⇒ Ce que le télétravail a bousculé
La pratique du télétravail a bouleversé au sein des entreprises interrogées l’organisation du travail (58%), les pratiques managériales (58%), les politiques/pratiques RH (30%), l’organisation des espaces de travail (26%).Les évolutions du rôle du manager dans le modèle de travail hybride (par ordre descendant d’importance) :
Donner du sens et motiver, déléguer, faire monter en compétences, contrôler le travail effectué, fixer des objectifs clairs et atteignables pour chacun, faire disparaître les obstacles qui empêchent les équipes d’avancer, expliquer les décisions de la direction et faire le lien avec les autres services, prendre des décisions, piloter et communiquer sur les aspects financiers et administratifs de son entité.
De ces faits, 93% affirment que le travail hybride a fait évoluer le rôle du manager,90% reconnaissent que les candidats de la période post covid expriment des attentes différentes, 78% des DRH estiment que les candidats souhaitent plus de flexibilité au travail, 56% qu’ils attendent plus de personnalisation dans l’organisation du travail.
76% pensent que proposer des modalités de travail hybride est important voir indispensable.
⇒ Le rôle des DRH dans l’avenir
Pour 60% le rôle central joué par les DRH pendant la pandémie a contribué à renforcer leur rôle stratégique. Toutefois, si 74% identifient la transformation digitale comme prioritaire, seulement 47% envisagent que la RH doit y jouer un rôle de leader. A l’opposé la mise en place de l’agile (environ 74% des DRH, vs 51 pour le choix prioritaire à acter au sein de l’entreprise) et de la promotion de la diversité, et de l’inclusion (83% vs 36) sont identifiés comme des chantiers où les DRH doivent jouer un rôle de leader.Les DRH reconnaissent des zones de risques :
89% moins d’interactions sociales et moins le sentiment d’appartenance à l’entreprise,
70% moins de cohésion entre les populations en télétravail et les autres,
56% une augmentation des risques psycho-sociaux.
Ceci étant, 75% affirment que la cohabitation entre les personnes ayant un poste ouvert au télétravail et les autres se passe bien voire très bien et 77% que son développement à grande échelle n’a pas augmenté les inégalités homme/femme. (ce qui ne répond pas très directement aux risques exprimés)
⇒ Le travail hybride devient la norme.
2 jours par semaine, c’est le nombre moyen de jours télétravaillés en 2025 (stable vs. 2020).D’ailleurs en février 2022, 46% disent 2 jours par semaine, 26% un jour, 23% 3 jours et 5% davantage.
39% des répondants prévoient que plus de la moitié de leurs salariés télétravailleront à horizon 2025 (65% dans les entreprises où le % de cadres est supérieur à 30% et 49% dans les entreprises d’au moins 100 salariés) contre 31% il y a deux ans.
Conséquence : 40% ont ouvert davantage de poste en télétravail ou y réfléchissent.
Pour en savoir davantage : "Le futur du travail vu par les DRH 2ème édition" ANDRH, BCG, mars 2022
Méthodologie : Enquête menée en partenariat ANDRH, BCG du 3 au 22 février 2022
Échantillon : 63% des entreprises ont moins de 500 salariés (dont 11% moins de 50), localisé dans les secteurs industrie (27%), 24% dans le commerce, finances et construction et 36% autres (?) ; 45% des entreprises ont au moins dans leur salariés 30% de cadres, vs 18% moins de 10%. Une étude d’abord tournée vers la grande PME, les ETI et la grande entreprise.
En complément les résultats d’une enquête Les Echos, Sia Partner passant au crible 8 000 accords d’entreprise enregistrés depuis 2018 sur le télétravail (Les Échos du 14 mars 2022).
Leur nombre a doublé entre 2019 et 2021, passant en 2018 de 751 accords à 1 344 en 2019, 2254 en 2019 et 3093 en 2021. Ils sont le fait d’ETI pour 45% (évolution 2018/2021 un coefficient multiplicateur de 1,4) puis de PME (29%, évolution de grande entreprise (26%, évolution 4,8), et de grande entreprise (26%, évolution 3,3).
Le nombre maximal de jour de télétravail est fixé en moyenne à 2,37 jours ; noter que 10% des accords prévoient le télétravail à 100%. 66% des accords prévoient le droit à la déconnexion.
L’indemnité journalière moyenne est de 2,41€ (2,32€ pour les PME).
Pour en savoir davantage : Le futur du travail vu par les DRH 2ème édition (les-rh.fr)