La hausse cette mobilité semble être l’aboutissement de motivations et de démarches volontaires :16,3 % des salariés ont exprimé le souhait d’un nouvel emploi, et l’ont trouvé.
Les raisons sont à la fois le fait d’augmenter son salaire (25 % + 2,1 % augmenter son nombre d’heures de travail), à égalité avec celui d’améliorer ses conditions de travail, celui de changer de métier (14,5 %), ou d’avoir un emploi plus intéressant (13 % et 3,4 points par rapport à 2021). Le besoin de sécurité s’exprime dans la crainte de perdre son emploi (5,9 %) ou le besoin d’un emploi plus stable (3,2 %), voire s’installer à son compte (2,5 %).
Les mobilités ont augmenté pour presque toutes les catégories sociodémographiques :
- Un peu plus marquée pour les hommes que pour les femmes, avec une plus grande propension à devenir indépendants pour les hommes, et à changer d’entreprise en restant salariées du privé pour les femmes,
- Plus marquée pour les moins de 25 ans, avec une progression vers un emploi indépendant plus marquée que pour l’ensemble des classes d’âge,
- Plus présente aussi pour les employés peu qualifiés, puis les cadres et les employés qualifiés, alors que les ouvriers sont moins demandeurs.
Dans la grande majorité des secteurs d’activité, la stabilité des salariés au sein des entreprises a baissé entre 2018 et 2021, notamment dans la santé et l’action sociale, et les HCR.
Les salariés qui ont changé d’entreprise et de secteur d’activité entre 2018 et 2019 se dirigent en majorité vers les services aux entreprises (20 %), le commerce (16 %) et les services non marchands (11 %), et plus modestement vers l’informatique-communication et les services aux ménages.
Les salariés en CDD en 2021 ont plus souvent changé d’entreprise que ceux qui se trouvaient en CDD en 2018 ; avant crise, 82 % des CDI se retrouvaient dans la même entreprise un an plus tard, contre 40,5 % des salariés initialement en CDD.
72 % des démissionnaires de CDI en 2021 sont en emploi salarié privé un an après, 3,1 points de plus qu’avant la crise sanitaire ; 26 % sont dans le même secteur d’activité et 44 % dans un secteur différent ; ils ont plus souvent changé de métier.
Pour en savoir davantage : "Davantage de salariés ont changé d’entreprise en 2022 qu’avant la crise sanitaire", Insee Références dans "Emploi, chômage, revenus du travail", édition 2023
Méthodologie : enquête Emploi sur le devenir des salariés (excluant les intérimaires).