⇒ Une trésorerie favorable
♦ Les dirigeants font part d’une légère détérioration de leur trésorerie au cours des 3 derniers mois ; 60% l’estiment stable, 28% en dégradation et 12% en amélioration. Ils s’attendent à une nouvelle dégradation durant les 3 prochains mois.Ils jugent toutefois leur trésorerie à un niveau confortable (76% la jugent aisée ou normale, une proportion stable sur le trimestre).
Les délais de paiements aux fournisseurs comme aux clients sont quasiment inchangés.
♦ 1/3 font part d’un besoin de reconstitution de leurs fonds propres, dont 15% estiment que leur niveau exerce une contrainte sévère pour leur développement.
♦ Parmi les 59% ayant souscrit un Prêt Garanti par l’État, 54% l’ont utilisé en grande partie voire en totalité ; 6% ont déjà remboursé leur prêt en intégralité et 8% comptent le faire d’ici la fin de l’année. 78 % pensent l’amortir sur plusieurs années.
9% craignent de ne pas être en mesure de rembourser leur PGE vs 5% dans l’enquête de conjoncture Bpifrance, basée sur un échantillon plus important.
⇒ De faibles difficultés auprès des banques
♦ 68% ont fait appel à un organisme de crédit pour financer leur trésorerie (73% sur la période T1 2017 – T4 2019). Par contre, 16% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant (14% aux T1 2022 et T2 2021) mais moins que la moyenne d’avant pandémie (20%).♦ 18% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les banques et les établissements de crédit, une proportion en hausse de 3 points), mais inférieure à celle observée il y a 1 an (−2 points).
⇒ Des intentions d’investissement en baisse
55% comptent investir (59% en février dernier). Le renouvellement et la modernisation des équipements demeurent la principale destination de l’investissement (71 et 68%). Viennent ensuite les motifs d’introduction de nouveaux produits ou services et l’extension de la capacité de production (41 et 39%) et le motif environnemental (35% en hausse de 12 points par rapport à la période pré-pandémie). 26% envisagent aussi une mise aux normes et 25% une nouvelle implantation.⇒ Les freins au développement
♦ Les difficultés de recrutement citées par 56% ; par ailleurs, 55% envisagent d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2022 (72% les PME et 52% les TPE). Au total, en prenant en compte les dirigeants ne prévoyant pas de hausse de salaires cette année, l’augmentation salariale moyenne au sein des PME / TPE serait de +2,7%.♦ Puis les coûts et les prix trop élevés en très nette progression (39%, +7 points depuis février dernier et +20 points en un an) ; les difficultés d’approvisionnement (72%, dont 22% fortement) se sont intensifiées et devraient encore se poursuivre entre 3 mois et 2 ans pour les 2/3. Les dirigeants comptent partiellement répercuter ces hausses sur les prix de vente (61%), avec une hausse de 5,2% sur un an en moyenne (13% envisagent 10%).
Une partie du choc serait absorbée par leurs marges ; 44% anticipent une dégradation de leur marge nette cette année (29% une légère baisse, 15% une franche baisse), une proportion en forte hausse depuis 3 mois (+10 pts). 20% des entreprises prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge nette en 2022 et 36% une stabilisation. Celles rencontrant des difficultés d’approvisionnement sont un peu plus nombreuses à anticiper une baisse de leur marge nette (45 contre 42%).
♦ La perspective d’une demande dégradée (32%) et le manque de débouchés (11%), la concurrence (26%),
♦ Les fonds propres insuffisants (14%) et l’accès difficile au financement (9%),
♦ La réglementation spécifique à l’activité (15%).
Pour en savoir davantage : "TRÉSORERIE, INVESTISSEMENT ET CROISSANCE DES PME / TPE Baromètre trimestriel", Baromètre PME mai 2022 : 49% des dirigeants anticipent un impact important de la guerre en Ukraine sur leur activité (bpifrance.fr)
Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 2 158 dirigeants de PME/TPE du 14 au 26 avril 2022. L’analyse en 1ére partie porte sur les 645 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 641 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.