74 % des Français ont une bonne image des entreprises
♦ 9 % ont une très bonne image, 65 % une assez bonne image et 25 % une mauvaise image (dont 5 % une très mauvaise image). Le regard des salariés est similaire à celui de l’ensemble des Français : 74 % ont une bonne image, 25 % une mauvaise image.♦ Les entreprises bénéficient d’une image majoritairement positive au sein de toutes les catégories de la population : socio-professionnelles (78 % cadres, 74 % ouvriers), générationnelles (67 % moins de 35 ans, 79 % 65 ans et +) et politiques (87 % électeurs d’E. Macron, 69 % électeurs J.-L. Mélenchon).
♦ Les Français ont une bien meilleure image des TPE/PME (87 %) et des ETI (72 %) que des grandes entreprises (53 %). Sur un temps long, l’image des ETI (+10) et des grandes entreprises (+16) progressent fortement.
Les Français ont une bien meilleure image des dirigeants des TPE/PME (78 %) que ceux des grandes entreprises (36 %). 50 % ont une mauvaise image des dirigeants des grandes entreprises (14 % n’ont pas d’avis).
Mais une majorité de Français ne fait pas confiance aux entreprises pour être à la hauteur des principaux enjeux.
Ils ne font pas confiance pour le partage de la valeur (67 %), pour la transition écologique (61 %), le dialogue social avec les syndicats de salariés (59 %) et l’amélioration des conditions de travail (52 %).Le regard des salariés est similaire à celui de l’ensemble des Français, respectivement 63 %, 59 %, 57 % et 52 % ne leur faisant pas confiance.
Pour les Français, l’entreprise est d’abord un lieu qui permet d’avoir des revenus avant d’être un lieu d’apprentissage où l’on se sent utile :
- Un lieu qui permet d’avoir des revenus (64 %, cumulant en 1er et second parmi 9 items),
- Un lieu d’apprentissage, où l’on acquiert des compétences et des connaissances (28 %), un lieu où on se sent utile (21 %), un lieu de sociabilité, où l’on a des relations sociales (19 %) et un lieu qui permet d’avoir une reconnaissance, d’avoir des responsabilités (19 %),
- Mais c’est un lieu où l’on passe trop de temps (19 %), un lieu hiérarchique, cloisonné (16 %), un lieu de souffrance, de mal-être (10 %).
D’un point de vue sociodémographique :
- Un lieu d’où l’on tire des revenus ; cette opinion arrive en tête au sein de toutes les catégories de population et croit avec l’âge (de 54 % chez les 18-24 ans à 71 % 50-64 ans),
- Un lieu d’apprentissage, où l’on acquiert des compétences et des connaissances et qui permet d’avoir une reconnaissance, d’avoir des responsabilités, est particulièrement cité par les 65 ans et + (respectivement 35 % et 26 %),
- Un lieu de sociabilité, où l’on a des relations sociales est davantage cité par les cadres et professions intermédiaire (26 %) que par les employés/ouvriers (18 %),
- Un lieu où l’on passe trop de temps est notamment évoqué par les 25-49 ans (28 %), par les catégories populaires (28 %) en particulier les ouvriers (32 %).
L’image du MEDEF est contrastée, tout comme son rôle :
♦ 44 % des Français en ont une mauvaise image (dont 16 % une très mauvaise image), 30 % une bonne image (dont 27 % assez bonne) ; 26 % n’ont pas d’avis.48 % des salariés en ont une mauvaise image et 30 % une bonne image.
On observe relativement peu de différence d’un point de vue socio-professionnel : une majorité relative de cadres (42 %), d’employés/ouvriers (44 %) et de retraités (43 %) ont une mauvaise image du MEDEF, et près de 3 sur 10 une bonne image.
♦ Le MEDEF est plutôt perçu comme une organisation trop proche du pouvoir politique, au service des chefs d’entreprise plutôt que des entreprises elles-mêmes, dont les propositions n’améliorent pas la situation économique du pays :
- 47 % estiment qu’il est trop proche du pouvoir politique (contre 19 % un acteur indépendant, 34 % ne savent pas),
- 46 % qu’il ne propose pas grand-chose pour améliorer la situation économique du pays (19 % fait des propositions, 35 % ne savent pas),
- 46 % estiment qu’il défend plus les chefs d’entreprise que les entreprises elles-mêmes (18 % pensent le contraire, 36 % ne savent pas) ; 49 % chez les salariés,
- 35 % voient le MEDEF plutôt comme un élément de blocage de la société française (23 % de dialogue, 42 % ne savent pas).
- 86 % des Français se déclarent favorables à l’amélioration de la formation professionnelle pour répondre aux difficultés de recrutement,
- 83 % à adapter le monde de l’entreprise aux nouvelles tendances de société (rapport au travail, « sens » du travail, organisation du travail comme le télétravail, etc.),
- 65 % à alléger les normes et réglementations qui s’appliquent aux entreprises,
- 56 % à baisser les impôts et taxes des entreprises.
Une brève approche récapitulative par caractéristique de sexe, d’âge et de CSP des répondants.
♦ Les femmes et les hommes
Peu de différences en ce qui concerne l’opinion sur la bonne image des entreprises ; toutefois les hommes sont plus favorables à estimer bonne l’image des grandes entreprises (55 % V 50) et celles de leurs dirigeants (43 % vs 30).En ce qui concerne le fait que les entreprises soient à la hauteur des enjeux, les femmes sont toujours moins favorables que les hommes à l’estimer, sauf sur l’item transition écologique où elles sont à égalité avec les hommes.
Comment perçoivent-elles l’entreprise en ce qui les concerne directement ? Peu de différences avec les hommes sauf l’item lieu de sociabilité (22 % vs 17).
Quant à l’image du Medef, ce qui domine chez les femmes est “je ne sais pas”, entre 43 et 51 % vs entre 23 et 32 % pour les hommes.
♦ Les âges
Les 25-34 ans ont une moins bonne image des entreprises (66 % vs 74-79 les autres âges) ; avec les 35-49 ans, en ce qui concerne les enjeux, ils sont plus favorables à estimer les entreprises attelées au partage de la valeur (34 % vs 29). C’est par contre un lieu où l’on passe trop de temps (29 % vs 7-16 pour les 50 ans et plus), une opinion partagée avec les 35-49 ans (26 %).Par contre, les moins de 50 ans se prononcent moins sur le rôle estimé du Medef. Interrogés enfin sur les mesures pour lesquelles ils sont favorables, plus que les autres, les moins de 35 ans mettent en avant “alléger les normes et réglementations qui s’appliquent aux entreprises (67 % vs 59-62 les 35-65 ans) et baisser les impôts et taxes des entreprises (60 %).
Les 65 ans et plus ont une meilleure image des entreprises et de leurs dirigeants, qu’elles soient TPE/PME ou grandes entreprises, une opinion souvent partagée avec les 50-64 ans. Ils estiment aussi que les entreprises sont à la hauteur en ce qui concerne les améliorations des conditions de travail.
Ils sont encore en phase avec les 50-64 ans pour dire plus souvent que les moins de 50 ans qu’elle est lieu d’apprentissage, qu’elle est un lieu où l’on se sent utile, où l’on a responsabilité et reconnaissance, et moins que les autres un lieu où l’on passe trop de temps. Les 65 ans et plus expriment moins le fait que ce soit un lieu de souffrance (5 % vs 10-14).
Globalement, les 50 ans et plus sont plus conscients des apports des entreprises.
♦ Les CSP
Les CSP+ ont une meilleure image des entreprises, mais se différencient assez peu des CSP-, sauf pour les apports de l’entreprise en ce qui les concerne (les revenus, l’apprentissage, la sociabilité).Les CSP- évoquent davantage le trop de temps passé en entreprise et le mal être vécu. Ils se prononcent moins souvent sur le rôle du Medef, estimant aussi qu’il est facteur de blocage.
Pour en savoir davantage : "Les Français, les entreprises et le MEDEF", ELABE pour BFM BUSINESS, juin 2023
Méthodologie : échantillon de 1 001 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, interrogé par internet le 19 et 20 juin.
La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.