Fondation d'entreprise
 
 
André Letowski
Etudes 
15 fév 2022

En 2021, 611 300 immatriculations, 310 400 cessations et 24 600 défaillances

L’intérêt rare de cette étude est la possibilité de comparer plusieurs caractéristiques en mettant en parallèle immatriculations, cessations et défaillances, même si le chiffrement des immatriculations et des cessations n’est pas exhaustif.
L’intérêt rare de cette étude est la possibilité de comparer plusieurs caractéristiques en mettant en parallèle immatriculations, cessations et défaillances, même si le chiffrement des immatriculations et des cessations n’est pas exhaustif.

⇒ Les décalages avec l’Insee (immatriculations) et Altares (défaillances)

Malgré les différences, les données des greffes peuvent être analysées en tendance d’autant qu’elles permettent d’approcher les cessations (ce que ne permet pas l’Insee) et les profils des chefs d’entreprise (l’Insee ne produit des informations que sur les profils des entrepreneurs individuels et Altares aucune donnée de profil).

⇒ Une mise en parallèle des immatriculations des cessations et des défaillances

♦ Selon les activités détaillées
Le taux de création/radiation est élevé pour les activités transports (livraison à domicile), activités financières/assurance, activités immobilières et santé/éducation ; s’il est proche pour les activités de services aux entreprises et aux particuliers, par contre il est faible pour la construction, l’industrie, le commerce et les HCR, le poids des radiations étant plus élevé que celui des créations.



Et un tableau spécifique pour les DROM (territoires hors métropole) : noter le très fort % de défaillances dans la construction et un % élevé mais plus modeste dans l’industrie et les services aux particuliers, alors que les défaillances sont proportionnellement peu nombreuses dans les activités immobilières et les services aux entreprises.

Le tableau suivant permet de localiser l’évolution des activités fines les plus fréquentes dans les 3 modalités (immatriculation, cessation, radiation).

♦ Le tableau suivant s’intéresse au sexe du dirigeant ; celui-ci diffère selon les activités, mais demeure proche qu’il s’agisse des immatriculations, des radiations ou des défaillances. Noter que le % de femmes défaillantes (et dans une mesure plus modeste celui des cessations) est toujours plus faible que celui des créations.

L’âge moyen selon les activités est assez proche au sein des immatriculations (entre 36,9 et 48,9 ans) sauf pour les livraisons à domicile (29,3 ans). Pour les radiations, l’âge moyen est nettement plus élevé (52,6 ans, intégrant les départs en retraite), avec des écarts assez peu importants (entre 46,6 et 58,2 ans), sauf pour les livraisons à domicile (35,5 ans).

P
lus précisément selon les tranches d’âge : sans surprise les immatriculations sont pour les 2/3 le fait de moins de 45 ans (dont près de 40% moins de 35 ans), alors que les cessations sont pour 45% le fait de 55 ans et plus (du fait notamment des départs en retraite), mais aussi assez répartis entre les tranches d’âge (cessations économiques notamment). Par contre les âges de défaillants sont plus de 50% entre 35 et 55 ans. On constate assez peu de différences entre les hommes et les femmes.

♦ Selon la nature juridique
(hors société civile) : pas de surprise en ce qui concerne les entreprises individuelles très présentes dans les immatriculations et les cessations, alors que les SARL et les SAS constituent le flux très majoritaire des défaillances.

♦ Selon le capital investi au sein des sociétés : là encore, pas de surprise puisque les immatriculations ont pour 68% un montant en capital au plus de 2 500€, quelle que soit la forme juridique, alors que celui des défaillants, comme des cessations n’est que de 30-36%, restant toutefois au moins pour les 3/4 inférieur à 10 000€ (et donc des fonds propres plutôt faibles).

Pour en savoir davantage : 4e édition "Bilan national des entreprises, de janvier à décembre 2021", Conseil National des Greffiers des Tribunaux de Commerce, Xerfi Spécific, janvier 2022

Méthodologie : Le Bilan National des Entreprises propose un état des lieux complet des flux d’entreprises en France (hors Alsace et Moselle) au cours de l’année 2021. Le périmètre global comprend désormais les départements et régions d’outre-mer (DROM) et les départements lorrains suivants : Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Vosges (88). Le département de la Moselle (57) et la région Alsace seront désormais les seuls territoires exclus. Les évolutions par rapport à 2020 sont calculées sur ce même périmètre mais les indicateurs présentant un historique depuis 2018 sont à périmètre constant et exclut donc les DROM.
Le registre du commerce et des sociétés représente 80% des acteurs économiques français, et exclut les artisans exerçant à titre individuel ainsi que les professions libérales et les agriculteurs n’exerçant pas en société ou ne faisant pas d’acte de commerce.

 
André Letowski est expert en entrepreneuriat, en petites et très petites entreprises. Il publie une note mensuelle regroupant une sélection brute ou retravaillée et commentée des corpus statistiques français, des enquêtes et publications concernant le domaine des TPE, PE et PME.




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