Quelques données sur les PME et ETI industrielles
♦ Les secteurs : 17 % dans l’agroalimentaire, 16 % dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, 13 % dans la métallurgie et fabrication de produits métalliques, 11 % dans la fabrication de produits en caoutchouc et plastique et autre, 8 % dans l’industrie de la chimie, 7 % dans la fabrication de matériels de transport, 6 % dans les industries extractives, énergie, et déchets et 22% divers.
♦ 70 % sont actives à l’export dont 20 % pour moins de 10 % de leur CA, 31 % pour 10 à 50 % de leur CA et 19 % pour plus de 50 %.
Noter que 15 % produisent aussi à l’étranger. 46 % ont des projets de relocalisation à l’étude.
♦ 62 % ont innové au cours des 3 dernières années : 60 % ont commercialisé un nouveau produit ou utilisent un nouveau procédé de production, de commercialisation ou d’organisation, 30 % ont déposé un brevet, une marque, un modèle ou un dessin, 28 % ont fait les deux à la fois.
51 % estiment qu’elles sont innovantes (42 %), voire très innovantes (9 %) et 37 % moyennement innovantes. Les Allemandes et les Italiennes sont plus innovantes (72 et 67 %).
Les PME françaises ne déposent que 20 % du total des dépôts de brevets en France ; seulement 15 % de l’ensemble des PME de plus de 10 salariés (tous secteurs confondus) protègent, pour une période de 10 ans, un produit ou une technologie ; c’est 2 fois moins qu’en Allemagne. Outre un investissement plus faible en innovation, un certain nombre de PME et ETI considèrent que le dépôt d’un brevet n’est plus la meilleure barrière à l’entrée contre la concurrence internationale (risque de copie, en particulier sur les procédés).
♦ Les entreprises industrielles françaises dépensent moins de 2 % de leur CA dans leur outil de production vs 3 % en Allemagne et 4 % en Italie ; l’industrie Française est trop peu robotisée comparée aux autres puissances industrielles et n’ont pas encore suffisamment démarré leur transition digitale.
46 % des dirigeants de PME-ETI manufacturières font de la digitalisation : une présence numérique, car c’est un enjeu stratégique important (35 %) ou prioritaire (11 %). La digitalisation, sur une liste de 8 enjeux proposés, arrive en 7e position.
Par contre plus de 90 % des répondants ont entamé une réflexion autour de leur transition environnementale ; néanmoins, les projets peinent à se mettre en place avec seulement 30% des entreprises industrielles qui ont enclenché leur plan d’actions en la matière ; le manque de temps (60 %) et le manque de budget (50 %) sont les 2 premiers freins identifiés.
♦ Les contraintes de financement pèsent sur les stratégies d’investissement en matière d’innovation : 87 % pratiquent l’autofinancement, 40 % le prêt bancaire, 38 % les aides publiques à l’innovation (22), et les aides fiscales (16 %) et 5 % les levées de fonds vs pour l’ensemble des PME respectivement, 71, 34, 19 et 2 %.
Les projets de développement
Selon l’enquête auprès de PME et ETI industrielles accompagnées dans le cadre d’un accélérateur entre 2015 et 2021,♦ 85 % ont déclaré conduire ou avoir l’intention de conduire un projet industriel à court ou moyen terme : 67 % augmenter la capacité de production, 58 % créer un nouveau produit (et 23 % l’amélioration d’un produit existant), 50 % proposer un processus plus performant, 43 % viser l’amélioration de l’impact environnemental, 29 % l’intégration de valeur ajoutée amont ou aval.
♦ 66 % des projets s’accompagneront de la création d’un site de production ou de l’extension des capacité existantes : 25 % s’appuient sur l’optimisation ou la modification du site de production existant, 22 % sur la création de site en complément de l’existant et 13 % sur un déménagement sur un nouveau site.
♦ Et 94 % sur un recours presque systématique à l’innovation pour la réalisation du projet industriel : 65 % une innovation portant sur les processus et l’organisation pour la production, et 47 % portant notamment sur la technologie et le design produit.
Le recours à l’open innovation
Les PME et ETI industrielles sont 32 % à avoir recours à l’open innovation. Les entreprises qui nouent des partenariats avec des partenaires externes dans le cadre de leur activité de recherche, développement et innovation s’associent : à des instituts de recherche (60 %), à d’autres entreprises PME-ETI (52 %), à des grandes entreprises (21 %), et à des startups (15 %).Le rapport se termine par le retour d’expérience de 9 dirigeants.
Pour en savoir davantage : Étude Bpifrance – PME et ETI industrielles : comment innover pour produire en France ? – La French Fab, lu décembre 2022