Une approche globale
Au cours du premier semestre 2023, le niveau de sollicitations de la Médiation du crédit demeure réduit, dans le prolongement de la tendance observée depuis le 3éme trimestre 2022.738 demandes ont été éligibles au 1er semestre 2023 vs 2 176 pour l’année 2022 et 14 147 pour 2021. 81 % des demandes du 1er semestre sont le fait de TPE et selon les activités 51% proviennent des services, 23 % du commerce, 12 % de l’industrie et 11 % du BTP.
364 ont pu être prise en compte (59 % de réussite) pour 213M€, concourant à protéger 3 097 emplois.
Pour l’avenir, le contexte d’incertitudes lié au ralentissement économique, l’impact de l’inflation et l’inflexion sur l’accès au crédit de trésorerie appellent à la vigilance.
La restructuration de PGE
Cette faible sollicitation concerne les médiations classiques de même que celles liées aux restructurations des Prêts garantis par l’État (PGE) permises dans le cadre de l’Accord de Place du 19 janvier 2022 qui a été reconduit en janvier jusqu’au 31 décembre 2023 (dans 1/3 des cas).Les restructurations de PGE concernent 875 dossiers depuis l’entrée en vigueur du dispositif, dont 58 % proviennent essentiellement d’entreprises de services, 24 % du commerce (notamment HCR) et 7% du BTP.
51 % de ces demandes ont fait l’objet d’un accord, permettant aux 442 entreprises concernées de bénéficier d’un rééchelonnement des échéances de leurs PGE (sur une durée maximale de 4 ans), d’un réaménagement équilibré de leurs crédits à moyen terme et de visibilité sur le maintien de leurs lignes de court terme.
Noter que plus de 95 % des entreprises remboursent correctement leurs PGE ; 50Md€ de crédits ont été remboursés sur les 143Md€ octroyés, soit 28 % ; 106Md ont été accordés aux TPE/PME depuis 2020 (74 % du montant des PGE accordés).
Suivent des données par région.
Pour en savoir davantage : "La Médiation du crédit, encore peu sollicitée au premier semestre mais vigilante face aux incertitudes ", Banque de France, juillet 2023