Les embauches
♦ Selon la taille des établissements
Le repli des embauches concerne notamment les établissements comptant entre 10 et 49 salariés (-4,7 % après +7,2 % au 2e trimestre 2022) ainsi que ceux comptant plus de 50 salariés (-2,2 % après +2,8 %), mais les embauches progressent dans les établissements de moins de 10 salariés (+3,2 % après +10,2 %, mais -1,7 % au regard de T4 2019).♦ Selon les secteurs d’activité
Le repli des embauches concerne exclusivement le secteur tertiaire (-1,6 % après +6,4 %), tandis que les embauches progressent dans la construction (+0,7 % après -1 %) et dans l’industrie (+3,3 % après +1,7 %). Dans les trois cas, les embauches excèdent leurs niveaux d’avant la crise sanitaire (respectivement +6,4 %, +6,5 et +12,2 par rapport au 4e trimestre 2019).♦ Selon les types de contrat
Les embauches en CDI accélèrent (+2,7 %, à 1 173 500, après +0 % au 2e trimestre 2022, tableau et surtout +21,8 % par rapport au 4e trimestre 2019, l’avant-crise.Les embauches en CDD (5 359,400 ou 82 %) chutent de 2,8 % et n’ont guère augmenté au regard de leur situation d’avant-crise (+3,8 %).
Le nombre de nouvelles missions d’intérim se replie également (-1,2 % après -0,6 %) et s’élève à 5 340 300 en métropole ; il excède cependant son niveau d’avant-crise (+3,9 %).
Les sorties d’emploi
Elles sont au nombre de 6 354,7 millions, en baisse de 3,1 % vs +6,5 % au regard du 2e trimestre 2022 et de 3,8 % comparé à l’avant-crise.
Les CDI au nombre de 1,111million en baisse de 0,5 % et surtout en hausse de 16,1 % comparé à l’avant-crise. Noter ainsi la forte hausse des démissions au regard de l’avant-crise (+26,9 %) et des fins de période d’essai (+18,4 %), voire des ruptures conventionnelles (+9 %). Le poids des démissions a beaucoup augmenté en 2021 et 2022 (hausse de l’ordre de 100 000).
Les CDD (5,243 millions) sont 82 % des sorties ; les CDD de moins d’un mois sont 79 % des sorties en CDD, les CDD de plus d’un mois 16,7 % et les ruptures anticipées 4,4 %. Noter que le poids des CDD était plus important entre 2014 et 2017.
Le 3e trimestre 2022 a toutefois permis un solde net d’emplois de 178 300 emplois
Notamment dans le tertiaire (87 % du solde net), les CDD (65 % du solde net) et les établissements de moins de 10 salariés (65 % du solde net).
L’importance des départs en retraite des CDI de 60 ans et plus au sein des sorties du 3e trimestre 2022 est moins élevé dans les entreprises de moins de 10 salariés.
Si les départs en retraite des 60 ans et plus au sein des moins de 10 salariés chiffre 46 %, elle est de 62 à 76 % pour les autres tranches de taille. Les sorties chez les moins de 10 salariés sont plus fréquentes dans les catégories démission et rupture conventionnelle (cumulé 27 % vs 10 à 18 % pour les autres).Noter que dans la tranche d’âge de 55 à 59 ans, la démission et la rupture conventionnelle sont les plus fréquents (cumulé 24 à 47 %), devant le licenciement (26 à 41 %). La retraite est peu fréquente (6% sauf pour les établissements d’au moins 5 000 salariés, 29%).
Par contre démission et rupture conventionnelle dominent dans la tranche des 34-50 ans (50 à 60 %), devant les licenciements (18 à 27 %).
Pour en savoir davantage : "Les embauches se replient légèrement au 3e trimestre 2022", Dares indicateurs N°1, janvier 2023