⇒ Leur moral
59 % sont inquiets (dont très 21%) moins qu’en 2020 mais au même niveau qu’en 2019, notamment ceux dont le chiffre d’affaires est en baisse (80%) ; par ailleurs 37 % sont confiants (dont très 6 %), plus qu’en 2020 et au même niveau qu’en 2019.Mais 66 % se disent optimistes à la fois pour leur secteur d’activité et pour leur entreprise, notamment ceux dont le chiffre d’affaires est en hausse.
⇒ Le chiffre d’affaires
Leur chiffre d’affaires est stable pour 57 % (39 en 2020), en hausse pour 17 % (26 pour les moins de 5 ans d’activité comme chef d’entreprise).Pour 35 % la hausse se situe entre 11 et 25 %, pour 26 % au moins 26 % et pour 38 % moins de 11 % (base : 90 répondants).
Pour 45 % la baisse se situe entre 11 et 25 %, pour 29 % plus de 25 % et pour 16 % moins de 11 % (base : 125 répondants).
⇒ La trésorerie
– Pour 66 % leur trésorerie est restée stable (51 % en 2020 et 60 % en 2019) : pour 23 % elle s’est détériorée (vs 40 % en 2020 et 27 en 2019) ; pour 9 %, elle s’est améliorée (proche en 2020 et 2019).- 36 % des TPE ont fait appel à des aides publiques, notamment ceux dont le chiffre d’affaires était en baisse ou ceux ayant connu des retards de paiement) ; 33 % ont obtenu ces aides. Pour 82 % des bénéficiaires, ces aides sont jugées positives (très positives pour 30 %).
- 41 % de ceux ayant contracté un PGE l’ont remboursé en partie (29 %) ou en totalité (12 %), alors que 56 % n’ont pas commencé à rembourser.
Le remboursement a un impact négatif sur leur trésorerie (27 % dont 23 tout à fait) ; 27 % ont du mal à rembourser (tout à fait 6 %) ; 27 % n’ont pu conduire les investissements envisagés (tout à fait 6 %). Si 10 % ont répondu 3 aux 3 propositions, 59 % n’ont répondu à aucune de ces propositions.
Parmi ceux qui n’ont pas commencé à rembourser, 21 % comptent demander une modification des délais de remboursement, alors que 69 % disent vouloir rembourser dans les délais impartis ; 10 % ne savent pas.
- 20 % ont connu des retards de paiement (dont 16 % pour moins de la moitié de leurs règlements) ; ce sont ceux dont la trésorerie s’est davantage détériorée (30 %) et ceux localisés en Ile de France (28 %). La moyenne de retard est de 59 jours (43 en 2020) ; 48 % ont connu un retard supérieur à 30 jours (dont 28 % 2 mois et plus), les autres moins d’un mois (39 %).
Pour payer leurs fournisseurs, plusieurs solutions retiennent leur attention : le paiement fractionné (23%), les solutions traditionnelles proposées par leur banquier (ligne de crédit, découvert…) pour 19 % (29 % les dirigeants de plus de 5 ans d’ancienneté).
⇒ Pour financer leurs dépenses 2022,
- 75 % feront appel à leur trésorerie, 10 % via leur banque, 8 % par paiement fractionné. Si la trésorerie est la source de financement pour 72 à 84 % des types de dépense (marchandises, fonctionnement global de l’entreprise), 2 activités recourent davantage à d’autres modalités de financement (la publicité, communication pour 34 % et le matériel informatique pour 40 %).– 2 modalités de paiement sont particulièrement utilisées : le prélèvement automatique (40 %) et le virement (36 %) ; les chèques ne le sont que pour 11 % des paiements et la carte bancaire pour 9 %.
⇒ Les difficultés à court terme
- Autour des marchandises : le coût élevé (26 % toutes citations, mais 45 % la construction et 39 % les 3-9 salariés), et les difficultés d’approvisionnement (13 %, mais construction 29 % et 3-9 salariés 23 %),- Autour du personnel : le coût du travail, le poids des charges (22 %), les difficultés de recrutement (13 %, mais 34 % pour les 3-9 salariés),
- Autour des questions « administratives » : la complexité des démarches (15 %), la fiscalité (14 %),
– Autour du financement : les problèmes de trésorerie (10 % mais 28 % pour ceux qui connaissent des retards de paiement, 16 % pour ceux dont le chiffre d’affaires est en baisse), les délais de paiement des clients (8 %), la difficulté à régler leurs fournisseurs (4 %), la difficulté d’obtenir des prêts bancaires (2 %).
⇒ Les priorités à court terme
- Le commercial : 39 % (toutes citations) trouver de nouveaux clients (mais 51 % ceux d’Ile de France et bien sûr 56 % ceux dont le CA est en baisse, 52 % ceux connaissant des retards de paiement), 13 % anticiper les évolutions de leur secteur d’activité (mais 21 % ceux de l’Ile de France), 10 % innover dans vos produits ou services, 4 % se développer à l’international (mais 13 % ceux dont la trésorerie s’est améliorée, 11 % les dirigeants d’une TPE depuis 5 ans ou moins, 8 % ceux de l’Industrie),- Le financement : 18 % (36 % en 2019) améliorer la trésorerie (30 % le commerce, 25 % ceux dont le CA est en baisse), 5 % régler les fournisseurs dans les délais contractuels et surtout 17 % maximiser les bénéfices,
- Le recrutement de nouveau personnel (13 % mais 31 % les 3-9 salariés),
– Gérer la transition numérique de l’entreprise (7 %),
– Diversifier vos sources d’approvisionnement (5 %, mais 11 % les 3-9 salariés et 10 % l’industrie).
⇒ Les principaux postes de dépenses en 2022
– Ce qui contribue directement à la « production » : 55 % (toutes citations) les achats de matières premières, de marchandises et de prestations de services nécessaires à l’activité de l’entreprise (55 %) et 44 % l’énergie (électricité, gaz…),- Les charges pour produire : 50 % les impôts et taxes locales, 35 % les loyers et charges de copropriété, 28 % les déplacements professionnels, 18 % les fournitures administratives, 17 % le matériel informatique, 11 % la publicité, la communication.
Pour en savoir davantage : American Express – Résultats de la 3ème édition de L’Observatoire des TPE (Très Petites Entreprises) American Express – BVA, avril 2022, lu juillet 2022
Méthodologie : enquête réalisée par téléphone du 5 au 22 avril 2022 auprès de 503 dirigeants de TPE (entreprises de 0 à 9 salariés) françaises de tous secteurs (construction, industrie, commerce et services).
Structure de l’échantillon :
72% 0 salarié, 28% de 1 à 9 salariés,
Services (53%), industrie (28%), construction (13%), commerce (6%),
Ile de France (22%), province (78%).