⇒ Connaissance des entreprises
Profil des répondants : 58% d’hommes ; 21% de moins de 40 ans, 29% entre 41 et 50 ans, 51% de plus de 50 ans (35% de 51 à 60 ans et 16% 61 ans et plus). 13% ont un diplôme inférieur au bac, 14% le bac, 38% bac+2 ou bac +3 et 34% bac+3.39% se disent passionnés par le numérique et les NTIC et 22% en retard sur ce sujet.
Profil des entreprises : 75% ont été créés il y a plus de 10 ans (dont 35% plus de 30 ans) ; 42% travaillent en BtoC, 28% en BtoB et 31% sous les 2 formes.
45% ont des projets en cours (travaux de rénovation, d’agrandissement, de recrutement, de site internet…), 16% prévoient d’en mettre en œuvre et 39% n’en prévoient aucun au cours des 12 prochains mois. Pour les projets en cours ou en projet, il s’agit plutôt des moins de 50 ans, des diplômés bac+3 et au-delà, du secteur des NTIC, et des PME.
54% prévoient d’augmenter leur activité dans les 3 prochaines années (plutôt le secteur des NTIC, ceux en BtoB, les plus de 10 salariés, les moins de 50 ans, les bac+3 et au-delà), 20% de garder leur niveau actuel, 11% d’en changer (départ en retraite notamment), et 2% de la réduire ; mais 13% ne savent pas répondre.
31% des entreprises émettent moins de 100 factures par an, 40% entre 100 et 1 000 et 28% davantage.
⇒ La transformation numérique
♦ Leur opinion sur le numériquePour 81% (vs 68 en 2020), il est un bénéfice réel pour l’entreprise ; pour 59% (vs 50) il facilite la communication avec les employés ou les collaborateurs et pour 78% (vs 72) celle avec les clients. Pour 46% (vs 53) il permet de faire des économies, pour 37% (vs 41) de gagner de l’argent, mais pour 19%, il fait perdre plus de temps qu’il n’en fait gagner.
44% (vs 36 %) ont peur de se faire pirater.
15% des clients viendraient par le canal d’internet (pour 57% moins de 5%, pour 22% 5 à 19% de leurs clients, pour 11% de 20 à 49% et pour 10%, la moitié et plus) ; ils sont en moyenne 31% dans les HCR, 26% chez les dirigeants de moins de 30 ans, 20% en BtoC.
♦ Le recours concret à internet pour se faire connaitre
- 86% sont visibles sur internet dont 68% avec un site présentant leur activité, dont 61% présents sur les réseaux sociaux, dont 25% un référencement payant.
- 26% pratiquent la vente en ligne dont 20% via un site marchand, 12% une solution de commande en ligne et retrait en magasin, 9% la vente sur les places de marché et 8% la vente sur les réseaux sociaux.
- 38% ont recours au cloud, alors que 85% en ont connaissance ; 34% préfèrent stocker leurs données dans leur système informatique.
♦ Le recours à des outils sur le net
- Recours à des outils de gestion : logiciel comptable (73%, + 15 points), logiciel de facturation (70%, +13 points), logiciel multiusage (66%), outil de paiement en ligne (37%, +3 points),
- Recours à des outils collaboratifs : messagerie instantanée (51%), plateforme d’échange de documents en ligne entre collaborateurs (43%), outils de collaboration professionnelle (32%) dont intranet (25%, +6 points),
- Recours à des outils de gestion de la production, des achats et de la logistique : logiciel de gestion de commandes, livraison et suivi des colis (23%, +9 points), logiciel d’achat, de gestion de stock (23%, +6 points), autres outils de ce type (11%),
-Recours à des outils de protection en cybersécurité (81%, vs 77 en 2020).
♦ Un zoom sur les entreprises sans salarié
- 64% (vs 54 les autres répondants) souhaitent développer leur activité ; 51% (vs 45) ont un ou plusieurs projets d’investissement en cours.
- En ce qui concerne le numérique : 42% disent y avoir des compétences. 47% produisent au moins la moitié de leur facture en numérique. 20% vendent en ligne et 19% ont des clients par internet. Seulement 11% (vs 9) pensent que le numérique leur fait gagner du temps.
Leur niveau d’équipement est semblable aux autres entreprises, alors que celui en logiciel est un peu inférieur.
⇒ Un zoom sur le développement commercial via internet
♦ Le recours au site ou aux réseaux sociaux, quelles différences ?- 68% ont un site pour présenter leur activité ; 61% sont sur les réseaux sociaux ; 62% ont un référencement gratuit sur internet et 25% un référencement payant.
- Disposer d’un site sur internet est plus bénéfique que d’être sur les réseaux sociaux : il permet d’être visible (46% du fait du site et 30 sur les réseaux sociaux) et de faire connaitre son entreprise (46% et 36), d’acquérir de nouveaux clients (27 et 23%), de faire gagner du temps (9 et 5%),
Par contre la présence sur les réseaux sociaux est plus favorable que celle sur un site pour échanger avec ses clients (12 et 6%), et pour les fidéliser (7% vs pas de retour pour le site).
♦ Les raisons pour ne pas y faire appel
- Une proximité de réponse pour le site et les réseaux sociaux : pour 49%, ce n’est pas adapté à leur activité (notamment pour les dirigeants de 71 ans et plus, les activités financières, et les activités en BtoB) ; idem pour la présence sur les réseaux sociaux (52%). Autres proximités, la mise à jour de l’information (15 et 16%), les difficultés de connexion (3 et 4%), le fait de disposer d’un professionnel pour les utiliser (2 et 1%),
- Alors que ceux qui disent leur non recours expriment plus souvent : le retour insuffisant sur investissement (17% vs 8 pour le non recours aux réseaux sociaux) et dans la même ligne la priorité donnée à d’autres investissements (14 vs 9%) ; ou encore le fait de ne pas en avoir les moyens (15 vs 2%) et la complexité d’utilisation (10 vs 5%). Le risque de malveillance est davantage perçu par ceux qui refusent les réseaux sociaux (7% vs 3).
♦ Les atouts du numérique pour le commercial
- 26% pratiquent la vente en ligne dont 20% via un site marchand, 12% une solution de commande en ligne et retrait en magasin, 9% la vente sur les places de marché et 8% la vente sur les réseaux sociaux.
– Le fait de vendre en ligne permet pour 14% d’augmenter les ventes, pour 12% d’acquérir de nouveaux clients et pour 11% d’être plus visible ; fidéliser de nouveaux clients (3%), se développer à l’export (1%), échanger avec eux (1%), faire de la veille (1%) intéressent assez peu ; de même faire gagner du temps (5%) et optimiser ses coûts (2%).
- Ceux qui se refusent au recours de la vente en ligne estiment aux 3/4 que ce n’est pas pertinent pour leur activité, notamment ceux du BTP, le BtoB, les plus de 50 ans.
⇒ Dépenses et projets numériques
♦ La priorité des entreprises dans ce domaine est :- l’acquisition ou l’amélioration de l’équipement informatique (28% +7 points), voir avoir un site internet (7%), avoir un logiciel multiusage (7%) ; cela concerne davantage les services à la personne, les 50 salariés et plus,
- Communiquer sur les réseaux sociaux (18%), être référencé sur un site internet (12%),
- Trouver des clients (13%), vendre des produits et services (8%), mieux connaitre ses clients (7%),
- Sécuriser ses données (11%), définir ou redéfinir sa stratégie numérique (10%).
♦ 59% ont dépensé moins de 1 000€ en 2021, 26% de 1 000 à 5 000€ et 15% plus de 5 000€. En 2022, 52% envisagent de dépenser moins de 1 000€, 31% de 1 000 à 5 000€ et 16% 5 000€ et plus.
⇒ Compétences et accompagnement
♦ Les compétences40% disent avoir des compétences en interne (le secteur des NTIC bien sûr, les plus de 50 salariés, les moins de 30 ans, les diplômés d’au moins le bac).
31% ont fait appel à des compétences en externe.
24% n’ont pas d’accompagnement, faute d’avoir de projet en ce domaine.
♦ Qui pourraient les conseiller ?
Les réseaux professionnels prestataires (33%), le comptable (7%) et les réseaux personnels (21%), les syndicats et chambres consulaires (13%), le secteur public (12%, dont 8 citant France Num).
Noter que 23% connaissent France Num ou les actions qu’elle conduit (chèque numérique, formation, diagnostic…). 94% de ceux qui connaissent ces actions émettent un avis positif.
⇒ En résumé, 4 profils
2 sont largement impliqués dans une dynamique numérique :♦ Les “entreprises matures” (31%) : bien plus numérisées que les autres, avec peu de projet de numérisation, mais un niveau interne élevé de compétences. Elles sont surreprésentées parmi les entreprises des secteurs NTIC et Assurance-Finance, de plus grande taille (PME), dont les dirigeants sont plus jeunes (moins de 40 ans) et de niveau de formation plus élevé (48% de supérieur à Bac+3, contre 34% en moyenne).
♦ “Les entreprises dynamiques” (16%) : elles sont plutôt numérisées (10% à 20% au-dessus du niveau moyen), avec de très nombreux projets de numérisation, mais des niveaux de compétences moyen. Elles sont surreprésentées parmi les entreprises du commerce, du transport/logistique, parmi les 0 salarié, avec des dirigeants plus jeunes et de niveau de formation dans la moyenne.
2 profils sont en retrait
♦ Des “entreprises en potentiel” (27%) : elles sont beaucoup moins numérisées que les autres, avec peu de projets de numérisation, un faible niveau de compétences internes. Elles sont surreprésentées parmi les entreprises des IAA, du BTP, du transport, celles de 1 à 4 salariés, dont les dirigeants sont plus âgés que la moyenne, et de niveau de formation plus faible
♦ “Les entreprises réticentes” (26%) : plutôt moins numérisées que les autres, n’ayant quasiment pas de projets de numérisation et un niveau de compétences interne moyen, elles sont surreprésentées parmi les entreprises de services à la personne, parmi l’artisanat, celles en BtoC ; elles ont plus souvent entre 1 et 9 salariés, dont les dirigeants ont un âge dans la moyenne, et un niveau de formation plus élevé (Bac+2/Bac+3).
Pour en savoir davantage : Baromètre France Num 2022 : le numérique dans les TPE PME (0 à 249 salariés), Credoc, DGE, septembre 2022
Méthodologie : 4 671 entreprises répondantes en 2022 (contre 2 796 en 2021), dont 1 463 PME, 3 208 TPE (dont 945 de 0 salarié, 1 464 de 1 à 4 salariés), entre le 25 02 et le 29 03 2022 ; 3 848 réponses obtenues en ligne et 823 par téléphone.
Redressement des données : taille (6 tranches de taille), secteur d’activité (12 secteurs) et région (5 grandes régions).