont plus jeunes, plus souvent inactifs, et issus du 1er cycle de l’enseignement supérieur et du bac et plus souvent de nationalité étrangère.
♦ En termes de motivation à créer/reprendre ils sont portés sur 3 items, bien plus que les chefs d’entreprise : réaliser un rêve, être son propre patron, augmenter ses revenus ; ces items sont encore plus présents chez les intentionnistes des QPV, ajoutant le fait de créer leur emploi ou celui d’un proche.
♦ Leurs difficultés communes seront surtout la crainte d’un revenu trop faible, le risque d’échec ; ceux de niveau national sont plus lucides sur les responsabilités et le stress, la concurrence, les démarches administratives complexes, l’investissement financier trop lourd ; par contre ceux des QPV sont plus sensibles au manque d’expertise dans le métier, et au manque de soutien familial.
⇒ Quelques autres données sur ceux hors indice entrepreneurial (niveau France)
Ils sont manifestement peu informés de l’entrepreneuriat et des difficultés qu’ils rencontreraient.Ceci étant, travailler à son compte, avoir sa propre entreprise est perçu très positivement : 40% au niveau national et 52% ceux des QPV citent cet item pour désigner le choix de carrière le plus intéressant, loin devant occuper un emploi au sein de la fonction publique (14 et 11% en QPV), occuper un emploi dans une grande entreprise (13 et 8), occuper un emploi dans une petite ou moyenne entreprise (8 et 4, un score très faible, bien plus élevé quand on interroge les Français sur ce thème).
La perception de l’entrepreneur (atouts et difficultés) est par contre assez classique au regard d’autres enquêtes:
- En termes de difficulté : être entrepreneur, c’est prendre des risques (84% les Français, 96% les QPV), cela pèse sur la vie de famille, sur la santé (78 et 73%), les responsabilités et les horaires sont trop lourds (68 et 80%),
- Mais aussi en termes d’apports valorisants : les entrepreneurs sont des créateurs d’emplois et de richesse (83 et 80%), Il est possible de s’enrichir de façon juste et équitable en étant dans les affaires (80 et 86%), les entrepreneurs s’impliquent dans la vie économique et sociale au-delà de leur entreprise (79%), Les personnes qui réussissent en affaires sont des modèles (76 et 73%) ; être entrepreneur, c’est avoir du pouvoir, de la reconnaissance sociale (75 et 74%).
- En termes de comportements mis en œuvre :
*La créativité, une compétence nécessaire pour un entrepreneur (78 et 90%), qu’il sait valoriser y compris chez ses collaborateurs (73 et 83%),
*Il sait faire face à l’échec (78 et 95%),
*En termes de gestion en tant que dirigeant, il est à l’aise pour présenter ses résultats (69 et 78%), il négocie facilement (67 et 72%), il sait trancher (en cas d’incertitude 62 et 72%), il a acquis une connaissance de la gestion d’entreprise par des cours, formations (64 et 49%), il a une connaissance du monde des affaires et de son marché (61 et 47%), il a une expérience dans le management d’équipe (57 et 40%).
Une expérience passée qui touche à l’entrepreneuriat :
- 40% ont aidé un parent proche, un ami ou un tiers à créer, reprendre ou faire fonctionner son entreprise, commerce, cabinet, association (27% en QPV),
- 36% ont participé à des actions de sensibilisation, de formation ou de promotion à l’entrepreneuriat (18% en QPV),
- 31% ont participé à des actions d’échanges entre entrepreneurs (par exemple, association d’entrepreneurs ou club d’entreprises) vs 13% en QPV,
- 27% ont participé au financement de projets d’entreprises portés par d’autres (7% en QPV).
Pour en savoir davantage : "INDICE ENTREPRENEURIAL FRANÇAIS 2021 LES JEUNES & L’ENTREPRENEURIAT", Bpifrance, décembre 2021
Méthodologie :
- NATIONAL : échantillon de 5 066 personnes, représentatif de la population française métropolitaine âgée de 18 ans et plus, dont un sous-échantillon de 832 personnes âgées de moins de 30 ans.
- QUARTIERS PRIORITAIRES DE LA POLITIQUE DE LA VILLE (QPV) : échantillon de 501 personnes, dont 127 habitants des QPV âgés de moins de 30 ans.
La représentativité de l’échantillon national a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Celle des QPV de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, situation professionnelle de la personne interrogée, nationalité et niveau de diplôme).
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 1 au 15 juin 2021 pour le national et par téléphone du 9 au 21 juin 2021 pour les QPV.
Inspiré de l’Indice québécois initié par la Fondation de l’entrepreneurship en 2009, l’Indice entrepreneurial français (IEF) rend compte de la CHAÎNE ENTREPRENEURIALE (la part et la typologie des Français concernés par l’entrepreneuriat), déclinée en 4 profils :
• CHEFS D’ENTREPRISE : propriétaires d’au moins une entreprise créée ou reprise, la dirigeant seuls ou avec des associés (hors associés n’ayant jamais travaillé dans l’entreprise),
• EX-CHEFS D’ENTREPRISE : personnes ayant fermé ou cessé l’activité d’une entreprise dont elles étaient propriétaires et qu’elles géraient ou cogéraient,
• PORTEURS DE PROJET : personnes ayant engagé des démarches pour créer ou reprendre une entreprise et dont le projet a déjà abouti ou est en cours de réalisation (même s’il est suspendu ou reporté à une date ultérieure),
• INTENTIONNISTES : personnes envisageant de créer une nouvelle entreprise ou de reprendre une entreprise existante sans encore avoir engagé de démarches pour le faire.
Le grand intérêt de ce travail est non seulement le fait de disposer d’information sur les moins de 30 ans impliqués dans l’entrepreneuriat, mais tout autant de repérer dans quelles catégories ils se situent : chefs d’entreprise en activité, ex-chefs d’entreprise, porteurs de projet, intentionnistes.
Par contre l’article des Échos du 14 décembre 2021 est trompeur en annonçant “Deux fois plus d’entrepreneurs chez les moins de 30 ans en France”, puisque 40% des entrepreneurs en activité ont moins de 35 ans contre 48% pour les 35-64 ans.