Au 1er trimestre 2023, l’emploi augmente de 0,2 % (+42 000 postes), porté notamment par les services.
♦ Le secteur des services reste la locomotive de l’emploi, avec le tertiaire marchand (+57 000 postes hors intérim, +0,5 %) et le tertiaire non marchand (+9 900, soit +0,4 %).Pour les autres secteurs d’activité, en revanche, l’emploi reste stable ou se replie modérément sur le trimestre : 3 000 emplois nets sont détruits dans la construction (-0,2 %), aucun emploi n’est créé dans l’industrie et 800 postes nets sont perdus dans l’agriculture (-0,3 %). L’intérim est également en recul par rapport à la fin d’année 2022 (-21 400 postes, -2,6 %).
♦ Les déclarations d’embauche pour les CDD de moins d’un mois progressent de 2,1 % sur le trimestre (+1,3 point), tandis que les embauches de CDD longs et de CDI se replient (-0,8 %).
Ces déclarations d’embauche se concentrent fortement dans les HCR, les services aux entreprises et les autres activités de services (arts et spectacles, services aux ménages).
Le taux de chômage et le taux d’emploi
♦ Le taux de chômage au sens du BIT reste stable à 7,1 %, tandis que la part des chômeurs de longue durée reflue de 1,8 %. Le taux de chômage baisse pour les jeunes et les âges intermédiaires (respectivement de 16,6 % et 6,4 %) mais progresse chez les seniors (+5,2 %).♦ Le taux d’activité et le taux d’emploi des 15 à 64 ans progressent et atteignent leur plus haut niveau enregistré (74 et 69 %) ; c’est le cas pour les 50-64 ans (70,3 et 66,5 %), sous l’effet notamment d’une hausse du taux d’emploi à temps partiel dans cette classe d’âge.
Les difficultés de recrutement
♦ Les difficultés de recrutement baissent légèrement : 56 % dans les services (-2 points au regard de janvier), dans la construction (à 78 %, -4 points), dans l’informatique communication (-5 points), mais elles progressent dans l’industrie (65 %, + 1 point).♦ Le nombre d’emplois vacants (2,3 % des emplois) après avoir augmenté de manière continue depuis 2021 (350 800 emplois vacants au sein des entreprises de plus de 10 salariés) en baisse de -22 500 sur le trimestre (-6 %) ; il recule principalement dans l’industrie (-15 %) et la construction (-12 %), peu dans les services (-3 %).
La majorité des emplois vacants déclarés correspondent à des emplois inoccupés (52 % des emplois vacants), et moins à des emplois nouvellement créés (27 %) ou à emplois occupés sur le point de se libérer (19 %). Le taux d’emplois vacants en France reste bien inférieur à celui atteint en Allemagne.
Les hausses de salaire
Le salaire mensuel de base (SMB) progresse de manière nettement plus soutenue qu’au trimestre précédent (+1,8 % sur le trimestre, après une hausse de +0,7 % au 4e trimestre 2022), atteignant en glissement annuel +4,6 % ; noter que le SMIC progresse de +6,6 % sur un an (11,52€ brut par heure au 1er mai 2023, contre 10,57€ en janvier 2022).En un an, le SMB des ouvriers et des employés augmente de respectivement de +5,5 % et +4,9 %, contre +4,2 % pour les professions intermédiaires et +3,6 % et les cadres.
Pour en savoir davantage : "La situation du marché du travail au 1er trimestre 2023", Dares, lu mai 2023