⇒ Qui sont ces 2070 répondants ?
83 % ont au plus 5 salariés (29 % aucun, 33 % 1 ou 2, 21 % de 3 à 5), 12 % de 6 à 10 et 5 % plus de 10 salariés. Il s’agit d’une enquête autour des TPE.
77 % sont en société, 23 % en entreprise individuelle (dont 2 % sous forme de microentreprise).
⇒ La conjoncture 2022 et 2023
♦ La conjoncture
42 % ont connu une baisse au regard de 2021 (dont 11 % importante), 37 % la stabilité et 21 % une hausse (dont forte 3 %). Comparée 2021 à 2019, la hausse y est plus forte (29 % dont 4 forte), alors que la baisse concernait 48 % (dont forte baisse 18 %).Pour 43 % l’activité de fin d’année devrait être un élément déterminant dans leur chiffre d’affaires, notamment ceux qui ont des problèmes de trésorerie.
76 % ont augmenté leurs prix en 2022 (dont 12 % intégralement).
A propos des aides « ciblées » gouvernementales, (aide Ukraine, aide énergie notamment), et de leur impact sur leur activité, 45 % sont sans opinion, alors que 13 % en ont une vision positive.
Pour 2023, 41 % pensent maintenir ou développer leur activité, alors que 59 % s’interrogent (dont 11 % un sentiment très négatif).
De fait, 44 % sont inquiets pour 2023, 23 % désabusés, 10 % en colère, 7 % déprimés mais 16 % optimistes, sereins ou confiants.
⇒ La situation financière
30 % affirment avoir des problèmes importants de trésorerie.73 % de ceux qui ont ces problèmes, sont en cours de remboursement de leur PGE ; mais parmi ceux qui ont un PGE, 55 % ne sont pas encore en cours de remboursement. 1/3 disent avoir difficulté à rembourser leur PGE.
Noter que parmi les bénéficiaires de PGE, seuls 36 % ont connaissance du dispositif mis en place par la Médiation du crédit en vue d’étaler le remboursement des PGE. 20 % de ceux qui en ont connaissance ont saisi cette instance.
Toujours parmi les bénéficiaires de PGE, 20 % ont fait depuis une nouvelle demande de crédit. 56 % pour de la trésorerie et 44 % pour de l’investissement auprès d’un établissement bancaire. Pour 58 % cette demande a été acceptée, 14 % sont en attente de réponse et 28 % ont connu un refus (35 % pour de la trésorerie, 25 % pour de l’investissement). Le refus est lié pour 48 % au fait que leur PGE est en cours de remboursement.
Pour 36 % l’obtention de crédit a été conditionnée à une garantie personnelle. Noter qu’à ce propos seuls 41 % savent que leur patrimoine personnel du chef d’entreprise n’est plus engagé auprès des créanciers de l’entreprise (ex : banque) sauf autorisation expresse contraire (loi sur le travail indépendant de février 2022).
♦ Parmi les 30 % de chefs d’entreprise en grande difficulté de trésorerie, 40 % d’entre eux envisagent une cessation d’activité fin du 1er semestre 2013 (soit 12 % de l’échantillon) ; 54 % pensent qu’elle serait de type volontaire (actifs suffisants pour rembourser les dettes) et 46 % via le tribunal de commerce (5,5 % de l’échantillon).
♦ En ce qui concerne certaines charges importantes :
- Les dettes Urssaf, 80 % sont à jour du paiement de leurs cotisations. Pour les 20 % en retard, il s’agit d’abord des cotisations personnelles du dirigeant (61 %), de celles relatives à leurs salariés (12 %) ou des deux (27 %).
♦ En ce qui concerne leurs contrats de fourniture d’énergie, 46 % ont un contrat à durée fixe et à montant plafonné ; pour 29 % leur contrat est en cours de renouvellement ; pour 25 % il est renouvelé. Pour ceux en cours ou dont le contrat a été renouvelé, la hausse a été inférieure à 50 % pour 44 % d’entre eux, de 50 à 199 % pour 34 % et au-delà pour 22 %. Noter que 18 % ont entendu parler de l’aide « amortisseur électricité » applicable aux TPE dont la puissance du compteur est supérieure à 36kVA à compter du 1er janvier 2023 (à mettre en parallèle avec les 20 % de détenteurs de contrats de 36kVA).
♦ En ce qui concerne les loyers commerciaux, 35 % sont propriétaires de leurs locaux.
55 % des locataires ont remboursé leur propriétaire de la taxe foncière ; cette taxe chiffre au plus 10 % des loyers totaux dans 53 % des cas, et 38 % de 10 à 20 % des loyers. Pour les 2/3 cette taxe a augmenté de 1 à 9 %.
Noter que le loyer est indexé pour 62 % sur l’indice des loyers commerciaux (ILC), et pour 27 % sur l’indice du cout de la construction. Pour 71 % le loyer n’a pas été réévalué depuis septembre 2022. 1/3 ont bénéficié du plafonnement des augmentations de loyers indexés sur l’ILC à hauteur de 3,5 %, 40 % non et 27 % ne savent pas.
♦ A propos des salariés, indépendamment des primes obligatoires prévues par les conventions collectives, 46 % ont pour habitude de verser des primes à leurs salariés en fonction des résultats de l’entreprise.
52 % ont versé au moins une fois une prime Macron à leurs salariés entre 2019 et 2021 ; 38 % l’envisagent en 2022. Pour 46 %, le montant 2022 serait inférieur à 700€, pour 46 % entre 700 et 2 000€ et pour 8 % au-delà.
⇒ Et au final, les revenus du dirigeant tirés de l’entreprise :
Depuis 2019, pour 41 %, ils sont identiques, pour 15 % en hausse (dont 5 % en hausse constante) et pour 44 % en baisse (dont 24 en baisse constante). 40 % rencontrent des difficultés financières personnelles en raison du niveau d’activité de l’entreprise.Pour ne savoir davantage : "Enquête du 14 au 18 Novembre 2022 auprès de 2070 répondants", Observatoire SDI des TPE : état des lieux de la situation de nos entreprises, décembre 2022
Méthodologie : l’enquête ne formule pas de méthodologie sauf le nombre de répondants (2070).